Les tribunaux japonais sont... bizarres
Phoenix Wright, c’est déjà de base une bonne idée, le premier opus est plein de bonnes choses. Du coup j’attendais du deuxième épisode un joli renouvellement du gameplay et toujours plus de fun. Et c’est… presque une déception.
Nous retrouvons donc l’avocat le moins préparé au monde au cours de 4 affaires qui vont lui faire travailler les méninges. Entre visages connus et nouveaux arrivants, à vous de tirer le meilleur des témoignages des témoins… et de confondre les menteurs.
Vous vous trouvez donc en terrain connu puisque dans l’ensemble, le gameplay n’a pas changé. Il a toutefois été peaufiné et amélioré, puisque désormais vous pouvez non seulement présenter des pièces à conviction, mais également évoquer les personnes qui gravitent autour de l’affaire. Quant aux enquêtes, elles vous demanderont désormais également de dévoiler les secrets des témoins, par l’intermédiaire des Verrous-Psyché : concrètement, lorsque l’on vous cachera quelque chose, une aptitude offerte par un bijou de la famille de Maya vous permettra de voir le le secret matérialisé sous la forme de chaines cadenassées autour du témoin, le nombre de cadenas indiquant la difficulté. À vous alors de mener un interrogatoire en règle à l’aide du dossier de l’affaire pour les pousser à vous avouer leur secret. Du coup, la partie enquête prend de réels enjeux, puisqu’il vous faudra avoir toutes les preuves en main pour aborder ces phases de jeu. Enfin, cette épisode modifie son compteur d’erreurs, puisqu’au lieu d’avoir simplement un nombre d’erreurs limité par procès, il s’agit désormais d’une jauge verte, la pénalité infligée par les erreurs à cette jauge étant variable en fonction du moment, pour empêcher le joueur de répondre au hasard.
Tout ça c’est bien sympa, mais le jeu en lui-même ? Eh bien, personnellement je le trouve un peu moins réussi que le précédent côté intrigues : souvent très (trop) longues, les histoires vous lasseront, surtout que je les ai trouvées ennuyeuses. Il s’agit quand même d’intrigues policières très basiques et simplistes, je peux lire 1000 pages d’un bon roman sans aucun problème, mais devoir se farcir une prose moyenne pour révéler une intrigue convenue sur des heures et des heures avec cette ****** de vitesse de défilement qu’on ne peut pas paramétrer, ça énerve. La dernière affaire, particulièrement longue, reste toutefois un cran au-dessus, puisqu’elle remet en question certains fondamentaux de la série et pose des questions relatives au monde de la justice pas inintéressantes.
Il est également capital de noter la qualité déplorable de l’orthographe de la version française, bourrée de fautes impardonnables qui brûlent la rétine. On en est pas à une faute par phrase, mais pas loin quand même. Je comprends même pas comment c’est possible, personne n’a relu avant la sortie du jeu ? Donc bon, j’aime bien jouer en français tant que possible, même si je n’ai aucune difficulté avec l’anglais, mais privilégiez celui-ci si vous en êtes capable, ça vous permettra aussi d’échapper à des jeux de mots particulièrement mauvais et aux accents débiles de certains personnages (on retrouve toujours la miss à coupe afro et son accent marseillais, c’est toujours aussi ridicule).
Donc, Justice for All est un bon épisode, qui souffre toutefois d’un mauvais rythme et également d’une traduction calamiteuse. Ca reste un jeu sympa, grâce à ses innovations surtout, mais il ne surpasse pas le premier.