Paperboy
5.9
Paperboy

Jeu de Atari, Inc. et Tengen (1991Game Gear)

Vous avez toujours rêvé d’être facteur? Non? Ce n’est pas grave. Votre non rêve sera exaucé avec Paperboy, petit jeu innocent tout mignon dans lequel vous incarnez un jeune idiot américain qui livre les journaux en vélo.


Un vélo rouge, une casquette jaune, une tête de con (ah si, je suis sérieux), et un sourire béat, tout le temps, c’est Paperboy. Il vit dans le Kentucky, a un chien, un panier de basket au-dessus de la porte de son garage, il adore les cookies que lui prépare sa maman, son père aime l’emmener faire du baseball avec lui, et voir les matchs de football américain, surtout les pom pom girls. Bref, une vraie vie d’Américain. Un jour, alors qu’il réclamait de l’argent à son père pour s’acheter des pétards, ce dernier lui conseilla de gagner des sous par lui-même, en vendant des cookies pour les enfants malheureux ou en distribuant le courrier dans la ville, et même plus. Le petit se mit en tête de devenir Paperboy, puis Paperman, qui troncherait Paperwoman pour avoir des Paperchildren et une vie d’Américain. Le rêve américain.



A pas peur, boy !



C’est donc simple, sur une vue de trois quarts, vous dirigez le petit facteur en roulant vers le haut, et à chaque porte vous pressez sur un bouton pour lancer votre journal. Il faut bien viser, pour éviter de casser les carreaux (les journaux sont en pierre, oui) ou de faire mal aux gens. Il faut également se méfier des voitures, des chiens, éviter les passants, savoir prendre des raccourcis, et n’oublier aucune maison afin d’accomplir son devoir d’honnête citoyen enfant prêt à tout pour réussir dans la vie, avec plein d’espoir, n’est-ce pas.


Ci-dessus, c’était la théorie, voici la pratique désormais. Alors c’est moyennement maniable, la musique est aussi chiante que le dernier clip de Beyonce (c’est moi qui dis, d’abord!) et les effets sont risibles. Il faut lancer les journaux au millimètre près. À côté de la porte, ce n’est pas bon, c’est vraiment lourd. Les chiens vous font des misères, mais ils n’aiment pas les journaux, leur en lancer un dans la gueule de temps, ça ne fait pas de mal. Ca va aussi très vite, on se mange des voitures, on passe par des chantiers, on écrase des gens ou presque, c’est rigolo. Jusqu’à qu’on se rappelle qu’il y a des meilleures choses dans la vie et que finalement, regarder ses mails, c’est plus divertissant.


Un jeu au concept rigolo, mais lassant, chiant, et finalement pas très intéressant. Un oldie qui ne reste pas dans les annales, ni dans les génitales, ni dans les amygdales.

RobinBeaugendre
3
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le 20 juin 2016

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Robin Masters

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