S.T.A.L.K.E.R.: Shadow of Chernobyl par leo03emu
Avant toute chose, je tiens à préciser que j'ai directement fait le jeu avec le pack "Complete 2009" et que les 15 heures de jeu sont rapides car je sui tombé sur une mauvaise fin. La vraie durée de vie doit plutôt tourner autour des 25 heures pour avoir une vraie fin. Voilà voilà...
Stalker est un jeu excessivement ambitieux car il se veut très réaliste et très libre dans son déroulement. En effet, vous incarné une sorte de mercenaire amnésique retrouvé dans les environs de la Zone, un lieu touché par l'accident de Chernobyl. La seule info que vous avez est une note retrouvé sur vous et sur laquelle est inscrit qu'il faut tuer un certain Strelok. A partir de là, c'est à vous de voir. Vous avez bien sûr des quêtes principales et des quêtes secondaires, mais toujours est-il que vous êtes assez libre de ce que vous voulez faire. Il faut tout de même savoir qu'il y a plusieurs factions qui traînent dans la zone en quête de trésors, notamment les bandits, le Devoir, la Liberté, mais aussi les militaires. Je vous le dis de suite, ces derniers sont un peu des gros connards. Il faut dire qu'ils sont équipés avec du matériel dernier cri. Du coup, ils ne se font pas chier, et vous canardent si vous vous trouvez au mauvais endroit au mauvais moment. Ajoutez à cela les créatures qui ont subit des modifications à cause des radiations.
Tout d'abord, même si il y'a une part d'aventure, d'exploration et de jeu de rôle, le jeu reste néanmoins avant un FPS. Un FPS aux gunfights plus proche de ce que l'on connait avec Kingpin donc, mais aussi Bloodline ou même Borderland, dans le sens où il faut penser aux points de dégâts qu'infligent les armes et les protection de l'adversaire plutôt que réalisme avant tout (encore que, dans Stalker, les tirs à la tête sont toujours récompensé). Ne vous étonnez donc pas si avec votre vieux tromblon, vous n'arrivez pas à descendre à bout portant un militaire avec toutes ses protections. C'est frustrant, mais c'est comme ça. C'est pour ça qu'il faut toujours mieux essayer de les éviter et de se battre avec les bandits et les autres. Vous pouvez fouiller les cadavres, et bien souvent, vous trouvez le matériel du bon stalker habituel : une mitraillette ou un fusil, un flingue, des munitions, et puis un peu de bouffe ou des soins. Tout ce bazar pèse son poids, donc vous ne pouvez pas tout transporter. Si vous avez trop de truc sur vous, vous ne pourrez plus vous déplacer. Au passage, cet effet est un peu exagéré car en dessous de la limite, vous pouvez toujours marcher et courir un peu, et dès que vous dépasser la limite, hop ! On ne bouge plus ! Aussi, dès que vous êtes assez « léger » en équipement, vous pouvez tracer sur de très longue distance de façon exagéré, là aussi. Bref, faites attention au poids. Et pourquoi s'encombrer de tout un tas de trucs ? Déjà, pour pouvoir toujours se défendre car l'univers des Stalker est VRAIMENT hostile et oppressant. Mais aussi, les munitions que vous trouvez ne correspondent pas toujours aux armes que vous avez sur vous, du coup, il faut assez souvent changer. Enfin, vous pouvez revendre votre bazar aux alliés ou à ceux qui vous sont indifférents. Il faut juste savoir que eux aussi ils ont des trucs à vous vendre, et qu'ils n'ont pas de l'argent en quantité illimité (sauf les marchands et les barmans). Si vous êtes dans la zone, c'est aussi pour récupérer des artefacts. Chaque artefact à sa dose de bonus mais aussi de malus ! Faites donc attention par exemple aux artefacts qui émettent de la radiation si vous n'êtes pas protégé ! Aussi, vous pouvez être affamé, donc inutile de gaspiller toute votre bouffe juste pour vous soigner. Vous pouvez aussi souffrir d'hémorragie ce qui implique alors d'être soigné avec des bandelettes ou alors avec des artefacts qui arrêtent le saignement. Il y a aussi le sac de couchage qui est assez pratique, surtout si vous avez sur vous de quoi vous soigner tout seul mais avec beaucoup de temps. Dans un lieu sur, c'est un moyen plus économe de soigner. Il faut aussi faire attentions aux anomalies, des lieux à forte radiations qui foutent le bordel si vous y aller. Toujours signalé par votre détecteur Geiger, vous pouvez toujours lancer un boulon afin d'observer leurs effets. Mais aussi, ces anomalies peuvent agir sur la faune, ce qui blablablabla...
Bref, je vais arrêter là, de toute façon, vous avez compris : c'est très riche et c'est très réaliste. C'est alors d'autant plus curieux d'avoir certains ennemis qui peuvent supporter beaucoup de dégâts ou de pouvoir tracer comme un malade si notre sac est vide, mais bon, il faut dire que lorsqu'un jeu est aussi ambitieux, vient un moment où il faut faire des choix. Et les développeurs ont fait ces choix pour équilibrer d'une manière ou d'une autre un tel bazar. Car le grand truc de Stalker, ça reste tout de même, à mon avis, la crédibilité de son univers. Je ne suis pas fan du tout des univers post apocalyptique dont on nous abreuve tant, mais force est de reconnaitre que Stalker a quelque chose. Tout d'abord, c'est vraiment la région de Chernobyl qui a été modélisé. Et rien que ça, ça se ressent. C'est sûr, il y a des murs, il y a des couloirs, il y a des barrières, il y a des fils barbelés... Mais en fait, ça n'a absolument rien à voir avec les autres jeux scripté et « couloirisé », car dans Stalker, on est vraiment libre d'aller où on veut, ou en tout cas, d'en avoir vraiment l'impression. Avoir eu à modéliser toute la région de Chernobyl n'a pas du être une mince affaire, mais le résultat est vraiment là, et c'est surtout cette partie là qui fait, à mon sens, de Stalker un jeu vraiment unique. C'est vraiment la première fois que j'ai ressentis ça dans un jeu vidéo : être dans un lieu précis qui existe vraiment. Il y a une telle désolation dans cet univers qu'on a vraiment l'impression qu'ils n'ont rien inventé. Heureusement, les monstres et les anomalies sont là pour nous rappeler que c'est un jeu vidéo. Et comme si ça ne suffisait pas, tout le travail d'écriture et de l'univers crée pour l'occasion avec ses factions est très réussi, et surtout, s'inscrit parfaitement avec le jeu. Un truc con par exemple, voir tout simplement des factions différentes se battre entre elles, et dont l'issu de la bataille ne dépend pas de vous. En fait, vous pouvez même vous cacher derrière la ligne de front de vos alliés, et de vous coucher comme un gros lâche paresseux en attendant qu'ils aient fini. Là encore, on a vraiment l'impression que c'est la première fois qu'on voit un tel truc dans un jeu vidéo. Ho, et vous rajoutez à tout cela un cycle jour/nuit et de la météo. Et lorsqu'on rentre d'un sous terrain infesté de radiations et de monstre en tout genre, qu'il fait nuit et orageux, oui, vous avez parfois l'envie de laisser les autres se débrouiller seul.
Alors du coup, que puis je reprocher au jeu ? Visiblement, le jeu était assez buggé lors de sa sortie, et vu comme il est ambitieux, je veux bien le croire. Mais perso, je n'ai eu aucun problème de ce côté-là, si ce n'est une fois la caméra qui est partis en live lorsque d'un de mes nombreux « game over ». Le vrai bug pour ma part, c'est l'ia ! Et oui, lorsqu'on a un univers aussi ouvert et avec des obstacles qui ne sont pas que caisses en bois et bidons explosifs comme chez la concurrence, forcément, l'ia est un peu plus malmené je vais dire. A la base, elle se débrouille très bien. Lors des affrontements, les adversaires savent très bien se mettre à couvert ou à fuir en cas de position de faiblesse ou de blessure. De ce coté là, c'est plus réussi que nombre de concurrent. Hélas, avec un tel level design, il est prévisible que l'ia pète parfois un plomb. J'ai eu le droit par exemple une fois à des ennemis en fil indienne ne bougeant absolument pas, si bien que j'ai pu me les faire au couteau, mais aussi plusieurs fois des ennemis qui essaient de tirer à travers une porte d'acier ou d'un mur. Je n'ai pas eu grand-chose d'autre à remarquer ou que je me rappelle, mais il faut bien reconnaitre que l'IA fait parfois tache dans Stalker. C'est dommage mais c'est le prix des développeurs qui ont beaucoup d'ambitions alors que c'est leur premier jeu ou presque. Aussi, graphiquement parlant, le jeu est joli mais assez statique en fait. Çà manque un peu d'effet de caméra ou de ce genre de conneries.
En conclusion, Stalker, c'est tout à fait très bien, mais je dois bien avouer que l'univers post apocalyptique n'est pas ma tasse de thé, même si celui de Stalker est le plus réussi que je connaisse. C'est pour ça que préfère malgré tout Vampire : bloodlines à Stalker (qui sont plus ou moins proche). L'univers de Bloodlines me plait plus, et sa recette « fps/rpg/aventure » aussi. Pour tout les autres un peu fan de ce genre d'univers : foncez ! Attention cependant, Stalker est assez exigeant vis-à-vis du joueur (difficulté du jeu, début assez lourd, quelques trucs qui ne plaisent pas). C'est un peu l'anti Serious sam parfait en fait...