Syndrôme du Jeu PC, un lancement buggué
Être le numéro 2 d'une licence, ce n'est jamais évident. Il faut savoir faire la part entre l'innovation, et ce qui a fait le succès du premier épisode, et apporter surtout quelque chose de neuf. Mission réussie ? Pas vraiment de mon point de vue. Soyons honnêtes : Je n'attendais pas une simple évolution du jeu, mais plus une révolution, ce qui n'est pas le cas.
Là où son grand frère assumait une durée de vie courte avec un tarif adapté, ici ce n'est clairement pas le cas. Le jeu nous fait sourire par moment, oui. Mais là où certains passages dans le premier pouvaient nous bloquer un moment (je parle de la première fois que l'on y joue), on évolue sans véritablement se casser la tête dans le second. J'attendais justement beaucoup de Portal 2 du point de vue difficulté des puzzles, et j'ai franchement été déçu. Les énigmes ne sont au final pas très complexes, on ne reste jamais bien longtemps bloqué, si tant est que l'on soit bloqué à un moment donné. Trouver la solution n'était pas suffisant, il fallait savoir l'exécuter pour venir à bout du premier et c'est bien ce qui fait défaut au second. En ressort une durée de vie sensiblement équivalente à celle du premier épisode, peut-être un peu plus longue (Edit : Il semblerait qu'il y ait un bug qui fasse sauter une bonne partie du jeu, dont j'ai été victime, merci Murphy (et les lancements de jeux pas finalisés), je suppose que le patch a corrigé ça), mais accommodée d'une vague sensation de réchauffé malgré les nouvelles mécaniques. La sensation de « consolisation » du soft est aussi présente, on passe d'un environnement de jeu où les portails pouvaient être déposés un peu partout, à des zones où les portails ne sont déposables que sur quelques petites surfaces, et fini les manipulations multiples en plein vol. Parce que oui, j'ai déjà eu envie d'arrêter d'y jouer avant la fin, trop de simplicité tue la simplicité. Je ne demande pas quelque chose du niveau de Prélude attention, mais quelque chose qui demande un peu plus qu'un cerveau en mode off. Pour la replay value, honnêtement, il n'y a que peu de choses. Les easter egg se trouvent facilement, vu que les emplacements de portail sont limités, les secrets sont pour la plupart obvious.
Autre point noir : la narration. Alors c'est cool, on apprend plein de choses et on nous en met plein la vue. Mais si j'avais voulu en prendre plein la vue niveau mise en scène, j'aurais pris un FPS fast food. Là où le premier se voulait suggestif, et n'apportait pas de réponses réelle, laissant sa part à l'imagination, ce volet prend le chemin opposé. Je n'y retrouve pas ce qui faisait le charme de la licence.
Les heures de jeu étaient correctes, sans plus. Mais ne valaient certainement pas le prix qu'elles ont coûté. A faire quand le jeu sera descendu dans les quinze euros pour ne pas avoir la sensation de s'être fait voler. Ce n'est pas parce que 8h est devenu une durée standard pour le solo que ça en est excusable. Le coop est indubitablement fun et un peu plus relevé que le challenge solo, mais encore une fois il est court, et cette fois-ci réellement comparable au premier épisode. Et même pas besoin d'évoquer les DLC pour justifier de la note, même si sortir des DLC, tout aussi optionnels soient-ils, en day one d'un jeu à 50€ pour 10 heures de jeu c'est quand même du sacré foutage de gueule...
PS : Il serait temps que valve travaille sur un nouveau moteur, l'actuel commence à accuser son âge de manière assez flagrante. Et non, je ne suis pas particulièrement à cheval sur les graphismes.