Premier épisode sortie après l'ère de la PS1, Resident Evil: Code Veronica constitue la vraie suite de l'histoire, se penchant de nouveau sur la quête de Claire Redfield à la recherche de son frère Chris, héros du premier opus. Cet épisode constitue une première révolution dans la série car non seulement modélisé en une 3D inédite alors, mais aussi sortie sur une console fabriqué par un autre éditeur que Sony, dont sa Playstation avait accueilli les trois premiers jeux. Associé avec une ambiance et un scénario plus sombre et gothique, on tient alors là un des jeux de l'année 2000.
Après une introduction spectaculaire digne d'un film d'action à succès, montrant alors Claire s'introduisant dans les locaux de Paris d'Umbrella Corporation, la jeune se retrouva capturée et incarcérée dans un de leurs camps de concentration se trouvant sur l'ile isolé de Rockfort. Pour ne rien arranger, un mystérieux attaquant s'en prend aux installations de l'ile non seulement par un bombardement mais aussi en répandant le Virus T sur toute la surface. Une fois sortie de sa cellule, Claire devra alors de nouveau se battre pour survivre et s'échapper de l'ile.
Ainsi on incarne de nouveau Claire Redfield, héroine majeure de Resident Evil 2, dans un nouvel opus qui reprend la formule habituelle avec quelques nouveautés. Pour le graphisme, on a une nouvelle modélisation moderne qui rend le décor et les personnages plus attrayant, et abandonne ainsi le pré-généré statique du décor auquel on avait droit dans les épisodes précédents. Le jeu se voudra d'ailleurs plus sombre en termes de luminosité et de couleurs afin sans doute de coller à l'aspect horreur classique de la série. On notera d'ailleurs à ce propos que dans la majeure partie du jeu se situant sur l'ile de Rockfort, on retrouvera des éléments qui s'inspire clairement de l'horreur gothique, notamment le manoir des Ashfords. De quoi renforcer alors la thématique du jeu en combinant ce fait avec l'horreur américain de zombie classique. Bien que l'histoire se concentrera sur un seul personnage contrairement au 1 et au 2, on aura l'occasion de diriger à un moment donné Chris Redfield, parti à la rescousse de sa soeur. Un cheminement qui le verra faire ses preuves avec ses propres armes et objets ainsi que son point de vue. Sans doute inspiré de Resident Evil 2, il est possible en tant que Claire peu avant le changement de main, de déposer des armes et objets utiles pour Chris durant toute sa partie jusqu'à ce que l'on reprend le contrôle de Claire. Assez pratique notamment pour faciliter le cheminement du jeune homme ainsi que pour résoudre certaines énigmes.
Niveau bestiaire et énigmes, ça reste varié, original, et pertinent, et on retiendra les combats de boss assez mémorable du jeu, en particulier ceux avec l'antagoniste principale, Alexia Ashford.
Côté scénario, ça se développe mieux, mais ça reste encore classieux et cliché. Certains moments d'action dignes de films et d'anime à succès sont assez sympa, mais s'écartent un peu de l'horreur. Les personnages sont presque tous corrects. Presque car Steve Burnside m'agace assez avec son caractère immature, arrogant, et insupportable, et Alfred Ashford est assez ridicule et pathétique. Albert Wesker et Alexia Ashford sont les seuls personnages que je pourrais juger comme les plus intéressants du jeu.
Encore une fois, Resident Evil: Code Veronica est un épisode où l'on prendra plaisir à explorer de fond en comble à la recherche de ressources et d'indices, ainsi qu'à combattre des monstres issues de vos pires cauchemars. Et les capacités de la Dreamcast donne alors un assez bon résultat.