Jeu finis à 100% en dehors des médailles d'or/d'argent des épreuves bonus.
Mélange Métroidvania / plateformer, pseudoregalia vous place dans la peau de "young toriel", une femme mi chevre, mi lapine et mi chat (d'après la fin du jeu en tout cas parce que j'ai pas trop vu le côté chat/lapin dans son design), qui arrive depuis un miroir dans un cachot, pour faire je sais pas quoi.
Parce qu'autant crever l'abcès, c'est trés probablement pas pour son scénar que vous aurez envie de jouer ou de progresser dans le jeu, parce que là on est même pas au niveau service minimum qu'on retrouve dans beaucoup de jeux de plateformes (à savoir un scénario qui se contente de poser un méchant, et un objectif).
On a certes plusieurs pnj a qui parler, mais à part si j'ai loupé le bon pnj, personne pour vous expliquer, qu'est-ce que vous foutez là, quel est le soucis, où vous devez aller ou quel est votre objectif.
Mais ce n'est pas si grave, d'une part, on a pas forcément eu besoin d'une raison scénaristique pour escalader l'everest, et d'autre part, ça rentre un peu dans la philosophie d'ouverture du jeu (un peu, parce que je pense quand même qu'un pnj pour nous expliquer notre mission et notre objectif final, ça aurait pas été du luxe)
Puisqu'en effet, passé la zone de départ, le jeu vous largue sans indications dans ses zones trés interconnectées que vous pouvez parcourir dans l'ordre que vous voulez, à partir du moment où vous avez le bon powerup (ou le bon sequence break), et tous ne sont pas requis pour finir le jeu, l'objectif étant dans chacun de récupérer une clé dorée pour ouvrir la porte du boss final.
On va donc parcourir les différentes zones en essayant d'explorer le plus possible pour récupérer le plus de clés et de power ups possibles avant de passer à la suivante, et ainsi de suite, jusqu'à reparcourir une zone déjà traversée avec nos nouveaux powerups pour la reéxplorer et récupérer ce qu'on avait laissé de côté lors de notre premier passage.
Et si ça peut sembler assez laborieux à première vue, comme "young toriel" (oui je sais qu'elle sensée s'appeler sybille, mais comme son nom n'est pas mentionné dans le jeu, je continuerais sur young toriel) est trés agréable à prendre en main, et que son moveset regorge de subtilité, c'est un vrai plaisir de revisiter ces zones et de surmonter les obstacles d'une nouvelle manière.
Ce moveset est la plus grosse force du jeu selon moi, tous les moves sont utiles, se complètent les uns les autres et s'enchaînent de manière fluide, c'est un vrai plaisir d'enchaîner les moves pour contourner la solution évidente d'un challenge de plate-forming et tracer sa propre voie grâce à un slide jump bien visé, complété avec un kick aérien pour rebondir sur un mur, une attaque rodéo annulée pour claquer un un wall ride à la bonne hauteur pour se raprocher de l'objectif afin de pouvoir claquer nos deux derniers kick aérien, et finir en une quinzaine de seconde, une salle qui demandait deux minutes (ou un power up pas récupéré).
Rassurez-vous , si le jeu offre beaucoup de possibilités de mouvements, il ne vous oblige jamais à les exploiter à fond, en dehors peut être des challenges optionnels, ce qui lui permet à la fois d'être trés accessible, et en même temps d'avoir un palier de compétence assez haut.
Ces challenges optionnels peuvent prendre deux formes, soit la forme de course contre la montre, représenté par des cristaux rouges, qui, une fois frappé, font apparaître des orbes bleus apparaissent dans la salle,qu'il faudra traverser le plus rapidement possible afin de de battre les records et déverrouiller un nouveau costume (donc rien de bien important, à part si vous êtes troublé par la tenue de base de "young toriel" qui cache ses seins que l'on ne saurait voir, mais laisse ses fesses à l'air).
Le reste des challenges optionnels constituent des challenges de plateformes ou des passages cachés pour récupérer des power ups passifs qui servent généralement a améliorer vos compétences au combat.
Et c'est là que le bas blesse, alternant entre le brouillon et l'inintéressant, ces combats ont vraiment juste l'air d'avoir été posé la en mode cahier des charges. Pas trés satisfaisants, ni trés techniques, ils vont consister à marteler X en tournant autour de sacs à pvs qui sont répétés dans toutes les zones sans variation, tandis que votre moveset est inexploité.
Heureusement, ces combats sont rarement obligatoires et pas bien difficile, mais ils sont franchement oubliables, et on aurait pu s'en passer, en particulier le boss de fin avec ses téléportations en boucle qui font buguer la caméra (et vu l'absence de scénar, il aurait pas été là, que ça aurait pas été un gros manque).
Mais c'est un défaut qui pèse bien léger dans la balance comparé au plaisir procuré par les phases de plateformes.
Au niveau de l'aspect graphique c'est du low poly, pas dénué de charme, les décors sont trés agréables à parcourir, mais même si "young toriel" a vraiment une tronche unique, le reste du cast n'est pas aussi imaginatif.
Au niveau des musiques c'est plutôt bien dans l'ensemble, je n'ai pas spécialement été époustouflé par une musique en particulier, mais il n'y en a aucune qui m'a été désagréable non plus.
En gros Pseudoregalia, c'est un excellent plateformer 3D, pour peu que vous ne soyez pas refractaire à l'idée de devoir chercher votre chemin par vous même.