Tout d'abord, il y a cet accueil multicolore et flashy, à l'arrière-plan régulier, quelque peu futuriste. La silhouette noire d'une licorne est située devant la lune ; sa véritable identité nous est cachée, nous ne pouvons savoir si c'en est vraiment une. Pour la connaître, il faut lancer le jeu et passer cet écran, mis en exergue par la violence du mot " Attack " — l'anglais prouve bien l'universalité formatée vers laquelle tend notre monde.
Le jeu, gouverné par on ne sait qui, propose de suivre nos rêves coûte que coûte. Dès qu'on lance notre " premier vœu ", sur fond rose et chants de fées et de licornes, tout est fait pour nous brider. " A fiery death awaits you ", " you will fail ", mais on est obligé de s'accrocher et de suivre ces rêves, pour prouver qu'il n'existe pas de destin.
Durant son parcours, notre licorne emprisonnée dans une armature robotique, qui pourra jamais laisser éclater sa liberté, le commencera sur un terrain plutôt plat où les premières rencontres de sa vie seront facile. Puis, de larges précipices doivent être passés ; on est fier de la réussite, couronnée d'arc-en-ciel et surtout, de joie profonde d'avoir franchi un obstacle de la vie. On doit poursuivre des étoiles, mais on peut aussi s'y cogner. Afin d'obtenir ces allégories de nos désirs de la vie, il faut foncer dedans, et les détruire. C'est une belle notion du sacrifice et du dévouement que nous apprend ce jeu.
À noter que toutes les rencontres, fées (allégories des personnes réelles) ou étoiles (les buts que l'on se fixe) rapportent plus de points quand on les obtient en enchaînement. Il suffit de rater une étoile ou une fée pour recommencer ce cumul du score à zéro ; la vie ne tient qu'à un fil et toutes les rencontres valent le coup d'être vécues.
Enfin, le rythme de la vie est de plus en plus intensif, ne laissant plus voir le paysage ni les étoiles ou les fées. Sous ce rythme coersitif, la licorne-robot est alors obligée d'aller vite et de passer à côté de certains rêvent, simplement pour continuer, avant de s'écraser violemment contre une montagne. Mais il y a toujours une seconde, puis une troisème chance, pour rebondir et poursuivre ces rêves.
Et cette musique est une ode à l'amour, à la poésie, aux licornes, aux fleurs, à l'amour, aux poneys, aux songes d'une nuit d'été, aux oiseaux amour.
Sinon c'est un bon jeu.