Dans l'Ouest, quand la légende est plus belle que la réalité, on publie la légende...
Je me souviens avoir beaucoup joué avec mes cow-boys et mes indiens quand j'étais plus jeune.
Ces petites figurines "Starlux" ou autres trucs en plastoc achetés 10 Fr (oui les Francs, souvenez-vous ! Mais le même sachet de bonhommes doit coûter 4,50 € maintenant) qui se fritaient à longueur de temps avec lesquels on pouvait faire "en vrai" ce qu'on avait vu la veille au soir dans "La Dernière Séance".
Ça reste un truc de petit garçon, ça. Comme les petites voitures, les soldats, les consoles de jeux vidéos... Alors quand Rockstar décide de poser ses burnes de maître des jeux bac-à-sables dans l'Ouest sauvage, on sait qu'on va se prendre une tarte dans la gueule. Une vraie. Une de cow-boy...
Red Dead Redemption est ce genre de jeu dont on se souvient comme des beaux cadeaux de Noël, Pâques ou anniversaire qui nous ont marqués. Ceux où tu chiales quand t'ouvres le paquet parce que t'as passé les six derniers mois à casser les couilles de tes parents pour l'avoir (du coup ils chialent aussi, mais de soulagement), celui où tu sais que tu vas ridiculiser toute ta classe quand tu vas annoncer que tu l'as (sauf le petit bourgeois du 1er rang, mais tu t'en branles, t'as pas la place dans ton salon pour un poney) ou même si d'autres ont eu le même ou plus de choses, c'est ça que tu voulais et du coup, l'année va être classe parce tu vas pouvoir y jouer en rentrant de l'école et le week-end avec tes copains.
Red Dead Redemption, c'est l'Ouest dégueulasse et vicieux, c'est les superbes décors des montagnes pour aller chasser entre deux fusillades, c'est le magnifique Mexique et ses forts imprenables, ce sont ces putains d'USA des débuts qu'on nous vendait dans les téléfilms Disney de quand on était petit avec le coté couillu et les bastos en plus.
Des rencontres aléatoires qui offrent la liberté d'être un bon samaritain à la John Wayne ou un enfoiré comme Henri Fonda dans "Il était une fois dans l'Ouest"...
Pourtant pas fan du multijoueur, on se prend à faire des attaques en bande organisée, à aider les gringos à prendre un fort aux confédérés, à tuer pour une poignée de dollars...
Une ombre plane quand on ajoute un "mode mort-vivants" pas franchement justifié, mais le truc est fait avec tellement de classe et de fun qu'on se dit que Rockstar fait de nous leur pute et qu'on en redemande...
Une bande son simple et efficace, on reconnait même une musiques très proche d'un des thèmes de Bully/Canis Canem Edit (un autre monument de Rockstar...), dialogues, doublages et scénario sont sans faute.
Je ne peux en écrire plus, je regarde la boite sur mon meuble télé, et... il faut que j'aille méditer un peu pour ne pas replonger...