Si chaque nouvelle extension ou suite d’une des séries à succès de Blizzard est toujours un évènement suivi de près par les gamers et particulièrement les aficionados de la marque, la sortie d’une nouvelle licence n’en reste pas moins excitante tant la firme sait se vendre via des opérations marketing efficaces. C’est donc ainsi qu’Overwatch a su se faire connaître, non seulement de part les superbes courts-métrages et autres promos pour le jeu, mais aussi pour son originalité dans l’univers Blizzard : c’est en effet le premier FPS de la firme. Qu’en est-il ? Pouvons-nous faire aveuglément confiance à ce géant du jeu vidéo alors qu’il n’a jamais touché à ce style de jeu à la fois si simple et si exigeant ?
Team Fortress à la sauce Blizzard ?
N’y allons pas par quatre chemins, si vous avez déjà joué à la licence Team Fortress, vous savez à peu près dans quoi vous vous engagez avec cet Overwatch. Et vous savez donc que vous allez vraiment, mais vraiment bien vous amuser ! Le premier FPS de la firme qui a donné naissance à des licences de légende telles que World of Warcraft, Diablo ou Starcraft pour ne citer qu’elles, se veut à la fois compétitif, simple à prendre en main et pourtant difficile à maîtriser. Ici, le test a été réalisé à partir d’une version PS4 et autant vous dire tout de suite que le jeu est totalement adapté aux contrôles à la manette. Les gâchettes servent à utiliser nos armes et autres compétences, la touche X à sauter et les gâchettes aux déplacements. La croix directionnelle sert à communiquer avec les alliés grâce à des messages préconçus ou à taguer les murs avec son dessin préféré parmi les très nombreux à débloquer.
Maintenant que l’on sait comment y jouer, quel est le but ? Et bien sachez qu’Overwatch ne propose pas (pour le moment ?) de mode classique Deathmatch, mais seulement des affrontement avec objectifs à savoir un mode Roi de la Colline présent dans tout FPS qui se respecte, où il faut simplement conquérir le territoire ennemi unique ou défendre le notre. Un mode Contrôle de Zone est également de la partie, où chaque équipe doit dans le temps imparti capturer trois zones situées à divers endroits des différentes maps. Enfin, un mode Convoi oblige une équipe à protéger un individu important et à l’escorter jusqu’à un certain point tandis que l’équipe adverse doit tout faire pour l’en empêcher. Trois modes tous bien funs à chaque fois en 6 vs 6, mais on espère qu’à l’avenir Blizzard intégrera par exemple un scénario solo (ou coop), d’autant plus que l’on sait qu’Overwatch a une histoire, et que chacun des 21 protagonistes du jeu a sa propre histoire…
Avengers, Rassembl… Euh, Overwatch ! Rassemblement !
Si je vous parle des Avengers dans ce titre de paragraphe, ce n’est pas pour rien. Le titre de Blizzard nous pose en effet dans un futur proche, en 2074, où les héros sont légion et les principaux protecteurs de la planète sont des êtres augmentés, plus ou moins cyborg-isés mais toujours totalement humains dans leur cœur, rassemblés sous la bannière de l’Overwatch. Seulement voilà, l’Overwatch a été mise au placard quelques années auparavant par le gouvernement mondial après avoir vaillamment combattu les Omniacs, de mystérieux robots, mais ces derniers veulent tout de même continuer à agir car il est évident que le monde est déchiré par les guerres et autres attentats terroristes. Et ce qui tombe bien, c’est que chaque héros du titre représente une partie du monde, et si tous ne font pas partie de l’Overwatch, ils sont prêts à contribuer à la défense du monde pour servir les intérêts de leur pays, leur clan ou bien eux-mêmes.
Bon, c’est bien beau tout ça mais à part la cinématique de début, en fait, on s’en fiche de l’histoire. Enfin, dans le jeu en tout cas, puisque certains éléments scénaristiques nous sont dévoilés via les nombreux trailers et autres épisodes de la mini-série Overwatch diffusée par Activision Blizzard. Si à l’heure où nous écrivons ces lignes, le jeu ne possède malheureusement pas de mode Campagne ou équivalent, la firme a cependant entendu les retours des joueurs et envisage quelque chose qui se rapprocherait d’un mode mission en coop à deux joueurs ou plus. Qui vivra verra !
21 héros, 21 façons de jouer
Pour en revenir aux personnages, ils sont bien le plus gros point fort du jeu. L’équipe de développement a peut-être mis un point d’honneur à travailler le background de ses personnages, mais elle a également énormément travaillé leur gameplay ! En effet, aucun personnage ne se joue de la même façon et on retrouve même un genre de « classe » unique pour chacun d’entre eux. Si le Soldat 76 fait office de personnage « lambda » avec sa mitrailleuse, son sprint et son pack de soin, on retrouvera une Ange faisant office de healer, le nain Torbjörn qui bâtira des tourelles et augmentera la défense de ses alliés, un Chacal posant des pièges, une Mei qui glacera tout ce qui l’entoure sans oublier le ninja-cyborg Genji qui usera de son ninjutsu, ses shurikens et son sabre pour pourfendre ses adversaires. Tout ça dans un FPS !
Évidemment, une telle variété permet aux équipes de s’adapter à toutes les situations, d’autant que Blizzard guide les joueurs en début et en cours de partie en réunissant les personnages en quatre « classes » distinctes : Attaquants, Défenseurs, Tanks et Soutiens. Nul doute qu’une équipe équilibrée devrait comporter au moins un élément de chaque, ou au moins un sniper et un personnage spécialiste du corps à corps, accompagné d’un poseur de pièges et d’un personnage plus traditionnel. Ce ne sont là que des exemples, mais les variantes sont infinies car les situations ne se ressemblent jamais, de quoi toujours renouveler le plaisir de jeu.
Pour l’amour du loot
Et puisque Blizzard tient tant à varier les plaisirs, il le fait également avec des récompenses aléatoires obtenues via des coffres. Coffres que l’on débloque par la montée en niveaux en gagnant de l’expérience en match. Expérience obtenue en faisant des frags, en enchaînant les parties, en jouant avec des amis et simplement en jouant, en fait. Bref, ces coffres vous délivreront à chaque fois quatre items au hasard, qui pourront être un tag (pour laisser votre marque sur les maps), une pose de victoire, de l’argent ingame, une phrase de moquerie, un avatar ou, bien entendu, l’un des nombreux sacro-saints skins, dont la plupart sont très classieux ou originaux.
Autant dire qu’il va vous falloir énormément jouer pour en obtenir, car ce contenu à débloquer est vraiment très conséquent et risque d’être encore plus important si Blizzard décide d’en rajouter, via des mises à jour gratuites ou payantes… Notez à ce sujet que malgré le fait qu’Overwatch soit payant, il contient des micro-transactions en plus. Dommage…
Le savoir-faire de Blizzard oblige, Overwatch est un bon jeu, mais un bon jeu avec quelques paradoxes. Blizzard bichonne peut-être ses jeux mais n’avait jamais fait de FPS. Le titre est fun et varié et n’a pourtant pas de nombreux modes de jeu. Le jeu est payant mais contient des micro-transactions. On gagne des niveaux mais pas des compétences, plutôt des bonus « inutiles » mais néanmoins très sympathiques, surtout les skins. Ceci étant dit, il est clair qu’Overwatch transpire la passion. Les personnages sont tous intéressants et complémentaires en officiant chacun comme une classe à part entière, les maps sont toutes très différentes mais plaisantes et pensées pour tous les personnages, l’humour Blizzard est bien présent et fait mouche dans un jeu au background finalement plus sérieux que ne le laisse penser cet univers un brin cartoon. Bref, Overwatch est un bon titre qui vous tiendra longtemps en haleine, surtout si vous jouez avec des amis. On espère cela dit qu’à l’avenir, les développeurs intégreront de nouveaux modes, voire pourquoi pas de nouveaux personnages, nouvelles cartes ou quelques nouvelles récompenses !