Développé par Lady Bug avec la collaboration de Ryo Mizuno (créateur de la saga Lodoss), Deedlit in Wonder Labyrinth est un Metroid Like 2D empruntant quelques éléments à Castlevania Symphony of the Night. Voyons voir de quoi il en retourne pour ce nouveau jeu vidéo Lodoss.
Incarnant l’elfe guérrière Deedlit, le joueur se réveille dans un labyrinthe mystérieux sans savoir comment ni pourquoi il y’est arrivé. Le scénario est assez convenu mais cela fait le boulot pour ne pas se perdre en cours de route, et malgré quelques références de personnages et bêtes iconiques de Lodoss placées ça et là, nul besoin de connaitre en détail l’univers pour découvrir le jeu.
Pour le gameplay, les habitués des Metroidvania actuels et plus précisément Symphony of the Night ne seront pas dépaysés vu qu’on a le même gameplay. Il s’agira d’explorer le Labyrinthe des Merveilles à la recherche d’armes, de power ups et autres objets pour s’aider et ainsi débloquer de nouveaux chemins dans les diverses zones explorables et labyrinthiques.
Ajoutons à cela un aspect RPG plus léger que dans un Castlevania, vu que l’on peut s’équiper de différentes armes de corps à corps ou arcs ayant leurs statistiques de vitesse et de puissance, mais il n y a pas la possibilité de s’équiper d’armures, bracelets et autres pour Deedlit. Nous pourrons malgré tout attaquer avec des magies, utiliser des objets de soin ou avoir l’aide d’un petit familier dont ce dernier converge vers la mécanique inédite de ce Lodoss.
Effectivement et à l’instar d’Ikaruga, Deedlit récupérera rapidement dans l’aventure un esprit de vent et un esprit de feu. Ces derniers apporteront un pouvoir passif précis (comme flotter en l’air grâce à l’esprit du vent) et permettront d’absorber les projectiles ennemies (ou du décor) du même élément pour recharger sa barre de magie. De plus, certains ennemis seront plus faibles face à tel élément et il faudra jongler à volonté entre le vent et le feu pour s’adapter à la situation.
A noter également que les deux éléments pourront aller jusqu’au niveau 3 en absorbant des cubes lâchées par les ennemis une fois mort. Une fois celui-ci atteint, l’élément équipé permettra de recharger la barre de vie de Deedlit et pourra faire beaucoup plus de dégâts aux ennemis.
Bref, sans réinventer la poudre et malgré un inventaire parfois rigide pour sélectionner tel objet ou sort, le gameplay Metroid Like adapté à Lodoss marche bien et l’exploration y est gratifiante.
Pour la réalisation, on sent encore une fois l’inspiration de SOTN rien que sur le sprite de Deedlit, qui a plus ou moins les mêmes animations qu’Alucard, ainsi que dans son pixelart global. Mais globalement, le jeu sait s’en éloigner pour proposer sa patte avec un chara design de qualité respectant bien l’univers d’heroic fantasy de Mizuno, que ce soit dans les personnages principaux ou le bestiaire assez varié. Les boss sont d’ailleurs stylés visuellement tout en reprenant encore des personnages importants de Lodoss (comme le dragon rouge Shooting Star).
Les décors sans être incroyables sont également travaillés visuellement mais il manque parfois d’un peu de variété pour certains, rien de grave après. En globalité, la réalisation 2D de ce Deedlit in Wonder Labyrinth est très soignée et respecte sans soucis Record of Lodoss.
Concernant la bande son, les musiques sont sympathiques mais loin d’être mémorables. Les bruitages sont classiques, rien de plus à en dire.
Côté durée de vie, le jeu n’est pas très long et peut se plier en 6 – 7h. Ajoutez 2 ou 3h de plus si vous voulez explorer la map à 100% et récupérer tous les collectibles de santé, magie ou armes.
Sachant que le jeu se traverse tranquille pour les vétérans du genre, la difficulté n’est pas très élevée à part sur 2 ou 3 boss, mais facilement battables en abusant des magies pétées de Deedlit.
La rejouabilité n’est pas spécialement présente du fait de la linéarité du jeu mais on débloque le Boss Rush Mode une fois terminé.
Conclusion : Sans être incroyable, Deedlit in Wonder Labyrinth est un Metroid Like 2D sympathique et efficace dans l’univers de Lodoss, tout en respectant bien l’œuvre de Mizuno. Il s’adapte sans soucis aux connaisseurs de la série tout comme les nouveaux venus.
Après, le jeu ne va pas spécialement plus loin que son inspiration évidente à Symphony of the Night et il en résulte donc une expérience divertissante et agréable à jouer, mais qui sera probablement oubliée une fois terminée.
En espérant qu’au long terme, que Ladybug et Mizuno puissent proposer une suite plus ambitieuse et ainsi faire découvrir davantage cet univers d’heroic fantasy qui est très sympa et vaut encore le coup d’œil pour ses animés (notamment La Légende du Chevalier Héroique).