Avant de commencer je tiens a dire que je n’ai pas fait ce jeu dans des conditions optimales. j’ai fait le jeu sur Xbox 360 et je tiens à dire que cette version possède de nombreux problèmes, le pire concernant très clairement le framerate à peine tolérable, je ne sais pas si le problème venait de ma console pour je ne sais quelles raisons, ou si cela est “normal” mais alors on est sur une fluidité digne de Goldeneye sur N64 en pire. Certaines zones en deviennent à peine jouables rendant les combats trop brouillons, mais malgré ce soucis majeur et bien je ne peux que constater la solidité du titre ici en question.
Le jeu a beau avoir pratiquement 17 ans au moment où j'écris cette critique, je ne connais pas de titre comparable à Prey. On a affaire ici à une sorte de mélange entre Doom 3 et Portal, le jeu prend place dans un vaisseau spatial défiant toutes les lois de la physique à coup de portail, de perspective altéré ou encore de gravités artificielles cohabitant au sein d’un même espace.
Ces gimmicks de level design ne sont pas juste de la poudre aux yeux, mais ils participent à épaissir une ambiance globale au sein du titre absolument dérangeante. Ici l'altérité est maître sur tous les plans du jeu. La narration met un point d’honneur à descendre l’humain de son piédestal par la thématique de l’abduction, l’humanité est soumise à toutes les expérimentations les plus cruelles des aliens. Je tiens vraiment à faire un point d’honneur sur la chose suivante mais c’est l’un des seuls jeux vidéo de ma vie où l’on voit des enfants se faire buter de manière aussi crue, ça m’a assez perturbé à vrai dire, je trouve ça vraiment audacieux et plus c’est loin d’être gratuit, ça rentre parfaitement dans l’ambiance que ce titre cherche à construire. On contemple avec Prey la fragilité de l’humanité qui se retrouve confrontée à quelque chose qu’il ne comprend pas et qui ouvre des perspectives troublantes. Découvrir toutes ces idées exécutées remarquablement durant la première heure de jeu fut assez jubilatoire. Après des centaines de jeux, découvrirent des partis pris aussi atypiques et toujours réjouissants, je n’ai pas besoin de vous faire un tableau.
En ce qui concerne les phases de tir, ça reste très classiques mais efficaces dans l’ensemble, quelques bonnes idées bien placées aident beaucoup à garantir à l’aventure un rythme plus que convenable. Cependant, je dois avouer que par moments, on a affaire à un résultat assez brouillon notamment en ce qui concerne les phases en véhicule, en plus les ennemis ne sont pas les plus satisfaisants à tuer. Pour le reste de mes plaintes par rapport au gameplay je pense que c’est surtout dû à la manette et au framerate vieillissant, donc j’en parlerais pas plus.
J’aimerais bien refaire Prey dans l’année sur sa version PC afin de profiter du jeu sans soucis, donc c’est possible que j’actualise cette critique à l’avenir. Mais en attendant Prey reste un fps aux gimmicks et à l’ambiance atypique après toutes ces années, et rien que pour ça il mérite toute votre attention. Et aussi j’en ai pas grand-chose à foutre de l'annulation de Prey 2 parce qu'en vrai je ne vois pas trop la plus value de développer l’univers du jeu qui se résume à du Rick et Morty premier degré.