Depuis son annonce à la Gamescom 2012 et son premier trailer, ce « rain » m’a tapé dans l’œil : ambiance mélancolique, le « Clair de Lune » de Debussy et surtout l’idée de gameplay qui semblait brillante, diriger un personnage invisible que l’on ne repère que lorsqu’il est sous la pluie. Qu’en est-il au final ?
Et au final, le résultat est intéressant mais pas parfait. En fait, tout dépend de ce que vous cherchez dans ce jeu.
Dans rain, un petit garçon se retrouve un jour invisible, il essaie alors de retourner dans son « monde » quand il rencontre une petite fille dans le même état et poursuivie par « le Diable » (The Unknown en anglais). Ils tenteront de lui échapper ensemble.
rain est un petit jeu de plates-formes en 3D mâtiné d’action et saupoudré d’énigmes légères. La vue de côté et surélevée permet d’avoir une bonne vision des événements tout en gardant une certain dynamique dans les mouvements de caméra. Les graphismes sont plaisants, cette ville fait penser au Londres de la révolution industrielle avec sa pluie continue (heureusement !), son ambiance sombre et ses bâtiments de pierre.
La musique soutient parfaitement cette ambiance. C’est pour moi le meilleur point de ce jeu. Je suis d’ailleurs en train de l’écouter en ce moment même ! Elle est très cohérente car elle mêle parfois du piano triste, de l’accordéon ressemblant à du Yann Tiersen déprimé et surtout, Yugo KANNO a eu l’idée brillante de garder le Clair de Lune dans le jeu final. Ce thème sied parfaitement à l’ambiance que les développeurs ont voulu instaurer pour le jeu.
Par contre, au niveau du gameplay, je suis resté complètement sur ma faim. L’idée initiale est vraiment sympathique puisqu’il s’agit souvent de discerner son personnage grâce aux traces laissées sur lui par les gouttes de pluie et parfois de le diriger alors qu’il est totalement invisible à part pour ses pieds boueux et/ou ses traces de pas. Mais voilà, les idées de gameplay s’arrêtent là. Oh, il y a bien des ennemis dont les modes d’affrontement (enfin, d’évasion surtout, on dirige un petit garçon rappelons-le) sont un peu différents des autres mais c’est bien tout. Certes, ce n’est pas un jeu de Nintendo EAD pour lequel on attendrait une idée par zone de jeu mais même s’il est court (4 ou 5h maximum en comptant le temps de jeu supplémentaires pour obtenir tous les trophées) mais ce n’est clairement pas pour ça qu’on va jouer à rain.
Outre son ambiance assez triste mais aussi magique, on peut jouer à rain pour ses références. En effet, il est assez amusant de voir qu’on ne peut pas ne pas penser à d’autres jeux en y jouant. Le Diable fait irrémédiablement penser au Nemesis de Resident Evil 3 car il est grand, rapide, invincible et qu’il revient tout le temps. Mais le fait d’avoir à l’écran deux enfants qui doivent courir ensemble et s’entraider font aussi penser à Ico. Pas les pires références !
Bref, si vous voulez un jeu « indé » qui a plein d’idées de gameplay, allez plutôt voir du côté de Braid mais si vous êtes partant pour suivre et partager les aventures de jeunes enfants pour lesquels vous nouerez rapidement un sentiment d’empathie et que vous voulez protéger, vous pouvez vous pencher sur rain.
Paragraphe rituel sur les trophée
Obtenir le 100% de ce jeu est très simple puisqu’il suffit de terminer le jeu (9 trophées sur 12) puis de recommencer en trouvant les 24 orbes de mémoire qui parsèment alors votre 2e partie (3 trophées restant). Les orbes sont invisibles lorsque vous vous trouvez à plus d’un mètre d’elle environ mais en explorant bien partout, vous les trouverez (ou alors, utilisez un guide et le « chapter select »)