Hello ! Deux mois après, je vous explique pourquoi acheter Sekiro , en mode critique "express"? Ah, et no spoil sur l’histoire.
POURQUOI 10 ?
Parce que c’est la note qu’on donne a quelque chose qui excelle tellement dans son domaine que la note s’impose comme une évidence;
Je vous la fait courte : un jeu comme ça, ça arrive tous les cinq ans, quand ça arrive. Ne vous y trompez pas, c'est même plus qu'un jeu : il changera profondément le gamer qui est en vous, vous incitant à effectuer un reboot complet de votre façon de jouer. Il vous accompagnera même aux portes de la virtuosité.( ...mais ça prendra une trentaine d'heures en diagonale et une centaine d’heures pour le traitement complet. )
UN JEU DE DUELS
Les items , les prothèses, les super-coups, quand on rentre dans le cœur du jeu, franchement on s’en bat lec’ ( à part la gourde de vie, bien sûr).
Sekiro vous demande de contrôler vos pensées, pire, vos émotions, pour qu’elle ne viennent pas perturber la captation du rythme du combat. Le rythme, toujours le rythme, et rien que le rythme. Le jeu attend de vous de faire le vide total, en mode perception-réaction, vigilance au max. Mais est-ce qu’il n’en demande pas trop ? Mmmh... Ça dépend de ce qu’il offre en retour.
QUAND JE CONTRE-MIKIRI, JE JOUIS.
En vérité, Sekiro ne vous demande pas d’être super bon tout de suite, mais il vous montre progressivement comment y arriver.
Au début, vous mourez et vous courez, mais, passées les 10 premières heures, vous entrevoyez rapidement les failles de vos adversaires.
Les développeurs ont saupoudré les combats de coups-récompenses, qui vous facilitent le combat, et comme par hasard, se sont majoritairement des parades, comme le contre-Mikiri. Plus on passe de temps sur le jeu, plus on trouve les combinaisons pour le déclencher. Il en existe d’autres, mais ils sont tellement kiffants que je ne vais pas vous gâcher le plaisir de les découvrir.
LES BOSS, DES ÉNIGMES À TIROIRS
En plus, tous les boss ont leurs petits secrets, liés à l’environnement direct ou à leurs changements d’état, qui viennent faciliter le combat. Au premier run, vous découvrez certains d’entre eux et vous en soupçonnez d’autres, ce qui vous laisse un goût d’inachevé.
À tel point que dés le deuxième run, Vous êtes impatient de les retrouver, comme si c’était des vieux amis. Vaincre le boss final vous aura tellement changé que vous n’aurez plus peur de rien.
«TRANSE»
Sur le forum, un gars a parlé de «Transe», un espèce d’état second qui arrive après plusieurs heures sur le même combat. Ça doit parler aux joueurs qui ont atteint cet état, souvent annonciateur de la fin des hostilités :
Vous êtes tellement dedans que la question n’est plus si vous arriverez à battre ce gros bâtard, mais quand.
Vous savez que la chance n’a plus sa place, que si vous en êtes là, c’est parce que vous avez scrupuleusement respecté le cahier des charges. Vous avez digéré tous les patterns du boss, tous ses trucs. Il ne peut plus vous surprendre. Vous avez même un peu pitié. Aussi gros qu’il soit, il tient maintenant dans votre main, que vous renfermez enfin. Vous êtes déjà serein, avant même le dernier coup. Et pouf, il est mort (et puis des fois, c’est pouf, je suis mort.)
Les réflexes, la précision, le sang-froid, tout était là. Personne ne pourra vous l’enlever. Si vous avez gagné, c’est grâce à vous et seulement vous.
Dès lors, le new game vous tend les bras. Vous passez du shinobi au samouraï, de la course permanente à une immobilité meurtrière, comme un prédateur qui se lèche les babines, un «Shura» !
A travers Sekiro, l’ambition des productions From Software m’apparaît peut-être plus clairement :
Créer un jeu qui vous transformerait profondément, qui que vous soyez, expurgeant vos faiblesses et exorcisant vos peurs, puis vous rendrait à la vie réelle plus confiant et plus capable que jamais. Un parcours initiatique, un vrai.
PS : si certains d'entre vous débutent dans le jeu ou s'arrachent les cheveux, mon petit guide, "Sekiro pour les nuls", assure le SAV :
http://www.jeuxvideo.com/forums/42-3014056-60028500-1-0-1-0-sekiro-pour-les-nuls-s-y-mettre-ou-s-y-remettre.htm
Bye !