Les licences estampillées Sony sont désormais nombreuses. En tout cas suffisamment selon eux pour en prendre plusieurs d’entre elles afin de les faire s’affronter dans un jeu de combat qui ne se prend pas au sérieux. Alors, qui de Crash ou de Spyro est le plus fort ? La réponse (ou pas) dans les lignes qui suivent.
Nintendo a fait avec Super Smash Bros. fait un naitre un nouveau genre : le jeu de combat mais pas trop en apparence. PlayStation All-Stars Battle Royale (PSABR c’est plus simple) met donc en lumière certains héros de la firme qui faisait des walkman. Pour cette incursion dans le jeu de combat qui ressemble de loin à un joyeux bordel ambiant, ce sont vingt personnages qui ont été retenus. Si la présence de Nathan Drake (Uncharted), de Kratos (God of War) ou des tandems Jak & Daxter/Ratchet & Clank (dans les jeux du même nom) ne surprend pas, celle du Protecteur de BioShock a de quoi en étonner plus d'un. Surprise accentuée par l’absence de Crash Bandicoot, Spyro ou Cloud. Entre autre. Sony a toutefois annoncé que sept persos en DLC étaient prévus dans les mois à venir, à commencer par Kat de Gravity Rush et Emmett Graves de Starhawk. Alors, même si le casting est bancal, il est appréciable de voir que du contenu supplémentaire sera de la partie pour inclure de nouveaux combattants.
Pour renforcer le côté fan service, les arènes reprennent les univers de certains des persos jouables. Là où la chose peut sembler s’inspirer de Super Smash Bros., PASBR rend la chose encore plus originale en mixant les univers de deux titres totalement opposés pour rendre le niveau unique. Ainsi, le niveau dédié au Sackboy de LittleBigPlanet devient un plateau télé improvisé en hommage à Buzz ! Le Grand Quizz, où la mauvaise réponse à la question posée octroie un malus à ceux qui n’ont pas suffisamment révisé l’histoire de la PlayStation. Dans un registre totalement différent, le niveau tout coloré de Loco Roco se voit être tailladé de toute part pour laisser place à l’univers de Metal Gear Solid Rising Revengeance. Cela apporte à l’ensemble des stages une dose de surprise particulièrement plaisante.
Le système de combat est aussi simple qu’inégal. En frappant les adversaires, la jauge de Super Pouvoir se remplit progressivement. Composée de trois niveaux, elle permet de déclencher une attaque spéciale plus ou moins puissante selon le niveau de la jauge. Pour remplir cette barre de puissance brute, il faut composer avec des attaques très simples à mettre en pratique sur un adversaire sans son consentement en y associant la direction de son choix pour lui donner l’effet souhaité. Frapper ses adversaires jusqu’à la victoire n’a malheureusement aucun intérêt car pour gagner des points, il faut impérativement éliminer ses adversaires avec une technique spéciale. Réussir à placer son attaque spéciale rapporte +2 là où une élimination soustrait -1 au compteur de score. Si le parti pris peut s’avérer intéressant face au titre dont il s’inspire, il est malheureusement trop peut développé pour être un minimum propice à des joutes cultes. Même combat pour les objets mis à disposition sur le terrain qui se révèlent être sans intérêt pour certains persos.
En effet, certains membres du casting final ont droit à des attaques on ne peut plus dévastatrices (Kratos pour ne pas le citer). Un enchaînement de coups bien placé et c’est la porte ouverte au déclenchement du Super Pouvoir de niveau 1. La portée des ces attaques spéciales diffère selon le perso. Certains imposent d’être on ne peut plus près des ennemis pour espérer en atteindre un tandis que d’autres peuvent en éliminer plusieurs à distance sans sourciller. Sur ces trois niveaux, le niveau 3 permet le plus souvent de renverser aisément la situation à son avantage avec la possibilité d’éliminer une à deux fois chacun des autres joueurs. Il faut donc veiller à la jouer déclencheur d’attaque spéciale de premier niveau ou reculer pour mieux sauter avec l’attaque ultime. Hormis cela, il est dommage que le gameplay trouve très vite ses limites. En solo, le mode Arcade consiste à affronter plusieurs adversaires avant le boss de fin ou faire des matchs contre l’IA pour se faire la main mais on en fait vite le tour. Le contenu est déjà débloqué en partie, seuls des outils cosmétiques pour ses persos avant les joutes en ligne sont à récupérer. C’est maigre.
Le mode online est heureusement plus agréable à jouer. Les modes de jeu sont on ne peut plus simples (chacun pour sa pomme ou en équipe) et les parties s'enchaînent facilement, même si la patience est de rigueur, les temps de chargement étant assez longuets. Le jeu n’est pas spécialement une prouesse technique et le tout ne souffre pas de ralentissements. L’ensemble est même plutôt fluide, sur PS3 comme sur PS Vita. A ce sujet, le jeu bénéficie des fonctionnalités Cross Buy et Cross Play. Ainsi, le joueur ayant acheté la version PS3 a le droit de télécharger gratuitement la version Vita. Le Cross Play permet quant à lui de pouvoir jouer contre les possesseurs de n’importe quelle machine. Les parties en ligne n’en pâtissent aucunement et aucun dysfonctionnement n’est à noter de ce côté-ci. C’est peut-être même là la plus grande qualité de cette mêlée des héros PlayStation.
PlayStation All-Stars Battle Royale est un bon jeu. Mais rien de plus. Ni très bon, ni trop mauvais, le titre se laisse jouer facilement de par son parti pris différent du titre dont il s’inspire. Le mélange des univers est un plaisir sympathique et les parties s’enchaînent sans broncher mais sans aller jusqu’à la nuit blanche avec le combo pizza/Coca. Car là où le Super Smash Bros. de Sony flanche, c’est dans l’absence du côté anthologie de la chose. Le jeu en solo consiste à enchaîner des combats sans but réel et il n’y a pas de côté archives sur les différents persos, la faute probablement à un casting qui semble être du remplissage pour certains d’entre eux. Un premier essai plutôt réussi mais pas totalement convaincant.