Road Rash II est l'un de mes jeux préférés de la Megadrive : on va tout droit, on tabasse ses concurrents et on évite tant bien que mal les flics et les voitures qui nous arrivent à la tronche. Alors, quand Road Redemption est arrivé il y a quelques années en sonnant le retour du concept, j'ai directement foncé.
Sauf que contrairement à la série d'origine, Road Redemption est davantage un rogue-like qu'un simple jeu de course / carrière. Certes, il y a de la course, mais aussi des missions d'élimination (qui peuvent être saoulante si vous manquez de boost contre un boss) ou tout simplement de contre-la-montre (qui sont quasiment impossibles à échouer). Votre but n'est pas de réussir toutes les étapes (vous n'êtes sanctionnés que par une baisse de santé maximal), mais de ne pas mourir.
Soyons francs : Road Redemption fait extrêmement cheap. Les graphismes sont génériquement délavés, la physique est hasardeuse et le jeu est répétitif. Malgré les tentatives de variété, le jeu manque d'évènements, d'aléatoire et de folie, ce qui ne devrait pas être le cas vu la philosophie initiale du titre et les progrès réalisés durant l'Early Access.
Pourtant, je ne peux pas m'empêcher d'y revenir. Le système de combat et le côté "flottant"' de la conduite en font une expérience grisante qui se savoure par petites sessions. Bien que nanarde au demeurant, force est de constater que la formule fait son petit effet. La variété des armes et les différents types d'ennemis n'y sont pas pour rien. Seul défaut du coeur du gameplay : le système de nitro un peu trop punitif, bien que partant d'une bonne intention.
Loin d'être exempt de tout reproche, Road Redemption est pourtant à peu de choses près exactement ce qu'il était censé être : un digne successeur de Road Rash et un défouloir absolu.