S.T.A.L.K.E.R.: Shadow of Chernobyl par Pimprenelle
STALKER, ca a d'abord été une grande promesse: en 2004, l'annonce d'un FPS/RPG dans l'univers reconstitué et ouvert de Tchernobyl, accompagné des premiers visuels, suscite l'intérêt.
Et puis ca traine... ca traine longtemps. Le projet est en cours, mais en galère. Et puis un jour "pouf", il sort.
Rares sont les jeux qui après des annonces aussi spectaculaires et des développements aussi laborieux remportent l'adhésion des joueurs et de la critique. Stalker est de ceux là.
Ce qu'il faut préciser, c'est qu'en complète opposition avec la mode PC, et assez généralement la mode FPS depuis que l'ADSL est largement répandu, Stalker est avant tout un jeu Solo, le multijoueur étant anecdotique et pas très réussi.
Et ce mode solo est dès plus réussi: l'histoire d'abord, basée sur l'excellent film d'Andrei Tarkovski, intrigue. Apres la catastrophe nucléaire, la "zone" de Tchernobyl regorge d'anomalie physiques. Scientifiques militaires et voleurs jouent des coudes pour découvrir et s'approprier ses secrets. Du mystère, une bonne mise en scene, et surtout le choix de ses alliés, conditionnant la suite de l'aventure (9 fins sont possibles). C'est un premier aspect du RPG, très réussi, ainsi que la gestion d'inventaire et d'armes, qui a un petit charme old school plaisant. Pas de customisation et d'XP par contre, ce qui ajoute au réalisme de l'univers.
Et c'est ce dernier point qui est la réussite la plus incontestable du jeu: l'univers, l'ambiance. Les décors et la palette de couleurs est parfaite: gris, délabrés, rosissant au couché de soleil, sinistre sous la pluie. Flippant aussi, certaines créatures font froid dans le dos! Les sons y sont pour beaucoup: le compteur Geiger bippant en permanence, le vent dans les arbres...
La liberté d'évoluer dans ces décors immenses et de prendre part à cette aventure bien plus intéressante que la moyenne est une expérience vidéoludique à part.