Rascal... Remettons-nous dans le contexte. Nous somme en 99, j'ai 8 ans, une Playstation à la maison et je fais les courses avec ma mère. Comme tous les mômes de ma génération (ou même de la génération des années 80), je cours vers le rayon "jeux vidéos" parce que c'est trop cool. Sauf que ma mère, l'idée de lâcher 399 francs (oui, ça remonte...), ça l'enchante moyen. Du coup, je regarde et pouf, je tombe sur Rascal, neuf, à genre 70 balles dans mes souvenirs. j'avais testé la démo et à l'époque, l'absence de sens critique m'avait fait juste dire "Wah, j'aimerai bien faire plus que la démo !". Du coup, je réussi à la convaincre de le prendre (elle a dû se dire que ça lui permettrais d'avoir la paix quelques semaines), je met le jeu dans la console et... Bah c'était une bonne grosse merde ! Mais revenons après cette interlude colorés à l'histoire.
Je lance le jeu, je découvre une scène cinématique et l'histoire de ce gamin avec ce drôle de visage, un méchant qui kidnappe son père (enfin, je crois, ça pourrait être son pédophile de tonton que j'en aurai eu aucune idée), manipulation du temps, le méchant et le père sont aspirés dans le passé, Rascal récupère par terre le pistolet à bulle et puis boom, je joue. Première chose à dire :
WAHHHH PUTAIN QUE LES CONTRÔLES SONT AFFREUX ! Rascal a genre 8 à 10 ans, il est cool (comme en témoigne sa casquette à l'envers et son t-shirt violet), mais on dirait qu'il a bouffé une armée de Big Mac avariés avant que je lance le jeu. Résultat, ses déplacements sont proprement imbuvable. Quand il tourne, c'est d'une lenteur incroyable. L'inertie se ressent de façon si folle, sauf que là où ça marchait dans un Super Mario Bros, dans un monde en 3D, c'est absolument plus la même mayonnaise. Mais le mieux, c'est quand y'a des phases de plate-forme ! Parce que oui, je l'ai pas dis, mais Rascal, c'est un jeu de plate-forme. Bah vous savez-quoi, c'est peut-être l'un des pires jeux de plate-forme que la PS1 ait eut !
Parce que l'inertie, c'est un chose, mais on trouve son penchant maléfique propre à la 3D dans les années 90 : Une magnifique caméra qui se bloque de façon magistrale dans toutes les situations où c'est étriqué. Et dites-vous bien que c'est presque toujours étriqué ! C'est une PS1, niveau puissance, faire un monde trop ouvert, c'était impensable et la 3D étant une obligation pour vendre à l'époque, on obéissait à cet adage assez incroyable : Il vaut mieux une mauvaise 3D avec gestion de la caméra calamiteuse qu'une bonne 2D avec une caméra efficace, parce que la 3D, ça a de la gueule ! Du coup, imaginez lorsqu'il faut combattre les ennemies dans un couloir en T ou en L, il faut déjà faire tourner ce T34 qu'est Rascal, donc si l'ennemi est proche de vous, bonjour le coup ! Il faut aussi gérer la capacité en bulle du pistolet de Rascal, qui a globalement une capacité estimé entre 20 et 30 coups. Après, vous tirerez des petites bulles qui ressemble plus à des flatulences pas drôles qu'à un danger. Donc ça rajoute un peu de difficulté.
Mais la vraie difficulté de ce jeu, elle n'est pas située dans les "bubbles fights", mais plutôt dans sa phase plate-forme. La caméra étant visiblement du côté des méchants, quand il faut sauter de plate-forme en plate-forme, apprêtez-vous à franchement hurler le sang d'vos morts parce que vous allez en rater un paquet, des sauts pourtant simples, si la caméra vous suivait. Mais non, elle se nourri de vos insultes. Du coup, c'pas si mal, Rascal, parce que ça vous apprendras d'autres insultes fleuries et éventuellement vous permettre d'améliorer votre compétence "lancer de manette" avec spécialisation "destruction à la masse d'un CD".
Quelques idées sont cependant intéressante, bien que noyés sous la tonne de caca. La première, c'est que les environnements sont quand même pas mal variés. Enfin, ils le sont si vous parvenez à aller aussi loin. Hors, le jeu est tellement dur que c'est loin d'être gagné... La deuxième, c'est que lesdits environnements sont pas si mal, d'un point de vue esthétique. Bon, ça vole pas loin, je galère pour trouver des choses positives, mais l'idée est là. Mais ce qu'il faut retenir, c'est que c'est de la bonne grosse merde des années charnières de la 3D et que Rascal ne mérite de votre temps que si vous avez un trip BDSM côté soumis avec une bonne acceptation de la douleur et de la torture physique et psychologique.