J'adore les puzzle game (il m'est arrivé de jouer à Candy Crush, pardon). Et Puzzle Quest me faisait de l'oeil depuis sa sortie, avec son mélange puzzle et jeu de rôle. Un si beau mariage, surprenant mais si prometteur. D'un point de vue esthétique, il s'annonçait assez banal de ce côté, mais ce n’est qu’une donnée secondaire à prendre en compte pour ce genre de jeux.
Pour résumer simplement, les parties se font contre un adversaire, chacun avec ses jauges de santé ou de magie, des objets équipés et des sorts utilisables contre certaines ressources. Celles-ci s’obtiennent en reliant entre eux des blocs de la même couleur, tandis que faire des combinaison de crânes va réduire les points de santé de l’adversaire. Le socle de gemmes est commun, et chacun agit à son tour. La partie s’arrête quand l’un des deux belligérants n’a plus de vie. Le jeu allie donc la recherche des meilleurs éléments à relier entre eux, en privilégiant les plus efficaces, ainsi que l'analyse des comportements de l'adversaire, pour le devancer ou réagit à l'effet de ses sorts. Observation, prévoyance et réaction sont donc les qualités principales demandées, pour ne pas se laisser dominer par un vilain orc.
Il faut bien avouer que le mariage entre jeu de réflexion et RPG est bien pensé, avec différentes évolutions de personnages, des sorts qui s’utilisent selon les gemmes utilisées, des pièces d’équipement etc. Comme si cela ne suffisait pas le jeu propose aussi d'avoir des montures avec des caractéristiques spécifiques, de capturer des monstres pour débloquer de nouveaux sortilèges ou de conquérir des cités pour en faire nos bases. La richesse du titre impressionne.
C'est dense, mais aussi parfois confus. Avec son nombre de possibilités et de statistiques à prendre en compte, il n’est pas forcément évident à comprendre. Il n’est pas si facile de bien percevoir les conséquences de telle pièce d’équipement choisi ou les bénéfices attendus de tel sort. Et vu la difficulté du titre dès les premiers combats, il ne sera pas longtemps possible de jouer simplement, en faisant correspondre les motifs. Il faudra s’intéresser au système.
C’est d’autant plus difficile dans les premières heures que les parties sont interminables. En plus des nombreuses quêtes, la carte du jeu est truffée de combats impossibles à éviter. Même les ennemis plus faibles prendront du temps à être éliminés, avant de pouvoir s'offrir quelques affrontements plus velus et donc plus captivants. Le remède pour contrer la monotonie est d'arriver après de nombreuses parties à influencer sur le déroulement des batailles grâce à quelques caractéristiques ou pièces d'équipement. Multiplier le nombre de gemmes donnant des dégâts à l’adversaire est à double tranchant, mais permet d'accélérer les combats tout en leur redonnant un peu de tension.
Puisque l'histoire n'est qu'un long prétexte dans un cadre d’heroic-fantasy assez classique, Puzzle Quest fait partie de ces jeux où on peut revenir sans peine dessus. Les premières parties, confuses et trop longues, sont derrière soi, et on peut alors profiter d’un excellent puzzle-game, qui demande une grande attention mais qui offre aussi une grande satisfaction une fois la victoire obtenue.
Le développeur développera et peaufinera la recette avec des suites et des dérivés.