L'idée de Portal est à la fois toute bête et brillante : un générateur de portails permettant de se téléporter instantanément de l'un à l'autre. Un principe dont l'utilisation est originale puisque ces portails permettent de jouer avec l'espace et la gravité, et on se rend vite compte du gros potentiel du jeu. Happé par le début de l'aventure, je continue à jouer, tout content, mais Portal prend un tournant qui me déçois gravement.
Les premiers niveaux permettent de comprendre les mécaniques du jeu, ça demande donc de la réflexion et de la logique, et la progression est intuitive. Je me suis arrêté à la mission 18, l'avant-dernière, car non content d'augmenter la difficulté au niveau de la réflexion - ce qui est une bonne chose - ce jeu finit par demander pas mal de réflexes et d'aisance avec la vue FPS, que je n'ai personnellement pas du tout.
En fait, à un moment donné, ce jeu ne permet plus vraiment de prendre le temps. On réfléchit, puis lorsqu'on doit agir, la chaîne doit être effectuée dans un temps restreint, et ceux qui ne sont pas familiers avec ce type de gameplay seront bien en peine de passer certains passages. Je n'ai pas pu finir, la frustration l'emporte.
Le game design est globalement pertinent, les puzzles sont en soi bien construits, mais dans les derniers niveaux, ce ne sont plus tant les puzzles qui prévalent. Reste au jeu son humour, sa petite voix de robot qui nous accompagne, que j'aurai bien aimé découvrir davantage. J'espérais d'ailleurs que ce jeu soit le premier FPS que j'apprécie.
Je comprends que ce jeu plaise, mais ce n'est certainement pas mon cas. Ce n'est même pas un pur puzzle game selon moi ; un puzzle game nous apprend un langage, qui est facile à reproduire et à comprendre une fois déchiffré, ce qui induit un gameplay potentiellement plus limité. Si je devais recommander des jeux de ce type, des purs puzzle games, je citerais The Witness (cependant trop vaste pour que j'aie la patience de le terminer), ou Braid, à la 2D plus intuitive.