Resident Evil 5, enfin te voilà !
Ayant pris un pied monstre sur Resident Evil 5 mais en même temps terriblement déçu de l'"âme" du jeu, j'ai commencé à douter sérieusement de l'avenir de la saga. Défourailler de l'infecté à gros coups de fusil à pompe en ne me préoccupant pas une seconde de mes munitions, d'accord, pourquoi pas. Mais ne jamais ressentir la moindre once de stress. Moyen.
Enfin, qui qu'il en soit, l'annonce de Resident Evil Revelations m'a fait espérer un retour aux sources de la série. Et quand je parle de sources, je ne parle pas des angles de caméra fixes ou des portes qui mettent des plombes à s'ouvrir, occasionnant un suspense moisi. Non non, tout ce que je voulais c'est un juste milieu entre l'ancienne formule et la nouvelle, mais avec l'ambiance si particulière des RE, que je n'ai pas retrouvé dans le 5. Et autant dire que ce nouvel épisode m'a offert ce que je voulais. J'ai sursauté plus d'une fois. J'ai vidé mes munitions de pompe sur de vieux copains de jeu. Et tout ceci dans la peau de Jill Valentine. A partir de là, je peux la dire: J'aime ce Resident Evil.
Cela dit, Jillou n'est ici pas le seul personnage que l'on peut incarner, puisqu'on pourra a certains moments, qui représentent heureusement une minorité du jeu, prendre le contrôle de nouveaux venus, qu'on oubliera plus ou moins vite, mais également de l'éternel môsieur Redfield, ce bon vieux Chris, que tout le monde déteste. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est monsieur Rock (D'ailleurs, Chris... Rock... ça ne vous rappelle pas un certain duel épique non ? Coincidence ? Je ne pense pas °3°). Une haine plutôt justifiée d'ailleurs, puisque les phases avec ce dernier sont d'une banalité affligeante. Pas parce que c'est de l'action à gogo, certains personnages ayant droit à des phases de shoot intensif bien plus intéressantes. Non, il faut juste se faire une raison je pense, Chris est définitivement un personnage daubé du fion.
Mais bon, dans ce jeu là, on fait facilement abstraction de ces quelques passages en deça du reste, vu que le coeur du jeu -qui se déroule donc avec Jill- s'avère excellent. C'est un véritable plaisir de retrouver un level design similaire au premier opus, avec son lot d'allers et retours certes mais tout de même moins pesants qu'auparavant. Franchement Capcom, c'était si dur de parvenir à ce résultat ? Je fais partie de ceux qui encouragent le changement, et je pense que l'orientation action de la série est vraiment une continuité tout ce qu'il y a de plus logique. Ce n'est donc pas ce que je reproche à RE5. Ce que je lui reproche, c'est d'avoir mal fait les choses.
Ce dernier proposait d'ailleurs pas mal de situations reprises du 4e opus. Là où Revelations tente de nouveaux trucs. Certes on n'est rarement sur le cul face à ces trouvailles mais cet opus a au moins le mérite de tenter quelques petites choses nouvelles, inédites dans la série. Je redoutais un peu d'avoir affaire à un sous épisode mais maintenant que je l'ai terminé, je confirme ce qui me trottait dans la tête depuis quelques temps déjà. Resident Evil Revelations devient dans mon coeur de joueur le véritable Resident Evil 5. La seule et unique chose qui pourrait rendre ce point discutable serait le scénario. Forcément, avoir Wesker en guest star, ça aide. Ce qui n'est pas le cas de Révélations, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut lui cracher dessus. Enfin, on peut toujours le faire mais pour d'autres raisons. Revelations ? Oui, mais révélations en mousse. Et surtout, révélations concernant cet épisode uniquement. Pas vraiment de lien avec les autres jeux, sinon quelques allusions de temps à autres.
C'est bien dommage mais bon, le scénar' se laisse suivre, c'est déjà ça. Et puis, quitte à avoir des personnages pas charismatique pour un sou (avec en prime un sosie du lieutenant Colombo), autant que ce soient des personnages qu'on ne connaissait pas avant. C'est plus facile à oublier et cela évite les scandales dû au massacre de figures emblématiques. Bref, Revelations est au final une très bonne surprise. Le jeu est quelque peu entâché par des fautes de goûts, parfois hallucinantes, mais malgré ça il emprunte vraiment la bonne voie. Et non content de me satisfaire en tant que jeu à part entière, il me rend vraiment confiant quant au futur 6e opus. Vivement.
