Bon, j'vais pas faire les louanges de Portal 1 pendant plus de 3 lignes : c'était un jeu ultime, tant au niveau de la trouvaille de gameplay, que de l'atmosphère, de l'humour et de la narration.
Portal 2, c'est des années d'attente, et Valve qui veut nous en foutre plein la gueule. Apparemment ça marche, mais pour moi c'est raté. J'vais reprendre les points forts de Portal 1 et voir en quoi ils ont été massacrés ici :
Le Gameplay : certes, les fluides et les 2/3 bidules en plus sont marrants, mais la base du jeu, c'est à dire les portails sont relégués au second rang. Quand on ne nous indique pas carrément où les placer ( avec des croix notamment, ou des textures différentes ), on a une salle toute noire avec 3 emplacements possibles. Le pire étant les parties où on doit "zoomer" derrière un grillage pour trouver l'unique emplacement qui nous permettra d'avancer dans l'aventure. Aaaaarg. C'est surtout vrai pour les chapitres "en sous-sol". D'ailleurs venons-y.
L'atmosphère : ce qui faisait la force de portal, c'était cette atmosphère clinique qui mettait mal à l'aise, et à laquelle on pouvait croire. La première partie nous offre un remake des sales versions "crades", j'accroche pas. La deuxième partie en sous sol est un peu dans le même genre. Bof. Enfin la dernière partie revient aux salles test classique ! Bonheur ! Mais trop court. Le jeu fait dans le gigantisme, c'est absurde, ça casse l'atmosphère du jeu et c'est risible, mais pas dans un sens positif. La chute de 4000 mètres... wtf ?
L'humour : Là où GLaDOS était cynique et inquiétante, on a maintenant un clown (Wheatley), un crétin (Cave Johnson) et une méchante au coeur tendre (GLaDOS). Bof. Wheatley est drôle, avec un humour Monty Pythonesque, mais c'est too much, ça n'en finit plus et on est obligés d'attendre dans une salle pour que ses dialogues finissent, ce qui casse le rythme de jeu. La phase avec Johnson ne m'a fait sourire à aucun moment, c'est d'une crétinerie et d'une absurdité trop mise en avant pour être drole. GLaDOS est également trop premier degré pour vraiment être drole.
La narration : Pareil, on en fait des tonnes. Ca veut commencer "spectaculaire" avec la salle de relaxation qui s'explose dans tous les cotés, moi ça m'a refoidit direct. La partie avec Johnson arrive comme un cheveu sur la soupe aussi genre "ET SI ON VOUS RACONTAIT LA CREATION D'APERTURE ?", avec du Bioshock qui dégouline tant au niveau des décors Art Déco à certains endroits que du personnage de Johson qui pète un cable. Mouais. Les intentions de GLaDOS restaient mystérieuses jusqu'au bout, alors que là ça s'étend à tout bout de champ, sans surprise.
J'ai donc réellement pris mon pied que sur les salles Test de Glados 9 à 22 et celles de Wheatley à la fin. Elles n'étaient pas exceptionnelles non plus, y'avait tellement de quoi faire avec les liquides, les lasers ! J'ai eu l'impression d'en rester à la phase de tutoriel ! Les seules fois où j'ai été bloqué c'est quand fallait repérer l'unique emplacement de portail dispo derrière un grillage à l'autre bout. Mouais.
Je tiens à signaler que j'ai pas fait le mode Coop qui a l'air de remédier à tout ça, mais bon je suis un joueur solo, tant pis pour moi.