Avant de commencer, permettez moi de contextualiser un peu cette critique. Je ne suis pas adepte de jeux bac à sables où l’on doit bâtir des structures, comme Minecraft l’a si bien démocratiser il y a des années. J’ai toujours été nul à chier avec des légos entre les mains, il était donc assez peu probable que j’apprécie ce jeu. Et pourtant, quand je voyais passer des extraits, je sentais que quelque chose m’attirait sans savoir mettre le doigt dessus. Farmer m’a toujours ennuyer, alors à quoi bon ? J’ai donc téléchargé une version cracké de ce jeu. Nan mais me frappez pas tout de suite. J’ai joué top chrono 20 minutes à cette version et je me suis dis : ok j’ai mis le doigt sur quelques chose de fou. J’ai donc acheté dans la foulée le jeu sur l’EPG et ait perdu pendant ce confinement plus de 200 heures de ma vie. « Perdu », façon de parler, car c’était 200 heures de plaisir pur. Plaisir que je vais essayer de vous faire partager. Allons-y.
Tout commence par un largage sur une planète extra terrestres. Vous choisissez la région de début mais peu importe où vous posez votre popotin, vous serez sur une seule et unique carte plutôt bien grande, avec des biomes bien différents, allant de la jungle, au désert en passant par les forêts de champignons géants. Votre objectif ne sera pas spécialement de survivre : ici, pas de faim, pas de soif, ce n’est pas le propos, même si, ne vous inquiétez pas, vous allez décéder . Le but sera d’exploiter au mieux les ressources présentes sur la planète et de s’en servir pour créer différents objets qui pourront par la suite être combiné pour en créer d’autres etc.
Là où le jeu de survie de base vous demanderez de récolter et de produire tout ça à la mano, ici le jeu vous pousse à automatiser à outrance les processus de productions. On a affaire à un simulateur de création et gestion d’usine. On installe une foreuse pour en extraire les minerais de fer puis une fonderie pour en faire des lingots de fer. Ces mêmes lingots pourront être transformés en plaque de fer grâce à un constructeur. Même type d’opération avec les minerais de cuivre et autres. Les diverses productions pourront être combinés pour créer plus tard des objets plus complexes comme des moteurs, des radiateurs ou en encore des ordinateurs. Et pour ce faire, tous les éléments récoltés seront acheminés d’une machine à l’autre grâce à des convoyeurs. Ça, c’est la grande base du jeu, car la profondeur qui se cache derrière ces débuts timides est vertigineuse. Presque autant que l’ascenseur orbitale que vous allez devoir construire en produisant tout un tas de pièces diverses et variés en grande quantité.
Je crois que c’est le côté organisationnelle qui m’a attiré dans ce jeu. Au début, on hésite, on fait des erreurs, on construit à l’arrache, de travers, de façon peu efficace. Et puis on se rend compte au bout de 20 heures que notre usine, bah ,c’est de la merde. Du coup on rase , on recommence tout mais avec les acquis. Du coup on va plus vite et on construit mieux, et la production s’en voit d’autant plus efficace.
Et si vous en avez marre de construire, le monde de Satisfactory vous accueillera à bras ouverts, avec ses araignées géantes, ses rhinocéros chelou mais non moins mortelles et j’en passe. L’utilité de l’exploration résidera dans la découverte de nouvelles ressources et de navettes écrasés contenant des précieux disque durs. Une fois décodés, ces disques vous révéleront des recettes alternatives d’un même objet, afin par exemple de ne combiner que 3 objets au lieu de 4 pour créer un ordinateur par exemple.
Il y a donc vraiment 2 phases : explorations, et construction. Mais soyons honnête, la partie intéressante, c’est la construction, et vous allez gratter du papier si vous voulez créer une structure efficace pouvant se passer de vous de la plaque de fer au turbo moteur. Et je n’ai pas évoqué la gestion des liquides, les raffineries, les centrales électriques à charbon ou pétrole, ou même nucléaire. Vous pouvez organiser des circuits de camions pour transporter les ressources, ou pourquoi pas de trains. Et on ‘est encore en Early access. Même après 250 heures de jeu, il y a encore à faire et les mises à jours se font attendre avec impatience car proposant beaucoup de contenu supplémentaire à chaque fois.
Basiquement, ce jeu m’a aspiré totalement dans son siphon pendant mes 2 mois de confinements, et même si j’y joue moins à cause de cette saloperie que l’on nomme « travail », j’y retourne quand même régulièrement, pour peaufiner, peindre les murs, optimiser les productions.
Oui j’aime bien ce jeu.