Persona 5: Strikers
7.3
Persona 5: Strikers

Jeu de Omega Force et Atlus (2020PlayStation 4)

Parlons maintenant de Persona 5 Strickers (diantre c’est quoi cette intro, LinkRoi sort de ce corps). Suite directe de Persona 5 qui pour une raison évidente ne prend pas en compte les ajouts de la version Royale (bien que ce soit dommage de ne pas retrouver le personnage de Kasumi qui était exclusif à cette version). Le jeu prend cette fois ci la forme d’un Musô, vous savez ces jeux basés exclusivement sur le farming ou on combat d’immense vague de trash mob chair jusqu'à l’overdose avec des graphismes réduit et un framrate à la ramasse afin de gérer toute ces IA… Autant dire que la nouvelle ne m’enchantait pas des masses à la base tant je trouve ce genre de concept assez peu viable dans la mesure ou c’est vite redondant, poussif et il faut bien le dire rarement qualitatif sur le plan technique.



ET POURTANT



Persona 5 Strickers fut vraiment une agréable surprise loin du cliché que je me faisais du musô. Déjà parce que l’univers de Persona apporte une grande richesse dans le gameplay avec les fusions, les nombreuses compétences et la diversité de personnages jouables. Mais aussi grâce à son bestiaire conséquent, la pluralité des environnement et l’ingéniosité de son Level Design. Car oui, le studio Oméga Force a vraiment fait un excellent travail d’adaptation en parvenant à conserver la patte que lui avait insufflé Atlus. L’ambiance est parfaitement retranscrite, que ce soit dans l’écriture, les musique, le level design, la direction artistique, la réalisation ou même le gameplay on retrouve vraiment les sensations du jeu original. Oui même le gameplay arrive à conserver son identité visuelle et ses mécaniques tout en orientant ça vers l’Action RPG. On retrouve donc bien évidement nos Persona avec leurs sorts et compétences au noms abracadabrantesque, les menus et autres effets visuels dynamiques, la myriade d’objets de soin, les armes spécifiques à chaque héro, les armes à feu, les attaques combinées, etc. Même l’infiltration a été conservé, les combat ne viennent donc pas nous couper la route mais son parfaitement esquivable au bon vouloir du joueur (sauf exception) comme le proposait déjà initialement P5.



UNE NARRATION TOUJOURS CENTRALE



Pour une fois le jeu n’est pas en reste sur le plan scénaristique et s’en sort très bien sur le plan technique également. En fait, le seul regret que j’ai eu à la découverte du jeu c’est l’absence de toute la partie Dating Sim qui était quand même une part importante de Persona 5. Mis à part ça et pour toute les raisons évoquées le jeu tien pour moi finalement plus de l’action RPG que du Musô. Loin de se cantonner à un scenario excuse Strikers parvient à trouver une justification viable à cette suite et développer de nouvelles choses intéressantes.


Puisque Persona 5 se déroulais durant l’année scolaire de nos chers protagonistes, cette suite se déroule pendant leurs vacances de fin d’année. Nos amis décident de louer un van dans l’optique de faire un road trip sur toute l’archipel. Dans ce périple pas moins de 6 villes et tout autant de chapitre/donjon seront ainsi visitable, exotisme et invitation au voyage garantis, de quoi ravir les amoureux du pays du soleil levant qui comme moi n’ont pas les finance d’y partir IRL et espère des google glass avec traducteur intégré pour compenser l’absence de sous-titre ^^’. Allégé en dialogue et surtout en activité extra-donjon, le jeu s’avère plus digeste d’autant que le gameplay A-RPG donne de surcroit un rythme plus agréable à l’ensemble pour ceux qui n’appréciais pas le tour par tour. Pour autant l’histoire n’en demeure pas moins très présente et soigné, comme je le disais on s’approche plus de l’A-RPG que du bête musô et il vous faudra tout de même une cinquantaine d’heure pour en voir le bout.



UN GAMEPLAY PAS SI DIFFERENT



Comme dit plus haut, tous les éléments de Persona 5 sont présent dans le gameplay de celui-ci qui change simplement d’orientation passant du tour par tour à l’Action RPG. La petite nouveauté c’est la possibilité d’interagir avec le décor en plein combat, puisqu’on est bien plus libre de nos mouvement évidement. Certains éléments permettent de se mettre à couvert pour éviter une attaque de zone ou peuvent être décrocher pour assommer les adversaires. Il y a également des poteaux permettant de faire des attaques tournoyantes afin des nettoyer rapidement une zone quand on est submergé d’ennemis. Le point qui aurait pu être vraiment désagréable aurait été d'avoir une IA à la ramasse pour nos équipier, fort heureusement on a échappé à cela ils se gère plutôt bien.


Le principal « reproche » que l’on pourrait faire à ce Strickers c’est la simplicité générale des affrontements contre les trash mob qui s’avère bien souvent expéditif (mais pas toujours certains ennemis sont plus retors). A contrario les Boss offrent un plus gros challenge ou sont plus marquant que ceux du persona 5 original je trouve, sans doute grâce à la plus grande liberté d’action qui a permis des patern plus intéressant aussi. Certains regretterons sans doute l'absence de coopération car il est vrai que ce type de jeu s'y prêterait assez bien.



VISUELLEMENT SANS ECLAT



Le jeu n’apporte aucune amélioration graphique par rapport à son prédécesseur et s’avère même un poil en dessous. Personnellement je ne trouve pas le jeu désagréable visuellement car la direction artistique cel shading compense pas mal ce petit défaut. Il convient en revanche de souligner que, contrairement à son ainé, lui n’a pas été développé sur PS3 et sort 4 ans après ce dernier donc quelque part on pouvait en attendre un petit peu plus et je peux comprendre qu’on le lui reproche même si je n’en attendais pas spécialement plus. Au vu de mes appréhensions initiales je suis déjà très satisfait de voir que le framrate est globalement stable même lorsque la map est chargé d’ennemis. De plus on retrouve toujours les cinématiques en animation plutôt propre.



LET'S ROCK BABY



Les musiques n’ont rien perdu de leur punch et de leur identité non plus comme on peut le constater dès l’introduction. Loin d’être fainéante l’ost apporte plein de pistes totalement nouvelles et réarrange certains thèmes iconiques façon rock'n'roll de manière à accentuer la nervosité du jeu. Comme dans ma critique dédiée à Persona 5 Royale je pense qu’une écoute vaut mieux que mille mots alors voici quelques exemples :
You are stronger (intro)
What You Wish For
Vacation (parce que y a aussi des moments de calme qui reprennent un ton jazz)
Exemple d’arrangement des anciennes musiques :
Blooming Villain (Scrumble ver.)
Last Surprise (Scrumble ver.)



CONCLUSION



Persona 5 Strickers a vraiment été une excellente surprise après l’épisode Royal qui il faut bien le dire m’avait laissé une petite touche d’amertume vis-à-vis de son caractère frustrant et sa charge de lecture épuisante. Ce jeu m’a réconcilié avec la formule et m’a fait réaliser à quel point son charme m’avait marqué et à quel point je m’étais en réalité attaché à cet univers visuel et musicale ainsi qu’à ces personnages et l’étonnante synergie de leurs caractères respectifs. Pari réussi donc pour cette suite indispensable à tout fan de la licence.

Nixotane
8
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le 22 avr. 2022

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Nixotane

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