World Wide Chefs

Ma modeste critique d’Overcooked exprimait tout le bien que j’ai pensé du jeu, pourtant noté d’un timide 7. Car je savais déjà que si Overcooked était déjà très bien, sa suite l’avait surpassé. C'est la même recette, mais l'exécution est plus réussie.

Deux ans après, Ghost Town Games remet le couvert. Le jeu ne révolutionne en rien son prédécesseur mais y ajoute des petits éléments qui le rendent incontournable, toujours sous ses attraits colorés et bon enfant.

Overcooked 2 est un jeu multijoueur, où la coopération est essentielle. Il est possible d’y jouer seul, mais jongler entre deux personnages est pénible. Tout le sel du jeu repose sur cet aspect social, où il faut s’organiser et en même temps coopérer, de quoi offrir quelques beaux fous-rires mais aussi quelques crises de nerfs quand la pression est trop forte… Jusqu’à la nouvelle partie.

Car il s’agit de préparer des commandes telles qu’indiquées à l’écran, en y mettant les bons ingrédients et en les cuisinant comme demandées. On y retrouve les mêmes recettes, mais bien sûr aussi des nouvelles. Les salles de cuisine sont encore une fois farfelues, à l’image du jeu, avec des plateformes qui se déplacent, des tapis roulants, des interrupteurs, des portails et autres particularités parfois bien traîtres.

La bonne humeur est contagieuse, mais il ne s’agit pas de faire n’importe quoi. Une exécution rapide et coordonnée offre plus de points, mais il faudra parfois plusieurs essais pour bien exploiter toutes les possibilités de chaque niveau pour maximiser son score. Même si le jeu est plus tolérant dans sa progression que le premier, qui était assez vache, c’est un régal de refaire les niveaux pour mieux les comprendre et obtenir ainsi le meilleur score possible.

D’autant plus que cette suite assouplit un maniement un peu trop ferme, ici bien plus souple et dynamique, parfait pour aller courir d’une planche de découpe à un four de cuisson. Mais la fonction la plus importante ici introduite réside dans la possibilité de lancer des aliments, ce qui favorise la coopération mais aussi quelques « oups » malencontreux, en cas de mauvaise visée. Différents niveaux exploitent d’ailleurs au maximum cette fonctionnalité, par exemple en séparant les joueurs, quand d’autres seront bien plus faciles en l’utilisant.

Pour autant, si Overcooked s’apprécie avant tout avec des amis ou en couple en partageant le même canapé, cette suite propose cette fois-ci un mode online très efficace, là aussi propice à de bonnes crises de rires, quelques agacements et autres cris de rage. Il n’y a donc ainsi plus d’excuse pour ne pas profiter de ce jeu convivial, simple et accessible, mais aux mécaniques suffisamment poussées pour trouver de nouvelles manières de faire mieux. A moins que ce ne soit juste une excuse pour refaire une partie, le jeu étant terriblement accrocheur.

Depuis sa sortie, le jeu a été accompagné d’ajouts gratuits et payants, rajoutant de nombreux niveaux dans des décors exotiques au soleil, en Chine, ou dans la neige, de chefs farfelus et de nouvelles recettes en lien avec ces destinations. L’édition Gourmet rassemble le tout, un ensemble colossal aux nombreuses heures possibles, mais rien qu’une édition simple glanée à gauche et à droite offre déjà suffisamment de contenu.

Une édition « maxi best-of » des deux Overcooked, All you can eat vient de paraître sur les nouvelles consoles, avec de nouveaux mais timides contenus. En l’espace de quelques années la série est donc devenue un incontournable du jeu multijoueur, bien qu’on puisse se demander comment elle pourrait encore évoluer. Que rajouter à un plat si bon ?