Si j'ai mis un petit 6/10 à ce jeu mythique, c'est avant tout pour toutes les adaptations sur micro-ordinateurs de l'époque qui m'ont littéralement déçu.
Débarqué en 1986, Out Run en salle d'arcade était effectivement une vraie tuerie. Une borne d'arcade en forme de Ferrari avec son baquet, son volant, un jeu comme on n'en avait jamais vu auparavant avec cette réelle impression de conduite à grande vitesse. Accompagné d'une petite blondinette sexy à vos côtés, c'est sous les palmiers que votre sportive rouge foulait le bitume en faisant crisser ses pneus... c'était une vraie claque. On se prenait pour Magnum !
Mais ça, c'était dans les salles d'arcade, armé de votre porte-monnaie bien chargé de pièces.
C'est en 1988 que l'on m'a offert Out Run pour jouer à la maison. Imaginez l'excitation de pouvoir jouer à Out Run dans ma chambre, sur mon... Amstrad CPC 6128 !!!! Ha, ha, ha, ça rigole ! Flambant neuf, il était très en vogue à l'époque, et il est probablement aussi à l'origine de ma déception.
Et bien, cet Out Run sur CPC, ça a été une vraie GIFLE... ça m'a fait un véritable mal de chien, à en pleurer, et sûrement de rire pour les développeurs. Bon, sur un Amstrad je ne m'attendais pas à une tuerie, mais pas à une course de limaces. Car en effet, mise à part la page de présentation, j'étais loin de retrouver ce qui avait fait ma joie en salle d'arcade : temps de chargement incroyablement long, impression de vitesse néante, route verte (?!) allez savoir pourquoi le bitume s'était changé en pelouse ? Seule la Ferrari et la nana dedans me rappelaient Out Run.
Fana de jeux de courses, je m'étais finalement rabattu sur le fameux WEC Le Mans, peut-être moins coloré et moins ensoleillé mais dans lequel je retrouvais cette impression de vitesse totalement absente dans Out Run sur CPC.
Quant aux versions Amiga et Atari ST, esthétiquement on se rapprochait un petit peu de l'arcade mais là encore l'impression de vitesse se réduisait plus à une progression saccadée. Dommage, car seul SEGA et sa console Master System ont su sortir du lot des portages. Préférant une simplification des graphismes, les développeurs de la console ont su faire profiter à ses joueurs de la vitesse de la petite bombe rouge d'où le succès sur Master System.
D'autres portages se sont faits par la suite au début des années 90, mais d'autres jeux de courses avaient vu le jour, rendant Out Run un peu dépassé.
Donc voilà ! Ce petit 6/10, je l'attribue avant tout aux versions micro auxquelles j'ai jouées. Quant à la version arcade, elle mérite bien son 8/10 et sa chemise hawaïenne.