Venant conclure une trilogie, Les deux Royaumes a la tâche difficile de faire la liaison entre le fantaisie des Sables du temps et le cynisme de L'Âme du guerrier... proposition casse-gueule, mais le jeu réussit le pari.
Suivant immédiatement les évènements du jeu précédent (plus précisément, la fin « complète », nettement moins intéressante...), le Prince est enfin de retour sur ses terres natales, qu'il découvre en proie à la désolation la plus totale, ravagées par un Vizir de retour (enfin, jamais parti, mais que voulez-vous : le temps, c'est compliqué). Ce qui permet de poursuivre ce que cette série a toujours bien fait : de l'escalade, des combats, de l'escalade, des combats, et en route jusqu'au boss final.
On retrouve avec plaisir Farah pour explorer une Babylone en pleine destruction, ce qui permet à la fois des environnements plus dynamiques et aussi plus variés, puisqu'on joue ici à l'échelle d'une ville et plus uniquement d'un palais royal, même si l'aventure est à nouveau entièrement linéaire, sans plus rien des aller-retours exigés par L'Âme du guerrier. Pour le reste, pas réellement de révolution, mais un approfondissement des systèmes déjà explorés, mais qui sont ici pleinement maîtrisés, ce qui amène à un jeu à la fois sans surprise, mais auquel il est aussi difficile de reprocher quoi que ce soit. C'est un plaisir à manipuler de bout en bout, et c'est avec une réelle satisfaction qu'on lève les mains du clavier une fois la fin atteinte, et la boucle bouclée.