Un jeu de vieux gamers sadiques
Plok, c'est un peu l'OVNI vidéoludique qui a bercé mon enfance. Enfin bercé...c'était plutôt un cauchemard car je ne l'ai jamais fini ce maudit jeu.
Plok c'est un peu le mélange du premier Rayman et de l'excellent Rocket Knight Adventure. Sauf que contrairement à ce dernier, pas d'épée qui tue, pas de jetpack collé au derche : notre bon ami Plok a une mobilité plus que limite, Passe-partout lui mettrait la misère au cent mêtre haies.Oui, c'est un peu chiant pour un jeu de plateforme.
En plus notre héros a la bonne idée de balancer ses bras et ses jambes en guise d'armes de lancer. Alors parfois, forcément, il les perds, et te voilà bien embêté mon con pour escalader le niveau sans tes jambes.
Surtout que le but c'est pas d'arriver à la fin du niveau mais bien de latter la gueule a des puces qui sautent dans tous les sens, dans des univers un peu dérangeant. C'est un peu Yoshi Island réinventé par un esprit un brin dérangé qui aurait eu une valise de feutres crayola pour Noël. Du Dali en plein bad trip.
Sérieux y a de quoi faire des cauchemars tant le character design est chelou. A côté de Plok t'as presque envie de faire un câlin à Earthworm Jim. Puis les monstres là, je sais pas à quoi ils pensaient les développeurs, les têtes qui sortent de terres, les bouches à jambes, les plages goudronnées... Dégueu.
Pourquoi je met neuf alors?
Parce que c'est un jeu de gros gamer. C'est dur et t'en chie. Et au fond de moi même, ça me fout peut être les boules, mais j'aime bien.
Parce que notre héros à beau être une tache qui hisse des caleçons en haut d'un mat au lieu d'un drapeau, ben je trouve ça cool.
Parce que ce jeu m'a appris l'humilité et à aimer les hommes troncs.