Je l'avoue, j'ai acheté ce jeu pour mon fils de 8 ans.
Je l'avoue, j'y joué pour me faire une idée.
J'avais gardé de Rayman, le souvenir d'un jeu sur playstation au gameplay ultra-exigeant et à la difficulté confinant au masochisme. Je redoutais un peu en mettant ce jeu entre les mains de mon petit garçon, de lui infliger les milles et une souffrance que j'avais moi-même enduré dans mes jeunes années.
Il n'en est rien. Ce jeu est un pur chef d'œuvre car il repose sur un équilibre subtil.
D'abord, graphiquement, quel plaisir. A l'heure ou les triple A se complaisent dans la débauche graphique en oubliant que réalisme ne rime pas nécessairement avec artistique, Rayman propose des graphismes 2D proche du dessin animé. Le graphisme sert en plus la réalisation que demander de plus ?
D'un point de vue gameplay, Rayman se montre très abordable bien que très exigeant. Le jeu ne repose pas sur un système de vie et vous ne verrez jamais le mot game over s'imposer à votre incapacité à faire tel ou tel saut, passer tel ou tel obstacle. Pourtant, soyons honnête, qu'est ce que vous allez vous vautrer... et pourtant, le jeu est rarement frustrant et saura se montrer rémunérateur à chaque fois que vous vous dépasserez. Le vrai challenge sera présent pour ceux qui le souhaitent. Chacun y trouvera son compte : celui qui veut se faire une petite partie, comme le hardcore gamer.
Le plus plaisant pour terminer, est clairement les clins d'oeil appuyé que le jeu fait à la culture pop. Se plaisant à reprendre des classiques rock pour des niveaux complètement fous, clignant de l'oeil dans ses références à Oceans Eleven, James Bond et autres mythes grecs, les plus popculturophiles se surprendront à dire "putain, j'ai la ref !".
A la fin, le jeu se montre jouissif. Bien dosé pour donner du fil à retordre, mais assez facile pour laisser votre fils de 8 ans kiffer. Que demander de plus ?