Resident Evil: The Mercenaries 3D
4.5
Resident Evil: The Mercenaries 3D

Jeu de Capcom et Tose Software (2011Nintendo 3DS)

Raccoon City. 1996. Le monde entier retient son souffle : Resident Evil, de Capcom, vient d'entrer dans le giron de la Playstation. Par son ambiance étouffante, ses graphismes saisissants (plans 2D fixes dans lesquels le joueur dirige un protagoniste en 3D) et ses nombreux instants de terreur, la production de Shinji Mikami vient de retourner les sens des joueurs. Par la suite, la saga a perduré dans le chemin de l'excellence, avant de se perdre quelque peu dans le syndrome de l'action survoltée. Clairement porté sur le principe du scoring, le premier Resident Evil de la 3DS se veut être un bon défouloir, à condition de savoir à quoi s'attendre.

Avant de disséquer les viscères du jeu, nous allons commencer par le paragraphe qui ne fait pas plaisir. En 2011, alors que The Mercenaries était un mode bonus inhérents à Resident Evil 4 & 5, voilà qu'on nous le fait payer plein pot ! Car il ne s'agit, ni plus, ni moins, qu'un mode bonus qu'on nous vend comme un jeu complet, soit dans les 45/50 euros. De quoi tirer la tronche, surtout quand on sait qu'il n'y a qu'une dizaine d'arènes (soit une trentaine de maps avec différentes variantes) et seulement huit personnages (Chris, Jill, Claire, Wesker, Barry, Rebecca, Hunk et l'impressionnant Krauser). On note l'absence remarquée de Leon, qui pourrait apparaître sous la forme de DLC mais Capcom semble réfuter cette rumeur pour le moment. Ce n'est pourtant pas un éditeur étranger à cette politique. Affaire à suivre, donc...

Ligne de mire

Pour autant, il serait dommage de jeter la première pierre à ce Resident Evil sans s'y essayer. A la fois proie et chasseur, votre but est d'éliminer un maximum d'ennemis, tout en sauvant votre peau dans un environnement hostile. Le principe est simple : vous devez atteindre le rang B pour passer au niveau suivant, tout en gagnant du grade. Jeu de shooting oblige, vous avez accès à un arsenal plutôt conséquent. Ce qui est agréable, c'est que chaque héros (parmi les 8 que contient le jeu) possède ses propres joujoux. On y trouve des grenades, un lance-roquette, un arc, un couteau, un fusil à pompe, un sniper, un fusil à ondes électro-magnétiques ou encore le bon vieux uzi des familles (enfin, si vous en avez dans la vôtre, posez-vous des questions). De quoi effectuer un succulent barbecue de zombies... ou pas. Lorsque votre opposant vacille, vous pouvez effectuer un finish move bien cool, soit en lui explosant la tête à coups de pompes, soit en effectuant une chope bien classe. Dommage que celles-ci ne soient pas plus nombreuses, si bien qu'on a toujours un peu l'impression d'effectuer le même type d'actions.

Petit détour horrifique

Jouant clairement dans la cour du fan-service, Capcom propose aux adorateurs de la saga plusieurs environnements tirés de Resident Evil 4 & 5. Si la plupart sont assez intéressants (notamment le village de RE4 avec ses échelles à faire tomber), bien que particulièrement cloisonnés, on regrette vraiment que les développeurs ne se soient pas attardés sur les décors des précédents. On imagine aisément une confrontation au cœur du manoir de l'original ou du commissariat de la seconde mouture. Ce ne sera malheureusement pas pour cette fois. L'art du recyclage a encore été, une nouvelle fois, géré de main de maître par Capcom, et la prise de risque est minime, voire totalement nulle. On note néanmoins la possibilité de tirer tout en se déplaçant ou d'effectuer un demi-tour rapide.

De l'upgrade et puis c'est tout

En plus du score le plus élevé, vous obtenez, au fur de vos performances, de nombreux bonus qui viennent faciliter votre progression : rechargement plus rapide, nombre d'attaques critiques plus importantes, régénération plus rapide, puissance de frappe plus élevée... etc. A cela viennent s'ajouter les inénarrables costumes alternatifs, mais rien de bien transcendant. L'aberration la plus marquante est l'absence d'un classement en ligne, alors que le jeu est basé sur le scoring pur et dur. Heureusement, le jeu propose un mode coopération local ou online, qui vaut vraiment le coup. C'est toujours agréable de s'amuser sur la toile avec un partenaire, à dénicher du zombie. On ne parlera pas de la sauvegarde unique ineffaçable, qui est une nouvelle preuve d'éditeurs qui utilisent des moyens proprement scandaleux pour lutter contre l'occasion (bien qu'on veuille nous faire penser le contraire). En dehors de cela, Resident Evil : The Mercenaries 3D profite d'une belle introduction en images de synthèse et d'une superbe réalisation, avec des textures fines et détaillées. Les protagonistes sont stylés et le jeu reste propre et fluide en toute circonstance, même avec la 3D (pas indispensable mais agréable) activée. Dommage que l'intelligence artificielle soit totalement à la rue et que les animations des ennemis soient si limitées (sauf peut être celles des boss). Pour le reste, The Mercenaries 3D saura peut être vous convenir... à condition de savoir à quoi s'attendre. Quant à la démo de Resident Evil : Revelations, elle se limite à deux, trois couloirs avec quelques zombies à éliminer. Rien de plus.
Manga
6
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le 12 juil. 2011

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