A la recherche d'adrénaline sur ma malheureuse console 3DS qui se bouffe exclusivement du Mario et des petits personnages colorés depuis la création de sa consœur DS il y a une quinzaine d'années de cela, c'est avec joie que je suis tombée sur une cartouche de Resident Evil Revelation dans un magasin de jeu d'occasion. Apprentie-gameuse (tout comme apprentie cinéphile), je me suis laissée tentée dans l'aventure avec mon tout premier Resident Evil. Est-ce que j'en sors déçue ? Absolument pas.
Point de vue graphique dans l'environnement, rien à dire, tout est là pour nous plonger dans les couloirs sombres du Queen Zénobia, bateau abandonné à la dérive dans la Méditerranée, avec un premier binome, Jill et Parker. En pleine nuit, les rares fenêtres donnant sur la tempête, chaque bruit nous fait sursauter si on porte un casque et le son à fond.
Pour la BO, elle reste efficace pour cette mise en abyme de l'univers, avec des bruitages rudement bien menés et des musiques vraiment prenantes.
L'animation graphique des personnages, ceux qu'on joue, est vraiment sympa, assez expressive. Seul bémol : lorsqu'on joue seul, notre partenaire qui nous suit parle par moment mais ses lèvres, si on le regarde, restent inertes. Ce n'est pas gênant mais j'ai eu ce même problème lors d'une des animations (des animations longues et belles) finales, lors des révélations avec un personnage central. Un peu déçu d'avoir une voix (d'ailleurs en VF tout le long !) qui résonne mais un visage fermé. Pour les mutants, c'est un peu kitch et pas très accrocheurs, les hunters sont assez sympas et les quelques zombies (ou infectés) sont plus réfléchis et vraiment prenant.
Comme dit au dessus, toutes les voix sont en français (on peut changer la langue si vous préférez les voix anglaises), ce qui est vraiment bien ! Bon, d'accord, l'intonation n'est pas vraiment au rendez-vous lorsque, par exemple, on combat un troupeau de loups infectés et que notre cher Parker nous sort, comme s'il était dans une file d'attente depuis 3h, "ils en arrivent encore..." mais c'est vraiment secondaire. Tous les personnages secondaires, les partenaires qu'on ne peut pas jouer, ont la fâcheuse tendance à sortir des blagues lourdes ("Tes trop sexy, tu les attires") alors qu'on combat. Seuls binômes où ce n'est pas gênant : Keith Lumley Quint Cetcham, deux gars qu'on joue peu de fois mais qui sont les plus cools, avec une musique quasi reggae en fond, même quand on tue des hunters.
Le scénario, qu'on m'a dit faible comme tous les RE, ne vole effectivement pas bien haut avec des 'révélations' un peu plates et assez incongrues mais ce n'est pas lamentable pour autant et, lorsque j'ai appris qu'il y avait un deux, j'ai sauté de joie.
Si, vous aussi, vous en avez marre des jeux trop gosses de la Nintendo DS mais que vous n'avez pas les moyens pour vous payer une PS Vita ou une PSP et que les Dementium vous lassent, achetez Resident Evil Revelation et plongez dans les 10h de jeux qu'il vous offre.
PS : si vous avez aimé le jeu et que, comme moi, vous voulez jouer au 2, je vous préviens d'avance la déception qu'il n'existe pas sur DS mais exclusivement sur PS4 et PS Vita...