J'men souviendrai !

Pas mal ! Pas mal du tout les gars ! Je viens de terminer Remember Me et je livre ma réaction à chaud. Franchement, ce jeu est une agréable surprise, j'en attendais pas grand chose et au final j'en sors plutôt content. Une belle petite aventure qui ne prend pas la tête, c'est le cas de le dire. Côté scénario, c'est un grand classique : un scénario d'anticipation sur le revers des avancées technologiques humaines avec la dimension éthique, la morale de fin et tout le tralala... Je ne vous cache pas qu'on voit les choses venir à 30 bornes, même si un petit twist scénaristique en milieu de course rafraîchit un peu l'ensemble. Le gameplay est assez spécial en fait. Les combats, qui sont sensés être la particularité de ce Remember Me, ne sont pas si pêchus. Les combos sont assez difficile à mettre en place, du moins les plus longs, car on est sans cesse en train d'esquiver ou de prendre des taloches... L'idée de créer soit même ses combinaisons d'attaques, en fonction de si l'on veut gagner des points de vie, raccourcir ces cooldown de sorts ou tout simplement mettre une patate de forain, est excellente ! Mais malheureusement les combats, comme je le disais, sont plutôt inintéressants puisque pour ma part, je spammais les petits combos de trois coups pour débloquer les sorts qui eux sont surpuissants. Et je recommençais la manip systématiquement...quoique certains ennemis vous donneront du fil à retordre même avec cette technique de noob ! En parlant d'ennemis, on regrettera le bestiaire plutôt pauvre. Sans mentir, il doit y avoir 4 ou 5 adversaires différents... Mais Remember Me c'est surtout une direction artistique, une ambiance et des décors de malades ! Sans compter le soin particulier accordé à tous les petits détails qui rendent les lieux très vivants. La ville dans laquelle Nillin (je trouve son nom dégueulasse) et ses comparses évoluent n'est, ni plus ni moins, que Paris (Neo-Paris). Etant parisien, j'ai pu apprécié les quelques clins d’œil à l'urbanisme de la capitale et évidemment, les monuments que l'on aperçoit toujours en toile de fond mais que vous ne parcourez jamais (Tour Eiffel, Notre-Dame, la Porte Saint-Denis etc). Le revers de la médaille, c'est que ce jeu est une simulation de franchissement de couloirs. Il y a zéro liberté : "vous allez ici, vous passez par là, vous sautez ici, non pas là, ici. Voilà..." Ce n'est pas nécessairement un défaut, car oui, personnellement je n'avais pas envie de me faire chier. Le jeu propose également une part non négligeable de phases de plateforme avec des sauts mais surtout de l'escalade, un peu à la manière d'une Lara Croft ou d'un Assassin's Creed, avec des corniches à longer ou à rattraper à l'issu d'un saut. Bref, en jouant à Remember Me je voulais surtout me divertir sans me prendre la tête et le jeu a largement rempli son office. Car non, je ne jure pas QUE par les jeux qui proposent des mondes ouverts, j'apprécie aussi certaines productions plus dirigistes (voire carrément dirigistes) comme le fait ici le studio français DONTNOD. Autre point positif et non des moindres, les musiques qui sont tout bonnement géniales. Les thèmes électroniques tantôt discrets et mélodiques (musique du menu), tantôt nerveux lors des phases de combat épousent parfaitement l'univers visuel. Rien à dire. Enfin, on appréciera le postérieur de l'héroïne (ô combien callipyge) que les développeurs offrent au regard concupiscent du joueur pendant la dizaine d'heures de jeu (et même sur la jaquette, c'est dire...), si vous prenez votre temps. Grrrrraou !