A l'heure ou les humains se réveillent la nuit en sueur, les viscères serrès par l'angoisse d'un possible enfondremment civilisationel, les gars de Coffee Stain Studios ont mis sur patte un jeu de SF basé sur la colonisation et l'exploitation des ressources d'une planète totalement vierge.
Seul émissaire d'une société nommé FICSIT.inc, on est ici pour mettre sur pied une industrie totalement automatisé afin de produire des pièces mécaniques grâce aux ressources du coin et les renvoyer à la maison mère.
Ce véritable pillage environemental pourrait passer pour un énième jeu utilisant l'accumulation de ressources comme shoot de dopamine pour le joueur. Mais la réalité est en fait bien différente.
Tout ce que vous et vos machines produisez n'a en realite qu'une valeur toute relative au progrès qu'ils permettent. Aucune raison de s'extasier devant ses 400 moteurs et 1200 vis, ce qui est réellement plaisant dans Satisfactory c'est développer et optimiser son propre complexe industriel sous les conseils avisés d'une voix robotique.
La création passe ainsi par la mise en place progressive de tout un système de machineries de plus en plus élaborés que l'on débloque progressivement, palier par palier.
Que vous désiriez monter une usine réglé au millimètre près ou en faire un véritable scoubidou géant, l'important c'est la productivité. La raison etant que chaque nouveau palier demande une certaines quantités de pièces de plus en plus complexe pour être débloques.
En parallèle chachune de vos nouvelles avancés viendra complexifier votre chaine de production vous obligeant parfois à faire converger des ressources complètement opposés géographiquement ce qui demande une certaine adaptation du circuit voir une remise à plat complète.
Très bien rythmé, on se retrouve souvent pris dans une boucle où chaque nouvelles améliorations du complexe sont suivi parde nouvelles possibilités et cela de manière très fluide.
Malgré cela il arrive parfois qu'il y ait des moments de creux notamment lorsque certaines ressources viennent à manquer ou que la chaine de production va trop lentement. Rassurez vous, ici pas de microtranscations et autre boost de temps pour vous piquer vos sous, on ne jure que par l'op-ti-mi-sa-tion.
Comment ?, me demanderez-vous
Tout d'abord il convient de coordonner ses machines. La régularité est le maitre mot car si les ressources viennent à manquer pour une machine de la chaine, alors ce sont toutes les suivantes qui en patissent, ralentissant considérablement la production et donc votre progression vers de nouvelles possibilités de développement.
A cette contrainte de rythme s'offrent deux solutions :
Réduire la vitesse des machines en réglant leur pourcentage d'activité sur une echelle de 0 à 100%. Ou alors au contraire les surcadencer à l'aide de pile préléablement récupérés sur des limaces dispersés aux alentours. Solution qui pourrait paraître préférable à vu de nez mais qui a pour conséquence d'augmenter la consomation d'éléctricité, cette dernière étant limité selon votre production, et ainsi de potentiellement provoquer le plantage complet du réseau. Un tragique événement qui vous incitera bien vite à placer judicieusement vos piles tout en faisant attention à ne pas être trop gourmand.
L'essentiel étant que chaque machine ait au minimum pile poil le nombre suffisant de ressources à chaque fois qu'elle produit une pièce. Cela à cause d'une mécanique bien pensé qui ,lorsqu'une machine manque de ressources, lui fait marquer un léger temps de pause avant de redémarrrer un cyle de production. Le joueur peu conscienceux est ainsi fortement handicapé et est incité à trouver la cadence optimale pour chaque machine afin d'éviter ce désagrèment.
Mais comme dit plus haut, pour pouvoir surcadencer il faut d'abord trouver les fameuses limaces. Et quoi de mieux que cet animal sympathique pour entrer dans l'autre aspect essentiel de Satisfactory : son monde.
Tout d'abord, à contrario des productions vidéoludiques actuelles Coffee Stain a opté pour un level design fait main aux collectibles assez peu nombreux mais avec un réel intérêt.
En résulte des promenades plutôt sympathiques et souvent rentables, quoiqu'un peu longue surtout
surtout pour aller relier à l'usine les deniers types de filons débloquables.
Une longueur probablement intentionelle puisqu'elle permet d'un côté de laisser les machines produire en l'absence du travailleur acharné et ainsi "accélérer" sa progression. Et de l'autre cela donne l'ocassion au joueur de ramasser des collectibles sur le chemin et qu'il pourra faire analyser au QG débloquant ainsi des paliers cachés et des recettes alternatives de composants qui incitent d'autant plus le joueur à modifier l'agencement de ses machines.
Mais ce qui vient poser la cerise sur le gateau, c'est une ergonomie très soigné qui s'accompagne d'une modélisation 3D détaillé et très jolie, rendant le jeu très agréable à prendre en main. Un point qui va beaucoup facciliter la tâche du joueur pour repenser le placement de ses machines.
Seul point noir au tableau, malgré ses grandes qualité en terme d'ambiance et de level design, l'exploration dans Satisfactory souffre de la comparaison avec l'aspect création et gestion de l'usine. Ce dernier est si plaisant que je rechignais toujours à quitter le complexe.
Mais je n'irais pas cracher dans la soupe pour autant car Satisfactory est un grand jeu aussi intéressant que soigné et dont le statut d'early access ne gâche en rien la qualité.
Avec ses mécaniques réfléchis et liés intelliement entre elles, Coffe Stain pousse son joueur à s'adapter à travers l'optimisation permanente de sa production. Cela fait parti des productions que je trouve intelligente et bien pensés pour leur média. Et c'est assez rare pour le souligner.