Pain perdu(e)
Au commencement, il n'y avait rien. Mais vraiment hein, rien, nada, que dalle, le néant quoi. Puis un jour, le jeu PAIN est sorti. L'Univers s'est alors aperçu...ben qu'il n'y avait toujours rien...
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le 21 janv. 2016
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10
Pain. Douleur en anglais. Le nom parfait pour un jeu qui propose d’envoyer une pauvre créature dans le décor grâce à une catapulte. Développé par Idol Minds, Pain est disponible chez nous depuis le 20 mars 2008 au prix généralement constaté de 7,99€. Un jeu si peu cher avec un concept tellement simple et accrocheur a fait que Pain a longtemps fait partie des jeux les plus téléchargés sur le service de vente en ligne de Sony. Mais a aussi fortement divisé. Autopsie d’une douleur.
Le premier contact avec Pain est un peu froid. Pour un jeu sur PS3, la différence avec la génération précédente de consoles est très légère visuellement. L’aire de jeu n’est pas très grande, les textures et la modélisation ne sont pas très sophistiquées. Mais ce n’est qu’illusion. Car Pain bénéficie surtout d’un excellent moteur de jeu, le Havok Physics Engine, et surtout d’un nombre impressionnant d‘éléments dans le décor que le jeu permet d'envoyer bouler. Le but est simple : il faut envoyer le personnage dans le décor, en faisant en sorte d’engranger le plus de points. Le contrôle sur le malheureux une fois lancé est minime, il peut encore bouger légèrement ou s’accrocher et il faut profiter de l’inertie pour faire le plus de dégâts. Il y a de nombreuses possibilités pour améliorer la combinaison de destructions, en allant sur les explosifs présents ou en s’accrochant aux éléments mobiles, telles que les voitures par exemple.
Cela donne parfois à certains lancers humains de véritables débauches d’explosions et de destructions du décor. Un bon lancer est un lancer qui donne l’impression à la fin d’être sur un terrain de guerre. C’est tellement simple que c’en est jouissif, d’autant plus que le jeu désamorce le côté violent/sadique du jeu par un certain humour.
Le mode principal demande de réaliser le plus de points possible, mais d’autres modes sont présents. De base, on trouve ainsi un mode où il faut attraper un mime et l’envoyer casser des vitres, un autre où il faut toucher tel nombre de singes selon une limite de temps, et le dernier qui demande d'aller au contact de caisses explosives cachées dans le niveau. Chacun de ces modes est divisé en plusieurs sous-modes, qui incarnent un degré de difficulté ou qui changent la disposition du décor ou l’emplacement de la catapulte. Pain dispose aussi d’un mode multi joueurs, en ligne ou sur le canapé, avec quelques épreuves dédiées comme un bowling dont je vous laisse deviner qui fait la boule. Les amateurs des Tony Hawk’s Pro Skater retrouveront même un clin d’œil à la série de skate avec le mode HORSE.
Il faut l’avouer, la plupart des joueurs trouveront ça assez léger. Voire s’énerveront contre certaines conditions pour débloquer les sous-modes parfois très obscures. C’est oublier un peu vite la richesse de l’aire de jeu, certes assez réduite mais remplie d’éléments qui ne demandent qu’à être découverts et chamboulés. Car Pain est un jeu à high-score, il est clairement pensé pour ça. Le gameplay ne consiste pas qu’à lancer quelque un sur le décor, il y a quelques subtilités à apprendre afin d’espérer faire le meilleur score (qui pourra bien sûr être comparé avec le reste du monde ou enregistré en vidéo et diffusé sur Youtube). Revers de la médaille, le moteur physique est si bien peaufiné que deux lancers qui « atterrissent » à quelques centimètres d’écart chacun par exemple sur un objet explosif les renvoient vers des directions souvent très éloignées. Il faut donc un peu d’entraînement et beaucoup d’essais pour déceler les meilleurs endroits à points et les relier entre eux. Enfin, les amateurs de défi tenteront de réussir les trophées du jeu, particulièrement difficiles.
Mais le cas de ces trophées pose un autre problème, celui du contenu du jeu. En effet, le jeu est vendu de base avec un niveau et deux personnages mais depuis sa sortie, plus d’une dizaine de personnages sont achetables dont le kitchissime David Hasselhof ou la plantureuse Elvira, de même que de nouveaux modes multi joueurs et de niveaux inédits. Pour débloquer tous les trophées, il faudra non seulement passer beaucoup de temps mais aussi acheter ces éléments, puisque près de la moitié ne sont pas accessibles avec le jeu de base. Faut-il pour autant crier au loup, au danger du jeu vendu en kit ? Honnêtement non, le jeu de base étant vendu tout de même à un prix plus que correct, cela permet à ceux qui n’apprécient pas le concept de ne pas se ruiner. Ceux qui veulent plus de Pain sont donc les seuls à payer pour en avoir plus. De plus, le jeu a été édité sous format physique avec quelques unes des extensions disponibles, et peut se trouver à petit prix.
Très Jackass dans l’esprit, mais dédramatisé par l’exagération du titre et son humour, Pain propose un concept simple mais entraînant qui détend pour une partie rapide, défoule le joueur stressé ou passionne le joueur avide de toujours faire mieux. Enrichi par des mises à jour, le jeu de base est, au prix qu’il est proposé, un excellent point de départ. Attention, s’il est toujours achetable et téléchargeable, ses fonctionnalités en ligne ont depuis été coupées.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Ca n'a pas l'air terrible... Et pourtant !, Les bonnes découvertes du PSN et Xbox Live, Défi 365 critiques en 2019 (Jeux vidéo) et (Feu) Moi, je(u video)
Créée
le 23 oct. 2019
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