Une malheureuse déception

N’ayant plus autant de temps à consacrer aux jeux vidéos, je voyais ici une magnifique opportunité de parcourir un jeu solo que je pourrais arpenter à mon rythme avec en vue, des heures de jeu.

Et pourtant le désenchantement survint à peu près aussi rapidement que la fin du jeu.
Lancé dans un scénario de départ aux graphismes douteux et mécaniques désuètes, j’ai retrouvé un gameplay lent, imprécis et ennuyeux.

Après une introduction peu originale et très peu convaincante en terme d’ambiance nous voilà lance dans un no man’s land à la Mad Max, et tout de suite, il semble y avoir un hic.

Comme s’il manquait quelque chose. Encore un énième monde ouvert. Ouvert sur une infini tristesse et pauvreté. C’est grand, mais c’est vide. Bien sûr on croise quelques ennemis cachés ici ou là, des véhicules ou convois qu’il est possible d’attaquer mais tout cela se résume vite à de longue pérégrinations à bord de notre véhicule à parcourir des étendues désertiques.

Étendues dans lesquelles vous rencontrerez différents objectifs secondaires. Rien d’original, vous retrouverez l’ensemble des recettes habituelles qui ont déjà été épuisées par d’autres licences.
L’histoire principale est somme tout assez classique, et si certains passages sont assez jouissifs ils n’en demeurent pas moins trop rares pour constituer un réel argument en faveur du jeu. En parlant d’histoire : celle ci est beaucoup trop courte. Comptez une dizaine d’heures. Et encore. Si vous aimez Farmer (ce qui est mon cas) vous aurez débloquer suffisamment de compétence pour rouler sur les ennemis sans trop stresser de démarrer le combat contre de gros méchants monstres pas beaux.

Ce qui m’a prit le plus de temps c’était les moments où je devais chercher désespérément des collectibles afin de « valider » la découverte d’un lieu. Et clairement c’était plus frustrant et ennuyeux que stimulant.

A mes yeux le reel point fort du jeu reste son Gunfigt. Issu directement de Doom on y retrouve de la vivacité et de la nervosité. Les quelques compétences et points de talents viennent agrémenter le combat de bonnes idees (le renvoi de grenade a coup de cross par exemple) le tout pour de belles scènes de destructions. Mais est ce que cela rattrape le reste ? Non clairement pas.

Là où le studio vantait un solo se suffisant à lui même j’en viens à regretter l’absence du multijoueur. Pour le coup, c’est peut être ici que le jeu aurait pu se démarquer.
Avec la sortie à venir de son grand frère Doom Eternal, je pense malheureusement que Rage 2 sera un jeu oubliable et oublié.
Et à 70 euros sur console je pense qu’on peut trouver aisément un investissement plus rentable et profitable.
Nul doute qu’il trouvera son lot de joueurs satisfaits. Mais pour dire vrai je recommande encore maintenant Mad Max de Avalanche Studio, qui malgré ses quelques années, restait plus cohérent dans ce qu’il offrait, surtout aujourd’hui ou il est possible de se le procurer pour un coût moindre.
Les dlc à venir pour Rage 2 ne sont selon moi qu’une veine tentative pour donner un second souffle à un jeu asthmatique au départ.

Je ne recommande donc ce jeu que si vous n’avez pas d’autre envie. Peut être que d’occasion, ou à un prix réduit de moitié l’expérience peut être satisfaisante.
Mais actuellement j’en reste juste à une expérience décevante bien loin des trailers survitaminés dont on nous a abreuvé pendant des mois.