L'espace dont vous êtes le héros
Je n'y connais pas grand chose en jeux vidéo et encore moins dans le genre particulier d'aventure qu'est Out There. D'autres vous en parleront bien mieux que moi — je pense en particulier à la critique de Calaius – mais ce que je sais par contre, c'est que j'ai beaucoup aimé ce jeu.
Cryogénisé un peu plus de huit mille ans, vous vous réveillez dans une partie de l'espace qui vous est totalement inconnue. Mais quelque chose vous a marqué pendant votre voyage, vous devez vous rendre dans un système particulier. Les réponses que vous souhaitez vous attendent là bas, vous en êtes certain. Vous êtes seul, vos ressources sont limitées et vous êtes perdu. Au cours de vos explorations pour trouver minerai, carburant et oxygène, vous rencontrerez des races alien mystérieuses, vous dénicherez des vaisseaux abandonnés, vous rencontrerez un étrange ennemi, vous mettrez la main sur des technologies fort utiles et il y vous arrivera tout un tas de petites aventures qui font parti du quotidien des spationautes.
J'ai lu pas mal de retours sur ce jeu et deux choses reviennent régulièrement. Out There tient des livres dont vous êtes le héros. Vous avancez d'un point à un autre et à chaque arrivée, un choix parmi quelques un vous est proposé. A chaque évènement aléatoire pendant les phase de déplacement inter-stellaire, vous devrez faire un choix de direction ou un choix d'action. Bref, on passe beaucoup de temps à cliquer dans ce jeu.
L'autre chose qui revient encore plus souvent est que l'aléatoire occupe une énorme place dans le jeu. Une place tellement grande qu'elle rend le jeu vraiment difficile et excessivement frustrant. A mon avis, c'est clairement un choix de création. L'espace est hostile, l'espace ne fait pas de cadeau, l'espace ne pardonne pas. Cet aspect d'Out There est tout autant un poids qu'un avantage. Cela repoussera certainement autant de joueurs qu'il en attirera. En contrepartie de cette difficulté, chaque essai nécessitera autant d'attention que le premier car absolument tout sera différent. Et pour moi, cela constitue un avantage certain.
Techniquement, le jeu bénéficie d'une réalisation technique et artistique réussie. C'est très agréable à regarder, très agréable à écouter et le jeu est fluide sur tous les supports. La taille de l'interface est parfaite sur un iPad mini Retina mais les éléments deviennent vite trop petits sur un iPhone 4S et il est souvent difficile de bien choisir son élément dans l'inventaire du vaisseau. Je regrette également un petit peu une absence de synchronisation via iCloud. Le Game center d'iOS est bien intégré et utilisé mais en jouant sur deux devices, je me retrouve avec deux meilleurs scores différents et j'aurais aimé pouvoir commencer une partie sur mon téléphone pour la finir confortablement sur ma tablette. Peut-être avec une nouvelle mise à jour ?
En tout cas, Out There est à mon avis une franche réussite qui mérite que vous y jetiez un coup d'œil si vous accrochez au genre.