I WILL FIND YOU AND I’LL KILL YOU !
En 2009, deux jeux mettant en scène des humains génétiquement modifiés sont sortis quasiment en même temps : d’un côté inFamous, de l’autre Prototype. Ce dernier avait été pour moi (et Ecchi pour le coup) une très bonne découverte et un très bon titre de cette année là. Nous avions même tellement adoré avec mon ours préféré (Ecchi, suivez un peu quoi) que nous avions créé un Jeu De Rôle papier autour de cet univers. Alors forcément quand les p’tits gars de Radical Entertainment ont annoncé une suite à Prototype, ni une ni deux, j’ai sauté sur le titre dès sa sortie (enfin presque vu que j’ai joué à la version PC qui est sorti quelques mois après les versions consoles) et je suis redevenu une bête sauvage pleine de tentacules (non rien à voir avec les hentais, je vous rassure) !
TOUT ÇA PARCE QUE JE SUIS BLACK !
Dans l’épisode précédent, le joueur incarnait Alex Mercer, un homme infecté par un nouveau virus, le DX 118, répandu sur l’île de Manhattan après une attaque terroriste. Ce dernier se réveilla dans une morgue avec d’étranges pouvoirs le rendant surhumain. Il décida de comprendre qui et surtout pourquoi on avait infecté New York. Mais une grande menace allait se dresser contre lui : le BlackWatch, un commando spécial, envoyé sur l’île pour éviter toute diffusion du virus hors de Manhattan. Les militaires, voyant que l’infection gagnait peu à peu du terrain, décidèrent de rayer totalement l’île, mais Mercer les en empêcha.
Un an plus tard, le virus réapparait et sème encore plus la pagaille qu’auparavant. James Heller, à peine revenu de l’Irak, apprend la mort de sa femme Colette et sa fille, Maya, toutes deux décimées par le DX 118. Plus rien ne le retenant, il s’engage alors dans une unité spéciale envoyée sur New York Zero (anciennement Manhattan) pour trouver et tuer Alex Mercer. Evidemment James tombe nez à nez avec lui après que toute son unité se soit faite annihilée. Alex Mercer lui transmet alors le virus, permettant à Heller de devenir à son tour un infecté évolué. Il va découvrir la vérité sur cette infection et voudra alors se venger du BlakcWatch et d’Alex Mercer.
GÉNÉTIQUEMENT SUPÉRIEUR
James Heller peut donc comme Mercer grimper à la verticale des bâtiments, faire des bonds gigantesques, planer, transformer ses bras ou ses jambes en de puissantes armes de destruction massive, lancer des objets imposants (comme une voiture) ou encore assimiler des humains ou des infectés. Cette dernière capacité est bien utile car en même temps que cela régénère la santé, elle pourra à certains moments vous faire entrevoir des souvenirs déclenchant alors une mission annexe ou même faire évoluer certains de vos pouvoirs. L’assimilation permet également d’adopter l’apparence de la dernière personne que vous avez absorbée. Pratique lorsqu’il faut infiltrer des bases du Blackwatch ou bien échapper à ces mêmes militaires en changeant de visage. On regrettera tout de même que les phases d’infiltration soient aussi simples, notamment grâce à l’apparition d’un sonar nous prévenant lorsqu’un militaire pourrait être alerté lors d’une assimilation, permettant donc d’annuler son action.
Le joueur évolue sur trois îles au cours de son aventure en réalisant diverses missions qui, il faut l’avouer, ne cassent pas trois pattes à un canard. Ou si justement puisqu’il s’agira essentiellement de bourrinage intensif dans les règles de l’art. Chaque mission apportera son lot d’expérience à James Heller et chaque niveau gagné lui servira à améliorer ses capacités. De nombreuses missions annexes (Radnet, nids d’infection, boîtes noires, etc) seront là pour obtenir des améliorations rendant James Heller encore plus dangereux pour ses adversaires.
PLUS FORT, PLUS RAPIDE, PLUS VÉNÈRE
Pour avoir beaucoup joué à Prototype, premier du nom, je peux vous assurer qu’il était bourré de défauts, mais malgré ça il avait ce petit quelque chose le rendant tellement attirant. Dans ce second épisode, on dit adieu à nombre de points noirs existants et bienvenue à un Prototype 2.0 (on dirait presque une pub pour une crème de soin) !
Les combats étaient particulièrement brouillons dans le premier jeu et le système de visée n’était pas très bien pensé. Désormais ceux-ci sont plus lisibles (bien que ça reste un beau foutoir tout de même) et les verrouillages de cibles sont désormais plus simples d’utilisation. Les ennemis puissants arrivent également plus rapidement dans l’histoire et renforcent du coup les combats épiques de Prototype 2, avec une mention spéciale pour les finish moves tout simplement jouissifs.
Il y a certes moins d’évolutions du personnage, mais cela permet d’éviter d’avoir tout un tas d’améliorations inutiles (disparitions de beaucoup de combos au corps à corps par exemple). Dès le départ, James Heller connait pas mal de techniques. Ce sentiment de puissance ne fait qu’accroître avec le temps et plus on avance, plus on gagne de mutations. Les améliorations tout comme les différents pouvoirs arrivent rapidement et à un rythme soutenu rendant du coup assez vite le prototype quasiment immortel et indestructible (et par conséquent le jeu un poil trop simple, et ce même dans la difficulté la plus haute).
L’histoire est également plus courte mais cela n’est pas plus mal car du coup Radical a mieux maîtrisé la narration de Prototype 2, un point qui faisait un peu défaut à son prédécesseur. Si vous essayez de finir toutes les quêtes annexes et d’accomplir tous les défis, vous en aurez tout de même pour une petite vingtaine d’heures, ce qui est loin d’être négligeable (surtout quand on peut se le procurer pour pas très cher sur PC).
Si Prototype 2 est loin d’être un jeu subtil (de toute façon, la subtilité c’est pour les paydays), il se révèle néanmoins être un très bon jeu d’action bien bourrin comme il faut. Bien meilleur que son prédécesseur il comporte malgré tout encore quelques défauts, mais cela ne l’empêche pas d’atteindre un point de funitude élevé, bien au contraire (certains l’appellent d’ailleurs le 7e ciel). Tout comme le précédent épisode, il y a un charme dans ce jeu qui fait que l’on accroche et qu’on passe un très bon moment à détruire le Blackwatch (ou de pauvres citoyens qui n’ont rien demandé). Si vous cherchez un jeu ultra jouissif pour vous détendre après une bonne grosse journée de merde, jetez vous donc sur Prototype 2. James Heller saura vous faire plaisir avec son énorme… potentiel.