L’occasion de ressortir ma bien aimée Nintendo 3DS du placard : j’étais passé complètement à côté, lors de sa sortie, de cet épisode de Paper Mario - série de RPG que j’affectionne particulièrement pourtant, avec sa Direction Artistique adorable, ses combats dynamiques et son humour irrésistible. Mais cet épisode m’a hélas beaucoup déplu : explications.
Je commence par le positif. La réalisation est un pur bonheur ! On retrouve ici tous les traditionnels univers Mario (forêt, montagnes, volcan, désert) remixés à la sauce « Paper ». Les couleurs chatoyantes, les personnages tout plats et la gestion des plans, tout ça se prête à merveille à la 3DS : la 3D apporte ici énormément au charme général du jeu. La bande son guillerette dans le plus pur style Mario est aussi vraiment très chouette. On enchaine la découverte de niveaux variés et de situations rigolotes avec un plaisir certain.
Jusqu’ici, tout va bien.
Parlons maintenant du système de combat. Je suis peut-être l’un des seuls, mais moi, en fait, j’ai bien aimé le principe de collection et d’utilisation des stickers : c’est ludique, accrocheur, mignon. Et puis ne pas avoir de système de niveaux/points d’expériences, pourquoi pas après tout, ça évite d’avoir à farmer et nous incite à minimiser les combats pour profiter plus de l’aventure. Non, le gros problème n’est pas là…
J’en arrive à l’énorme défaut de ce « Sticker Star » : sa progression horripilante. Si lors des trois-quatre premiers niveaux, ça va à peu près, assez rapidement on se rend compte que pour avancer dans le jeu, il faut trop souvent avoir trouvé le petit secret caché dans l’un des niveaux ou zone précédente alors qu’il n’y avait pas la moindre indication nul part. Si vous aimez tourner en rond et rester bloquer pendant des heures, vous allez être servis. Oh, tient, un obstacle ici – ah, mais trois niveaux avant, vous n’avez pas utilisé la capacité de votre allié pour décoller un sticker indispensable ? Et ben tant pis pour vous, vous n’avez plus qu’à faire demi-tour et refaire tous les niveaux d’avants de fond en comble en vous retapant au passage plein de combats inutiles (puisqu'il n'y a pas de points d'expériences à gagner) – bon courage et amusez-vous bien surtout !!! Pareil pour les combats contre les boss. Soit, avant de rencontrer le boss, vous avez récupéré le bon « truc » qui était sournoisement caché lors d’un niveau antérieur et vous avez pensé à la convertir en Sticker dans le village central, et dans ce cas vous pliez le combat en quelques tours. Soit vous y passez vingt minutes et videz votre stock de sticker (sans aucune garantie de succès). Un comble pour un jeu Mario sur 3DS, sensé être accessible à tous et à toutes ! Sur les deux épisodes de Paper Mario qui ont suivi (sur WiiU avec Color Splash et sur Switch avec Origami King, que j’avais fait avant de faire celui-ci), on pouvait parfois avoir le même problème de manque d’indication, mais beaucoup plus occasionnellement.
Bref, pour venir à bout du jeu sans pleurer de rage, plus qu’une seule solution : faire le jeu avec la soluce sous les yeux. Chose que je ne voulais plus du tout faire depuis des années. Et même : sur certains jeux (comme les anciens Zelda ou Final Fantasy) ont pouvait faire le jeu en suivant une soluce tout en s’amusant beaucoup, par exemple lors phases d'adresse, d’actions, de combats ou de stratégie. Mais ici ce n’est pas le cas, vu qu’une fois qu’on a l’astuce (très, très) cachée pour vaincre tel ou tel boss, tout se plie en quelques tours, pas la moindre satisfaction restante. Et on s’ennuie.
Quel gâchis, mais quel gâchis – franchement, je n’ai jamais joué à un jeu à aussi haut potentiel être aussi plombé de la sorte. Tout était là pour faire un hit. On se retrouve finalement avec le pire épisode des « Mario RGP », et de loin.
Allez, 4/10, et encore : c’est vraiment pour la réalisation fantastique, et pour le concept de base qui était vraiment sympa. Je ne recommande ce jeu à personne, néanmoins.