I Got ............. to .................... Belie!...... Putain !!!!

Lorsque j’ai acheté ma PSOne, il y avait à l’époque un CD de démos que j’avais chopé je ne sais où. Je passerai à l’occasion de ce test sur la spectaculaire et splendide présentation de Final Fantasy VII que contenait ce CD, et qui était un peu malhonnête considérant le nombre impressionnant de cinématiques « hors jeu » qu’elle contenait, pour me concentrer sur un autre titre qui avait retenu mon attention : Parappa the Rapper.

Déjà, à l’époque, les rhythm games, ça ne courait pas les rues et, du coup, je découvrais un genre un peu innovant. Pour le musicien que j’étais, c’était la parfaite occasion de mêler 2 de mes activités favorites. En plus, cette démo dégageait une aura assez incroyable, avec sa patte graphique originale, et l’attachement qu’on ressentait pour le héros et son univers, à la fois si enfantin mais plutôt cool.

Dans ce CD de démo, seul le premier niveau était disponible, et je l’ai fait pas mal de fois car je trouvais la musique assez groovy. Y’a pas à dire, je déchirais tout. Mais mon expérience avec Parappa s’est arrêté là. Et oui, à l’époque, je me voyais pas dépenser 300 FF (et oui, ça fait bizarre) dans un jeu de rythme et, étonnement, Parappa fait partie des titres que je n’ai jamais réussi à avoir … autrement (on s’est compris).

Quand j’ai appris qu’une version remasterisée du titre allait sortir sur PS4, j’ai eu l’impression que j’allais pouvoir combler un des vides de ma vie de joueur. Un vide relatif, certes, mais j’avais vraiment eu envie d’y jouer à l’époque. Ce fut donc une précommande sur le PS Store, une des rares que j’ai jamais fait.

Jouer à Parappa the Rapper aujourd’hui nous révèle véritablement le paradoxe des portages et autre remaster sdes titres un peu rétro. C’est une combine très à la mode en ce moment, un peu trop sans doute, mais finalement y’a pas de mal à faire du bien avec du vieux (sauf à conclure qu’il n’y a plus de création aujourd’hui, mais c’est un autre débat).

Le travail sur les graphismes in-game est plutôt correct et Parappa Remastered parvient bien à garder son originalité graphique tout en s’adaptant bien à nos yeux du moment. Par contre, la mention « rétro dégueu » est décernée aux cinématiques censées nous éclairer sur l’aventure que va vivre notre héros. Elle était déjà un peu brouillonne à l’époque, c’est bien pire maintenant. Et ça nous rappelle la grande époque du mpeg 1ère génération bien compressé pour tenir sur quelques Mo disponibles.

Désillusion également sur le contenu du titre. Si se contenter de 6 titres pouvait être acceptable pour l’époque, le contenu paraît bien maigre au regard de ce qu’on a pu voir sur quelques titres récents du même genre, à commencer par Dancing All Night et Project Diva 2nd en ce qui me concerne. La comparaison présente rapidement ses limites, mais le fossé est quand même là.

Mais passons au cœur du jeu : le rhythm game. Le point important sur lequel Parappa the Rapper ne m’a pas déçu, c’est sa musique. C’est un peu rap, un peu groove, un peu funk, très dans l’esprit novateur de la fin des années 90. En tout cas c’est réussi !

Et c’est là que la catastrophe arrive : le timing.

Dans mon petit historique que j’ai développé plus haut, j’ai omis un épisode. J’ai tenté il y a 2 ou 3 ans de jouer à Parappa en émulation. Et franchement j’avais galéré dès le premier épisode, et encore plus au deuxième. J’avais lâché l’affaire, pensant que les imprécisions techniques et autres latences liées à l’émulation rendait l’expérience impossible.

Et bien en fait, y’avait pas que ça.

A la pratique, Parappa the Rapper apparaît comme un titre très difficile à aborder et à comprendre en termes de mécaniques de jeu. Franchement, c’est le premier rhythm game où je ne comprends pas, par moment, ce que le jeu attend de moi. J’ai eu beau essayer, ré-essayer, aller sur Internet, mater des vidéos sur YouTube, je vois bien que certains y arrive, mais pas moi. J’ai calé sur la chanson « Chip Chip Chip » et je n’ai jamais réussi à la passer. Et franchement, cet aspect du jeu m’a fondamentalement frustré et agacé.

Je peux éventuellement accepter que le problème vienne de moi, mais un indice me montre que ce n’est pas complètement le cas. Dans Parappa 2, les développeurs opteront ainsi pour un timing plus compréhensibles et ajouteront en début de chanson une petite phase de tutoriel pour bien comprendre les éléments de timing. Ca tend à démontrer selon moi qu’ils avaient conscience d’un petit soucis sur cet aspect du jeu.

Parappa the Rapper fait néanmoins indéniablement partie du patrimoine du jeu vidéo, parce qu’il a démocratiser un genre encore embryonnaire grâce à son empreinte graphique et musicale. A ce titre, je ne regrette quand même pas d’avoir acheté le Remaster. Néanmoins, avec les yeux et les oreilles de 2017, difficile de ne pas se rendre compte qu’on joue à un jeu qui a 20 ans et qui, au-delà du rétro, me paraît aujourd’hui un brin archaïque.