Konami Stadium

Après avoir passé l'année 2011 en compagnie de l'ennemi FIFA et surtout après avoir boycotté les dernières années où on devait choisir entre un FIFA mou et un PES mauvais, j'ai choisi de craquer à nouveau pour le jeu japonais. Ce n'est pourtant pas la démo qui m'a convaincu, tellement celle-ci lag et fait tâche par rapport au concurrent d'EA. Bref; j'avais besoin de retrouver mes petites flèches rouge, jaune, verte, bleue et violette pour me sentir bien. Dans PES, le côté arcade est toujours plus mis en avant, mais cette édition révèle des défenses mieux équilibrées, notamment grâce à l'utilisation du pas chassé ou du replacement intelligent des joueurs. Les appels sont perfectibles mais assez pratiques. Le frappes partent bien, sans pour autant être des missiles rentrant à chaque coup. Et il y a toujours ce côté un peu farfelu sur certaines reprises acrobatiques à 25 mètres d'un défenseur central qui font partie du charme.

Les modes de jeu sont classiques. On passe tout d'abord par le mode Edit pour virer les faux noms de clubs anglais. Meyerside Red, North Blue... Avec cette dizaine d'années, c'est qu'on commence à connaître les noms par coeur. En tout cas, ça fait du bien de retrouver la Ligue Master, toujours fidèle à elle-même, avec en plus les interviews en français niveau CE2 et une animation facio-brachiale défiant tout gravité. On joue à un jeu de foot surtout. Le mode online est sympathique sans être transcendant. Je n'ai pas rencontré de mauvais joueurs ou de hackers, contrairement à FIFA. Le système de stats par Facebook est sympa et tranche avec les euros de EA...

Mais ce que j'aime dans PES, c'est ce côté japonais et déluré. On peut débloquer des chansons de Castlevania pour les menus, décorer son stade avec des sprites pixellisés, avoir des joueurs avec des coupes inattendues... PES garde toujours ce côté décalé et me rappelle avec émotion les vieux jeux comme World Cup, Goal ou bien sûr les premiers ISS. Comparer PES et FIFA n'a pas de sens tant les jeux sont opposés, en s'adressant à des publics différents.