Prototype du Best Game Ever
Je ne suis ni spécialement fan des Metal Gear de manière générale, ni des Beat Them All. J'aime bien, sans plus. Mais bon, quand le studio à l'origine de deux jeux que je considère personnellement comme des références dans leur genres respectifs (à savoir Bayonetta et Vanquish, et ceci en tenant compte de ma connaissance relativement restreinte de ces deux types de jeux), s'avère être derrière le jeu dont je rêve depuis cette fameuse cutscene de MGS4 ou Raiden fout la misère à des robots-vaches bipèdes... Je ne pouvais qu'être excité à l'idée de poser mes mimines dessus.
Vu le développement tumultueux du jeu, j'avais quand même quelques petites réserves concernant ce Revengeance. La démo avait confirmé la badassitude du gameplay mais subsistait tout de même quelques doutes fondés quant à la durée de vie ou au scénario (même si ça à la limite je m'en foutais un peu).
Et bah au final, le gameplay tue la bite de baleine (oubliez la démo, c'est de la merde) et la durée de vie ainsi que le scénario sont ma foi assez risibles (même si pour le coup, le fait que le jeu ne se prenne pas vraiment au sérieux fait quand même mieux passer la pillule). Je m'attendais à pire pour ces deux points, donc je n'ai pas spécialement été déçu, mais j'aurais quand même bien aimé être agréablement surpris. Il m'aura fallu 7 bonnes heures pour boucler le jeu une première fois en difficile (dont 2 rien que pour le dernier boss). Et avec les cutscenes en plus des phases de gameplay de grand psycophate, j'ai vraiment eu l'impression que la campagne, malgré sa faible durée de vie, était vraiment bien fournie.
Sauf qu'en refaisant le jeu une seconde, puis une troisième fois, (cette fois respectivement en mode facile en 3h et normal en 2h30, histoire de récupérer de l'argent facilement, ("jore" le mec qui se sent obligé de se justifier pour qu'on ne le prenne pas pour une grosse noobasse)) je me suis rendu à l'évidence. Il ne se pas vraiment pas grand chose dans Metal Gear Rising. Je prend toujours un plaisir fou à courir comme un ninja et découper de la ferraille à tout va, mais à côté de ça, on n'est quand même pas très loin du néant. Son système de combat est le seul véritable intérêt du titre.
Des successions de couloirs plus ou moins gris (pour faire grossier hein, y'a tout de même un peu de couleurs à certains endroits), avec des vagues d'ennemis, qu'on peut éventuellement essayer de prendre à revers sans se faire griller si on se prend à regretter Snake, et... C'est à peu près tout du début à la fin. HEUREUSEMENT... Les boss fights qui parsèment le jeu puent l'awesomeness, mais quelque chose de méchamment violent, en mettant admirablement à profit notre maîtrise du succulent système de combat.
Et histoire de profiter un maximum de ces joutes qui sont clairement l'un des plus gros points forts du titre, j'aurais vraiment tendance conseiller d'attaquer le mode hard d'emblée. Quelques petites crises de nerfs de rien du tout pourraient éventuellement se pointer à l'improviste, notamment contre le dernier boss qui se drogue probablement à l'Action Replay. Mais autrement, j'ai trouvé ce niveau de niveau de difficulté nickel. Au point que l'infiltration s'est envisagé à plusieurs reprises, là où je n'y ai trouvé absolument aucun intérêt dans les modes de difficultés inférieurs.
Enfin bref, tout ça pour dire que Rising est un jeu incroyablement jouissif, du fun à l'état pur, du bonheur en barre, tout ça. Et en ce qui me concerne, le gameplay aura réussi à voiler les nombreux défauts du jeu. Ce dernier est relativement vide... Mais tellement bon qu'on ne s'ennuie pas une seconde, et c'est bien là le plus important.
Du coup, en tant que personne pleine de bon sens, je ne pourrais que trop vous conseiller d'attendre que le prix chute, voire de l'emprunter à un ami, histoire de ne pas trop prendre de risque. Mais en tant que joueur déjà en manque, j'aurais plutôt envie de vous dire de lever votre derrière pour aller vous acheter Rising fissa histoire de maximiser les chances d'avoir une suite. Une suite qui aura droit cette fois-ci, je l'espère, à un développement plus sain histoire de sublimer la formule MGR qui, j'en suis convaincu, a encore tellement à donner.