J'ai fini par lâcher le jeu, au bout de plusieurs dizaines d'heures (70h), probablement à quelques encâblures de la fin. Par overdose d'une mécanique très (trop) redondante : les gunfights.
Tout est bon dans le jeu (si l'on aime !) :
- le temps passé
- l'immersion
- les interactions avec le monde
- les discussions avec les personnages
- l'histoire (si on aime les westerns, bien sûr)
- la beauté du monde
- l'amour du western, qui dégouline, qui transpire de chaque caillou, de chaque feuille
Mais, hélas ! Le gunfight semble être l'unique mécanique des missions de l'histoire. Et malheureusement ce n'est pas du tout le point fort du jeu. On se retrouve (sur console) à enchainer pendant des dizaines de minutes les gachette-gauche (viser l'ennemi) gachette-droite (tirer), avec une petite remontée de joystick pour viser la tête et espérer par autant de "headshots" en terminer plus vite avec cette purge. Gunfight à cheval, gunfight en train, gunfight en intérieur, en extérieur, de nuit, de jour... Trop. Trop long, trop nombreux. C'est une mécanique de gameplay bien trop insipide pour mériter d'être aussi centrale.
D'autant que la dissonance devient vraiment pénible au bout d'un moment entre l'envie de jouer un personnage complexe ("humain" malgré tout, malgré ses choix contestables et le fait qu'il soit un truand doublé d'un meurtrier multi-récidiviste), et pas juste une machine à tuer. Combien de morts ai-je laissé derrière moi ? Plusieurs centaines ? Plusieurs milliers ? Dissonance entre les "morts qui comptent", qui seront peu nombreux, et l'infinie liste des Jean-Jacques ( (c) OC), qu'on expédie à coup de gachette-gauche/gachette-droite. Dissonance également entre la voulue fragilité de notre personnage, qui par le scénario, est voulu humain ; et par le gameplay est un sac à PV qui prend les pruneaux comme on prend la pluie.
Dommage car tout le reste est excellent!