J'ai souffert, oh oui j'ai souffert...
J'ai lutté pendant des jours et des nuits entières pour mettre un terme à cette souffrance.
J'ai prié pour voir la fin de cet enfer... de cet enfer... coloré, beau, incroyablement enchanteur, aux musiques extraordinaires qui font pleurer de bonheur, à l'humour subtile disséminé avec talent...
Longtemps je l'ai affronté, j'ai tenté de dompter cette difficulté atroce qui donne envie de s'arracher les yeux pour avoir quelque chose à jeter sur l'écran (évidemment, les manettes y sont déjà toutes passées). Mais... mais quelle sensation inouïe lorsque l'on progresse, lorsque l'on avance, lorsque l'on réussi... Aller toujours plus loin, oui, il faut aller toujours plus pour souffrir d'autant plus. Et le pire, c'est que j'en avais envie.
Hypnotisé, oui, j'ai du être hypnotisé.
Longtemps, je me suis énervé pour en venir à bout, pour le saigner, pour lui faire la peau, pour en finir avec ce goddam fucking game! Plus de 50 heures de ma vie y sont passées.
Et maintenant... Maintenant, tout est fini.
J'ai fini Rayman.
Je pensais que j'allais en être heureux, mais non... Dès les crédits finis, des larmes chaudes se sont mises à couler sur mes joues et à inonder la pièce tout autour. J'ai... j'ai fini Rayman. Existe-t-il plus grande tristesse ?
Il me manque déjà... lui... ce petit être, tout mignon, tout simple, tout joyeux, cet être sans membre ("enfin, il en a quand même certains")... Ses décors merveilleux me manquent, ses incroyables musiques me manquent, découvrir ses niveaux magnifiques et apprendre à les réussir pour finalement hurler de plaisir dès qu'on en voit le bout... Tout cela me manque.
Adieu Rayman, je penserai à toi éternellement.
Ma vie n'a plus de sens.