Scorn est un projet qui a très rapidement attiré mon attention.
Son hommage assumé à l'univers de H.R.Giger (et Zdzisław Beksiński sembe-t-il aussi) semblait terriblement prometteur.
Et le constat est là : Le jeu est une indéniable réussite visuellement. C'est juste beau à tomber ! Voir l'intégration du style visuel de Giger de façon si réussie était juste bluffant. Que ce soit dans les designs des créatures, des décors, des personnages... Incroyable !
La progression amène en plus régulièrement de nouveaux paysages, et nous fait réellement voyager.
A vrai dire, je pense que je n'ai que rarement été autant admiratif devant tant de panoramas exceptionnels. Vraiment, je suis subjugué !
Puis c'est clairement tout ce que j'ai toujours rêver de voir pour un jeu vidéo qui adapterait si fidèlement l'univers du peintre de génie qu'était Giger. On se balade dans ce monde magnifiquement immonde, sans dialogues, sans indication, sans interface qui casse trop l'immersion...
J'ai eu beau me perdre souvent (surtout au début, j'ai joué 30mn dans le vide car je n'avais pas compris le premier puzzle des oeufs à déplacer, je pensais que c'était pour plus tard haha), c'était rarement ennuyeux, loin de là.
J'étais conquis après ma première soirée de jeu (2h seulement) et je ne comprenais pas les notes plutôt basse qu'on lui donnait.
Mais voilà, il faut le dire : Dès que le gameplay évolue et se la joue FPS/jeu d'action, le jeu s'écroule.
Le design du flingue à la bouche d'Alien c'est cool, mais la portée ridicule, combinée aux ennemis bien trop agressifs, vifs, et dont on ne peut pas se protéger, amène vite de très nombreuses situations extrêmement frustrante. Avec le gameplay super lourd du personnage, c'est le combo perdant pour sûr.
La mort arrive vite, très vite, et il faudra attendre quelques heures de jeu pour peaufiner son équipement (une fois qu'on a récupéré les vrais armes à distance, le jeu redevient plutôt fun).
Mais la mort amène alors à un autre soucis du jeu pour moi : Ses sauvegardes automatiques, bien trop peu fréquentes.
On reprend des fois le jeu des dizaines de minutes plus tôt. Alors qu'on a actionné des mécanismes, trouvé des munitions ou de la vie, aucune sauvegarde n'est faite. Et à plusieurs reprises je me suis retrouvé à devoir refaire certaines partie du jeu, et des fois les plus pénibles ou difficiles ! (les premières rencontres contre les plus gros mobs étaient horribles).
Puis pendant longtemps on se retrouve avec très peu de soins, ou de munitions.
On comprend cette envie de mettre le joueur dans la peau de cet être perdu et sans défense dans cet univers pas vraiment accueillant, mais c'est dommage d'avoir voulu à tout prix caser de l'action dans ce jeu qui m'aurait suffisamment bluffé s'il était resté un walking simulator teinté de puzzles.
Pour parler des puzzles vite fait, je les ai trouvé sympa, pas si redondant que ça malgré ce que j'en lisais. Par contre, diablement difficile parfois !! Un ou deux puzzles j'ai du m'aider de soluces sur YouTube, car je devenais fou. Ne pas pouvoir les réinitialiser aussi c'était bien relou... Dommage. Mais globalement, ils restent sympas.
Mais la zone finale du jeu, ses décors, l'histoire elle même avec le parasite qu'on doit retirer etc, le boss final plutôt sympa, et ces nombreuses séquences d'une violence extrêmement graphique, pouaaaah, la grosse claque !
Tellement dingue qu'au final, j'ai décidé de mettre un point dans plus à ma critique du jeu.
Conclusion:
Un jeu comme ça, c'est incroyable !
Il est presque parfait dans ce qu'il voulait être, un hommage puissant et terriblement cohérent d'un bout à l'autre. Je ne peux m'empêcher de le soutenir grandement, malgré ses grands défauts dans les phases de shoot.
Et en plus, il est dans le Game Pass de Microsoft, ce qui évite de le payer plein pot, et il se finit en 5h seulement.
Assez pour être embarqué dedans et de manière mémorable, et heureusement pas trop long pour ne pas souffrir trop face au gameplay d'action raté.
Une véritable expérience que je conseille vivement aux fans de d'horreur.