De la balle ce jeu, de la grosse balle.

J'adore. Mon premier Resident Evil à l'époque, l'un de mes premiers jeux d'horreurs, une claque monumentale avec la quasi-découverte du genre. La grosse flippe aussi, à 8 ans, de jouer à ça tout seul dans le noir, mais qu'importe, j'avais réussi à le torcher en faisant les 4 scénarios, débloquer à masse de bonus. Quelle patience j'avais à l'époque !

Et encore aujourd'hui, je trouve Resident Evil 2 fantastique. Il est bien plus jouable que le premier, bien plus maniable, encore plus beau, avec de vrais cinématiques en CGI. Puis le commissariat, ce lieu dément ! Avec le début dans les rues, ça me fait toujours aussi frissonner de commencer à évoluer dans la ville de Raccoon, avec ses déchets, ses zombies, son terrain de basket... J'en oublie facilement les allers-retours relous tellement l'ambiance du jeu reste intacte et oppressante. L'arrivée au commissariat fait partie d'une de mes scènes de JV favorites tellement cette arrivée promet le début d'une aventure riche en frisson. Le pire, c'est que même maintenant, certaines scènes me font sursauter, sans me faire flipper un max, certes, mais y'a toujours le petit effet qui est présent.

Mais bref, que raconte ce deuxième épisode ? L'action se passe le 29 Septembre 1998, en pleine nuit. Léon S. Kennedy arrive à Raccoon City ou il y a été muté en tant que policier. Au même moment, la jeune Claire Redfield arrive en ville afin de retrouver Chris, son frère et héros du premier opus, disparu en même temps que les membres des STARS survivants après l'incident du Manoir Spencer. Les deux compères vont se rencontrer, et leur chemin se séparera très vite, chacun devant trouver un moyen de se rendre au commissariat à leur manière. Car c'est la grande force de cet épisode, il propose 4 aventures.

Bon, 4 oui, ça paraît grand, mais expliquons-ça calmement. On a dans la boîte, deux CD. Un de Léon, et un de Claire. En commençant par Claire, j'active son scénario A. En le finissant, je débloque le scénario de Léon "B". C'est à dire qu'on verra l'autre côté du miroir quoi, ce que faisait Léon pendant que Claire s'occupait de son côté. L'histoire qui se déroule parallèlement à l'autre quoi. Mais si j'insère d'abord le CD de Léon dans la machine, je débloque Léon A, et logiquement, en le terminant, je débloque Claire B. Et là, ça change finalement plus grand chose puisque en réalité, le cheminement de Léon A suit celui de Claire A, avec quelques différences scénaristiques. Vous voyez le bordel ? Ok.

Il n'empêche qu'avoir toutes ses possibilités restent plaisants, et l'on s'amusera à refaire les scénarios pour découvrir les différences et similitudes. Au niveau du gameplay, les deux personnages se jouent de la même façon, à l'instar de Chris et Jill, mais cette fois, l'inventaire est le même pour tous, la différence vient du fait que Léon possède un briquet, et Claire un passe partout. On retrouve également les rubans encreurs pour sauvegarder, la malle pour prendre/déposer des objets, les clés qui débloquent des portes, les énigmes simplistes, les boss (beaucoup mieux que ceux du premier), etc.

Le gameplay n'a pas vraiment changé en vrai, c'est simplement qu'il est plus souple, mieux foutu, plus réactif, bref, c'est du tout bon. Et les décors sont une fois de plus splendides, avec des plans caméras qui fonctionnent très bien et qui instaure une peur de savoir ce qu'il y a devant, invisible aux joueurs lors de certains plans bien trouvés. La bande son est meilleure que celle du premier également, avec des musiques de boss (et de save room) excellentes. De même que le scénario qui se veut plus profond, sans toutefois être exceptionnel. Mine de rien, toutes ses évolutions ont amené ce deuxième opus à entrer dans la légende des jeux d'horreurs, à devenir un vrai jeu culte.

Resident Evil 2 est un chef-d'oeuvre, disons-le très clairement. Il est un jeu envoûtant, diablement efficace dans sa mise en scène, dans sa peur, son bestiaire et dans tout ce qu'il fait. A posséder, absolument, sans se poser de questions.