Quest RPG: Brian's Journey
Quest RPG: Brian's Journey

Jeu de Imagineer, THQ et Konami (2000Game Boy Color)

   Une vrai petite surprise. Non, non, ce n'est même pas ironique. Pourtant il n'y a rien de vraiment surprenant dans cette version GBC puisque c'est en fait le même jeu que sur Nintendo 64. Quest: Brian's Journey, sorti en 2000, est un demake qui respecte naturellement la même trame et le même gameplay, à quelques différences près.
Holy Magic Century a bâti sa réputation, en tout cas chez nous, sur la rareté du genre RPG sur la 64. En toute sincérité, si on en avait connu une dizaine d'autres, pas sûr qu'il ait encore autant de renommée aujourd'hui (si si quand même, on va pas cracher dans la soupe). En tout cas, ce n'est pas un jeu sans défauts, loin de là. Malgré tous les bons côtés, enfin quelques bons côtés et des idées intéressantes, on ne peut pas s'empêcher de trouver le jeu un peu vide (constat général et objectif). Trop prétentieux, peut-être ?
Cette version, plus classique, rabaisse les ambitions du concept et il faut avouer que la modestie paye. Tout ce qui faisait défaut dans la version 3D est amoindri voir inexistant sur GB. Déjà, pas de problème de caméra, et c'est 30% de temps de rage en moins. Les combats sont plus faciles du coup car on risque moins d'erreurs (ce qui n'est pas forcément un bon point mais la jouabilité prime). On dispose toujours de sa petite zone de déplacement pendant ceux-ci, idem pour les ennemis et on a la possibilité d'éviter leurs attaques avec plus de succès et moins de hasard.

La progression est donc quasiment identique. On visite les mêmes lieux, on rencontre les mêmes personnages mais quelques événements viendront perturber l'intrigue régulièrement, prenant le joueur par surprise. Ainsi on se rend compte que ce sont de toutes petites améliorations scénaristiques qui manquaient cruellement dans la version 64. Rien d'extraordinaire en soi, et même si les PNJ ne sont pas forcément plus passionnants, les dialogues ont l'avantage de contenir autre chose que du premier degré abrutissant.


Bien que la fluidité du personnage ne soit pas optimale – on a quand même vu bien plus rigide – on se retrouve à jouer à un vrai bon petit jeu. Sans prise de tête, comme le premier devait être. Le principe de gestion du personnage est toujours la même : améliorer ses compétences en combat selon les actions effectuées et trouver des esprits qui augmenteront l'efficacité de la magie, etc... Il n'y a malheureusement pas de réel ajout. Par exemple, il est toujours impossible d'équiper le personnage principal ni d'acheter quoi que ce soit. C'est facilement acceptable dans le gameplay mais cela reste quelque chose que les joueurs demandent, et qui font que les villes restent relativement inintéressantes ; on se contente là encore de promener vaguement son regard pour récolter les esprits sous nos yeux, acheter des objets (les ailes) pour se téléporter dans une ville, aller à l'auberge...
Il y a deux manières d'aborder ce jeu. La première : par hasard. Si l'on ne connaît pas forcément ce monde ni l'univers du jeu, soit c'est un coup de foudre (mais faut pas être difficile...), soit on en garde une image sympathique mais sans plus. La deuxième façon, c'est tout logiquement de le découvrir après avoir joué à HMC sur N64, et là, forcément après sa qualité mitigée, il y a plus de chances que l'on soit conquis. Ultime volet d'un triptyque considéré comme dispensable, c'est un jeu obligatoire pour tout amateur du premier et au moins à essayer une fois pour tout curieux ou fan de RPG. On lui reprochera, allez, une difficulté mal dosée et une certaine linéarité, mais rattrapés cette fois par un monde plus vivant et de bonnes surprises scénaristiques.
h0lycheat-X5
6
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le 18 févr. 2016

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