Psycho-Pass nous raconte l'histoire d'une police d'Etat, composée de criminels latents et d'inspecteurs garde-fou, dans une société parfaite orchestrée par un système informatique, chargé d'arrêter les criminels avant le passage à l'acte. En très rapidement résumé. Après deux saisons et un film sort ce jeu qui se veut de la veine des visual novels. Premièrement du coup, saisir où on en est. On est du coup en plein milieu de la première partie de la saison 1, de mémoire vers les épisodes 9-10 et nous allons suivre une intrigue unique.
En effet, l'équipe de flics que nous avons connu est au complet et se fait renforcer par deux nouveaux éléments: une Inspectrice amnésique et un criminel latent en quête d'une amie d'enfance (coïncidence bien sûr). L'équipe va enquêter sur une série de cas provoqués par une intelligence artificielle devenue folle par rapport aux standards humains, celle-ci voulant rendre tout le monde heureux sans vraiment comprendre pleinement ce concept.
Pour le gameplay, Mandatory Happiness est un visual novel PUR et DUR. Vous lirez (en anglais, faut vraiment que les commerciaux prennent conscience que c'est pas très malin de vendre un jeu basé sur la lecture en anglais à un public français) et au fur et à mesure de l'avancement de l'histoire, vous prendrez des décisions qui changeront le déroulement des événements. Par rapport aux visuals novels classiques, Psycho-Pass est court. L'histoire, jouable des points de vue des deux nouveaux personnages, se fait en 4-5 heures. Mais sa force réside dans ses fins. En effet, tout visual novel est pourvu de plusieurs fins et Mandatory Happiness en possède au moins 7 pour chaque personnage (sans compter les bad ends). Après c'est pas ça qui m'a fait rejouer au jeu, j'ai plutôt pris un guide en ligne parce que j'avais pas envie de relire 6 fois les mêmes scènes avant la fin en testant chaque option mais j'ai tout de même pris la peine de lire ces fins variées (du coup rejouabilité meh à part revivre les événements dans la peau de l'autre perso, vous allez certainement vous contenter de tout skip pour voir les différentes fins en supposant que vous aurez cette patience). Les fins s'atteignent en gérant votre HUE, un indicateur de santé mentale, ce qui permet de personnaliser l'évolution du personnage. Serez-vous un maillon du système sage ou une tête brûlée avec tous les risques impliqués?
L'histoire en elle-même est bonne dans l'ensemble, étant totalement dans l'univers de la série (même si forcément avec 6 fins, la plupart ne sont pas canon avec la série télé à ce moment mais certaines collent), et le jeu est doublé en japonais, petit bonus sympa. On a aussi des scènes facultatives débloquées en fonction des affinités avec les personnages qui permettent d'approfondir le caractère de ces derniers et ça c'est plutôt cool, de voir un peu d'attention à des personnages peu développés dans la série (mention spéciale pour Kagari que j'ai adoré dans ce jeu).
Etant un perfectionniste dans l'âme, j'ai voulu platiner ce jeu... Et que l'imbécile heureux qui a eu l'idée de mettre le déblocage des bonus derrière un jeu 2048 (vous savez ce casse tête où vous regroupez des multiples de 2) avec des seuils de point à cumuler ridiculement hauts aille se faire -censure-. Plus sérieusement, vous avez intérêt à aimer 2048 pour le platine parce que vous y passerez bien 6 heures à accumuler des points...
Psycho-Pass est un visual novel plutôt bon bien que court. Si on comparerait des visuals novels à des arbres (la hauteur du tronc étant la longueur du jeu et les branches les différentes fins), Psycho-Pass est clairement un tout petit arbre minuscule par rapport à des monstres comme Fate mais beaucoup plus touffu tant il a de fins possibles, ce qui est peu courant. Il est très bon en tant que visual novel malgré sa longueur, développe convenablement l'univers de la série et sera par contre pénible à platiner à part si vous aimez 2048. Par contre, 50 euros c'est trop, surtout qu'il n'a pas été traduit en français (faites comme moi, attendez une promo type soldes pour vous le chopper à 20-30 euros).