Mode solo :
Tenter de donner une suite à Portal n'était pas forcément chose aisée, vu la fin du premier jeu. Et le début est un poil maladroit, avec ce robot animé façon Disney et l'humour pourri des scènes où il apparaît.
Heureusement GLaDOS reste un des meilleurs antagonistes du monde des jeux vidéo, et c'est un vrai plaisir sadique que de l'entendre à nouveau s'en prendre à l'héroïne que l'on incarne. Car autant le lore Portal je m'en cogne pas mal (voire le lore Valve de manière générale), autant GLaDOS est fascinante de froideur, de méchanceté et d'humour noir.
Et si ledit lore est ici bien mis en avant, il est surtout prétexte à nous faire traverser de somptueux environnement façon années 50 puis années 70, dont l'ambiance est absolument géniale. Les fans d'ARG peuvent s'en donner à cœur joie et tenter de décortiquer le sens de chaque texture/dialogue, tandis que les purs joueurs dans mon genre se contenteront d'apprécier le décor en tant que tel, et savoureront davantage les énigmes en elles-mêmes.
Énigmes plus nombreuses, forcément, puisque le jeu est plus long, mais qui se renouvellent suffisamment pour ne pas lasser. De nouvelles mécaniques sont introduites, et sont plutôt sympa à appréhender, même si rien d'aussi fort que les portails. On pourrait à la limite pester contre un côté die-and-retry lié à certaines de ces nouvelles mécaniques, pas forcément bien adapté au jeu à cause de temps de chargements trop fréquents. Mais rien de rédhibitoire, loin de là.
Le jeu est dans l'ensemble franchement épique, le combat final tout particulièrement grandiose, et on prend énormément de plaisir à parcourir cette campagne solo.
16/20
Mode Coop :
Ça commence par une cinématique naze où l'on retrouve l"humour pourri du tout début de Portal 2, et ça met pas en confiance.
Mais on retrouve GLaDOS immédiatement après et avec elle son humour plus froid que l'arctique, et ses vannes méprisantes. Même si, avouons-le, l'humour du jeu étant basé sur le décalage entre cette IA psychopathe et le protagoniste humain, ben ça marche beaucoup moins bien. Parce qu'un robot qui se fait vanner, se vexe-t-il vraiment ?
Du coup on enchaîne les salles de test un peu bêtement, sans réelle histoire (une miette scénaristique vous sera concédée toutes les deux heures), et sans le fun de la campagne solo.
Ça reste sympa mais ça perd quand même pas mal de sa superbe.
14/20