Pain
5.5
Pain

Jeu de Idol Minds et Sony Interactive Entertainment (2008PlayStation 3)

Au commencement, il n'y avait rien. Mais vraiment hein, rien, nada, que dalle, le néant quoi. Puis un jour, le jeu PAIN est sorti. L'Univers s'est alors aperçu...ben qu'il n'y avait toujours rien. Voilà, c'est fini, belle histoire, non ? Quoi ? Que je…développe ? C'était pas assez explicite ? Non, parce qu'il n'y a tellement rien à dire sur ce semblant de jeu vidéo, pas ludique pour un sou…


C'est dans ces moments-là qu'on se demande comment un tel soft a pu ne pas subir les foudres de la presse, décidément spécialisée par intermittence… Je sais bien que tous les goûts -et notamment les mauvais- sont dans la nature, mais là c'est juste pas possible : on a ni plus ni moins affaire à un jeu flash payant !!!


Toujours pas rassasiés ? Il faut toujours aller au bout des choses avec vous… Ok, je vais donc tenter -j'ai bien écrit tenter- de pénétrer plus profondément dans les limbes de l'ennui et de l'enfilade, mais sachez que je ne le fais que pour vous… Autant préciser -sans avoir l'air de vouloir me dédouaner- que cette critique sera sans doute plutôt courte…


Mais qu'est-ce qui cloche, au juste ?


Ben, pour faire court, à peu près tout. Et notamment le critère le plus important que toute œuvre vidéoludique se doit de peaufiner un minimum : le gameplay. Non, il n'est pas mal calibré, c'est pire que cela…il n'y en a pas. Enfin pas vraiment, en tout cas dans le sens où moi je conçois ce terme… Alors oui c'est relativement "original", mais non, ce n'est pas intéressant, et encore moins ludique. Pourtant, je ne demande pas à PAIN de créer/révolutionner un genre, ou encore de mettre mon skill à l'épreuve, mais simplement d'être divertissant… Et ça, PAIN y arrive PRESQUE, une poignée de minutes…


Ainsi, le jeu nous propulse aux commandes d'un "lance-humains", le but étant de balancer son personnage dans le décor de façon à lui causer un maximum de dégâts… Le score explosant au fil des rebonds successifs, il s'agit alors de tenter de viser "au jugé" certaines parties du décor propices aux ricochets...et c'est tout. Le concept entier de PAIN repose sur ce principe basique.


Mais si on adhère au trip, il n'y a rien de choquant, non ?


Oh, mais attendez, il y a plus honteux… Imaginez qu'en plus de ce concept ultra limité, la durée de vie "générale" est juste ridiculement faible. Je suis le premier à défendre un jeu intéressant quand bien même son contenu est un peu light, mais là, UN SEUL niveau de jeu et pas beaucoup plus de persos, c'est se foutre de la gueule du monde !!! C'est pas un F2P hein, il faut débourser du pognon (14€ à sa sortie) pour l'acquérir… Et ce ne sont pas le multi ou les quelques modes de jeu (pas super hétéroclites) qui se battent en duel qui changeront ce constat…


Malgré tout, il est possible d'augmenter le contenu en se procurant les nombreux sacro-saints DLC dont PAIN ne manque pas… Sachez qu'ils sont TOUS payants -le père Noël est dans le jeu mais n'existe pas dans la vraie vie véritable- excepté un environnement sponsorisé par AXE (et encore, il me semble qu'il n'est -n'était?- accessible que sous certaines conditions…). L'addition revient alors au triple (si ce n'est plus) de l'investissement de base…


Mais alors, il n'y a vraiment rien à sauver ?


Allez, il y a quand même du "positif"… Les quelques musiques par exemple, aux accents rock californien prononcés, ne sont pas désagréables à l'oreille. Visuellement parlant, c'est pas spécialement joli mais rien n'est vraiment médiocre : disons seulement que certains persos ont un charisme...allez, on va dire discutable. Aussi, le multi est aussi bien local qu'online, un choix qui tend à disparaître de nos jours avec cette saleté de crédo du "tous connectés". Mais là où PAIN s'en sort le mieux, c'est sans doute au niveau de sa physique : relativement crédible sans être à tout prix réaliste, parfaite pour ce genre "d'amusement".


Mais ces trop rares bons points ne sont que quelques gouttes de qualité dans un torrent de fadeur, et ne sauvent aucunement PAIN du naufrage ludique. Une fois qu'on a balancé 2 ou 3 fois son souffre-douleur fétiche dans le décor, on se languit très vite du fait que le concept entier du soft ne repose que sur ça… Quoique à plusieurs, avec un peu d'alcool ou d'autres trucs dans le sang…non, définitivement non, là je digresse (tout comme j'aurais pu dire Chypre ou Turquie). De mon point de vue subjectif et personnel propre à moi-même, PAIN est une bonne grosse arnaque, et le néant absolu du jeu vidéo…

Wyzargo
3
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le 21 janv. 2016

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