Pourtant, ça commençait pas super super bien, voir la présentation du jeu en direct sans connaitre encore le titre, tout parait à premier œil déjà vu et anodin "off, encore un jeu à la Outlast avec des fantômes, zombies.. ah bah tiens, des mannequins!" ça vient tout de suite gros comme une maison, un manoir (hiiiiihiii) et puis, cette sensation de P.T. bien sur pas que dans la vue mais aussi toute la sonorité d'ambiance et les lumières, tout ça peut déjà mettre la puce à l'oreille, avec le dé-clique sur cette VHS qui lorsqu'on la ramasse apparait à l'écran en logo retro, comme dans les vieux inventaires de Resident Evil.
Du coup, quand le titre se dévoile, y'a tout un autre contexte à prendre en jeu! on retourne dans cette franchise phare, mais attends, on a pas vu des fantômes? une vue FPS? bon, ça encore, RE a déjà des titres en FPS, parfois des bides, des gros bides, parfois des tentatives qui se tiennent, plus ou moins..
Oui mais, le bruit courait déjà que Capcom ont mis sur ce projet les gars qui ont bossé avec Kojima sur la fameuse démo P.T. de ce qui devait être Silent Hills chez Konami, LA seconde franchise phare survival horror concurrente de la compagnie adversaire, pendant longtemps c'était SH vs RE, et maintenant on y est, on arrive à un stade ou cela s’entremet, et cela est intéressant, surtout qu'on en voit les résultats et différences d'idées des univers malgré les approches similaire par une même équipe.
Donc là tout devient plus clair et rassurant, mais pas trop, rassurant dans le sens qu'on comprend que c'est entre de bonnes mains oui, malgré l'absence du boss Kojima, mais soit, ils sont visiblement bien attentionnés, mais d'un autre, c'est clair que ça amène à une impression de vouloir rattrapé le buzz de Konima avec la démo de P.T. avec Capcom sont derrière eux en mode "allez, refaites le même jeu!!!" (ni l'un ni l'autre à une bonne réputation, mais bon)
Mais malgré tout, il faut le dire, une telle direction et décision devenait plus que nécessaire, avec le 6 ème opus et les dérives, la saga touchait un point fatal en crédibilité, on avait plus besoin de s'imaginer à quoi serait un Resident Evil au cinéma entre les mains d'Uwe Boll.
Alors il faut le voir comme une bonne décision, c'est pour le meilleur, et prometteur, RE prend un nouveau départ, presque un reboot, bien sur sur la forme, pas le fond! un personnage normal, plus de sort de pouvoirs ou de tonnes de muscles, une revisite des fondamentaux de ce qui faisait le premier opus, un inconnu dans un endroit inconnu, de la tension, de l'horreur, une action limitée, des énigmes, on débarrasse tout de la série pour en retenir que ses piliers, mais tout en étant un nouvel épisode qui respecte l'historique et la chronologie du jeu.
Une relecture qui se trouve dans le titre même: "Resident Evil: Biohazard" chez nous, "Biohazard: Resident Evil" chez les japonais, la différence des titres est une question de soucis de droits par rapport à un groupe ou quelque chose comme ça, du coup pour la première fois, la boucle de boucle, et on nous annonce donc par les titres, chez l'un comme chez l'autre, qu'on retourne à l'essentiel, la racine de ce qui a crée la saga, un danger biologique, le mal résident.
Un titre pris au pied de la lettre puisque on se retrouve dans une résidence qui parait habité par le mal, cela laisse une grande confusion, c'est flou, est ce juste pour la sensation du peur pour le besoin de la démo et resitué l'émotion de la franchise, ou est ce que cet aspect paranormal jouera dans la version finale et donc dans le contexte de la saga? c'est là où la ligne semble maintenant peut être floue entre RE et SH!
On aperçoit aussi cela dit la nouvelle approche des influences cinématographique, je pense que bien qu'elle n'est pas directement citée, l'installation de l’environnement dans le coin perdu de l'Amérique qui parait avoir un rôle majeur dans le récit de cette nouvelle histoire vprovient sans doutes de Massacre à la tronçonneuse, on retrouve aussi un peu, peut être là plus involontaire, un sentiment de Blair Witch dans l'approche de la phase VHS et le fait qu'on soit en contrôle de la caméra même, dans cette découverte de l'inconnu avec la touche du paranormal.
Avec cela en tête et du recul, en conclusion si on oublie la ressemblance des deux démos, on se dit que c'est quand même cool après tout d'avoir un jeu qui verra le jour de ces mecs qui offrent de bonnes idées et connaissent tout de même leur dossier! on s'éloigne au mieux de l'overdose testostérone qui prenait trop le dessus, la juste dose minimale de référence sur une photo, et ça sera tout, on en aura pas plus! et c'est largement suffisant.
C'est une démo déstabilisante mais familière, avec de l'ambition sur le long si on regarde de l'avant, un sentiment qui rappel un moment historique de cette franchise: Resident Evil 4 et ce n'est peut être pas une coïncidence tant ce dernier avait une première version qui allait complètement dans des idées de fantômes se rapprochant dangereusement des thèmes de Silent Hill, bref c'est encore un bon signe, mais bien sur on a qu'une démo, le jeu peut se casser la gueule sur la route ou dans sa conclusion, on a pas de signes de ce qu'offrira la dose en terme d'action pour le peu qu'elle soit présente mais pour l'instant tout ce qu'on a donne quand même un ton et une voix vers un bon chemin.