Contextualisation :
14 Ans, c’est le temps qu’il m’aura fallut pour poser les mains sur ce cultisme Shadow of The Colossus (et pour sortir une nouvelle critique aussi, je sais désolé je procrastine beaucoup trop ^^’). Il m’avait pourtant bien intrigué à sa sortie sur PS2 en raison de sa démesure. Mais finalement je m’étais ravisé en découvrant un jeu vide sans aucun autre but que de pourfendre ces fameux colosses dont la faiblesse brisèrent bien vite mes rêves d’epicness… J’étais donc loin de me douter que cette œuvre atypique et a priori peu engageante allait connaitre un tel succès et lancer une mouvance qui représente aujourd’hui un pan assez important du jeu vidéo. Je parle bien sûr de ces jeux « poétiques » reposant essentiellement sur une proposition artistique au détriment du gameplay et/ou de la narration.
Car oui Fumito Ueda fut l’un des premiers à concevoir le jeu vidéo autrement que par le simple prisme du divertissement. Ico, son premier jeu, avait déjà ce quelque chose de différent, un gameplay et une ambiance que n’importe qui aurait du juger comme mauvais tant c’était lourd, redondant, oppressant, et profondément indigeste manette en main. Pourtant, malgré ces « défauts », il faut croire que le jeu a réussi à trouver son public et imposer son style anticonformiste. Avec Shadow of The Colossus, Fumito Ueda a probablement signé l’œuvre de sa carrière avec un jeu nettement plus ambitieux. Néanmoins, les graphismes assez moyens, le design pauvre, le héro sans charisme, le scénario épuré et les couleurs très fades ne parvenaient pas à me faire accepter l’idée qu’un jeu aussi creux et archaïque puisse être considéré par certains comme un chef d’œuvre absolu et supérieur à tout autre. En fait je pense que de par son étrangeté et son statut de précurseur le jeu a subit un engouement exacerbé qui a eu pour effet de lui donner une prétention hautaine qu’il n’avait pas forcément.
Cette complaisance généralisée eu finit par m’exaspérer au plus haut point avec la sortie et le succès de jeu comme Journey et Flower. C’est pourquoi je m’enfermais d’avantage dans une confrontation contre une élite qui, à mon sens, faisait du tort au jeu vidéo, transposant les travers du cinéma pédant vers ce media censé être un divertissement avant tout (puisque définition même du jeu). Hors, tout divertissement qu’il soit, le jeu vidéo était un art bien avant ces œuvres, le travers que je dénonce ici n’est pas de considérer ces œuvres particulières comme de l’art, mais de faire l'apologie de l'art (qui décide de ce qui est art ou non ?) au détriment des qualité objectives du jeu lui-même. C’est simplement le biais de conformité et le biais de confirmation qui ont créé une caste de gens incapable de voir l’art vidéoludique en dehors de ces jeux là. On a malheureusement trop tendance à vouloir dissocier le divertissement et l’art, ce qui est à mon sens une grave erreur de jugement, on s’invente un langage pour intellectualiser et surévaluer des œuvres qu'on place au sommet et tout ce qui ne rentre plus dans les clou de cette nouvelle norme est dénigré indépendamment de toute objectivité.
Suite à cela ce furent les Walking Simulator et autres bizarreries type Stanley Parable qui inondèrent le marcher. Une vague de jeux indépendants assez nébuleux qui ne cherchaient à mes yeux qu’à reproduire le succès de Journey avec une fausse originalité et de la pseudo « poésie » toujours plus décadente (comprenez de plus en plus creux, minimaliste et de moins en moins ludique)… La confrontation idéologique a alors atteint son paroxysme lorsque j’ai vu ces élites cracher sans vergogne sur les "blockbusters" devenus à leur yeux bien trop "mainstream" pour avoir quoi que ce soit d’artistique ou d’intéressant à raconter (Uncharted, The Last of Us, etc). Ça y est, ce que je craignais est arrivé, il ne reste plus qu’à faire des festivals de Cannes du jeu vidéo pour voir des développeur s’auto-congratuler d’avoir pondu le jeu le moins jouable, le plus ennuyeux et le plus creux de l’année...
Ironiquement c’est durant cette période qu’un certain Heavy Rain fit naître une nouvelle mouvance, mêlant jeu vidéo et cinéma avec une originalité incontestable et amenant un réel bouleversement de part son absence de Game Over. Et cette élite encore une fois ne pris même pas la peine d’y jouer pour dire que ce n’était qu’un énième film qui ne pouvait rien raconter de par son gameplay minimaliste, cette même élite qui bouffe du Visual Novel à la pelle et s'extasiait devant les telltales, l’apothéose de l’hypocrisie, c’est clairement l’hôpital qui se fout de la charité mais bon...
Ainsi, c’est dans cet état d’esprit que je suis arrivé sur Sens Critique en 2013. Ici, j’ai pu me confronter à des gens remarquables, bien plus intelligents, matures et cultivés que moi, qui m’ont permis de faire évoluer ma vision des choses. Des gens qui m’ont fait comprendre que ce n’était pas nécessairement les hautes sphères intellectuelles qui créent de l’élitisme (même s’ils en sont en partie responsable) mais plutôt la masse de moutons qui les suit aveuglement sans avoir aucune idée de ce dont ils parlent et dénigrent donc sans argumentation, tout ce qui s’oppose à cette autorité bien-pensante… Ce sont en réalité ces ignorants, cette majorité bruyante (s’opposant à la minorité silencieuse) qui finit par rendre un jeu surcoté en extrapolant sans retenu les qualités soulevées par les intellectuels, qui eux sont majoritairement ouverts d’esprits et nuancent leurs propos de manière argumentatives.
Combien comprennent et apprécient vraiment les films indigestes du cinéma d’auteur ? A contrario, combien les considèrent comme cultes seulement parce qu’ils sont devenus incritiquables et qu’il n’est pas socialement admis de penser le contraire sans perdre toute crédibilité intellectuelle ? Et combien parmi les élites auto-proclamés sont capables de déceler toutes les subtilités et l’intelligence que peuvent aussi cacher les blockbusters comme Matrix qu'ils dénigrent tant ? Combien ne font pas un simple rejet de tout ce qui est mainstream par pure égocentrisme narcissique ? Je vous le dis en réalité très très peu de personnes font preuve d’intégrité (consciemment ou non), c’est une qualité qui se perd dans cette société du paraitre…
Bref, tout ces débats houleux et ma culture grandissante m’ont permis de briser les chaines que j’avais trop longtemps laissé rouiller dans mon esprit et de m’assagir (merci Sens Critique). Avec l’âge j’ai appris à contrôler ma véhémence et prendre d’avantage de recule sur mes convictions. Ainsi, sous les conseils avisés d’un de mes abonnés/éclaireurs j’ai franchi le pas en essayant le Walking Simulator « What’s Remains of Edith Finch » grâce a l’Epic Game Store qui l’offrait gratuitement quelques jours plus tard (cette phrase n’est pas sponsorisé, je ne suis pas un « journaliste » Webedia, merci de votre compréhension). Et même si cela n’a pas fondamentalement changé mon opinion sur l’élitisme débile dont font preuve certains, j’ai commencé à entrevoir la logique de leurs propos en apprenant à décrypter leur vocabulaire (éléments diégétiques, gameplay émergeant, dissociation ludo-narrtive, grammaire vidéoludique, etc). Avec ces acquis j’ai pu commencer à envisager l’art vidéo-ludique autrement que par un enchevêtrement d’autres arts. Sur cette lancé je me suis ensuite acheté Stanley Parable qui fut pour le coup une assez grosse révélation, le déclique, avec ce jeu j’ai compris qu’il y avait simplement un distinguo à faire entre œuvre artistique et œuvre video-ludique, The Stanley Parable n’a rien d’un jeu à mes yeux, pas plus que « What’s remains of Edith Finch » d’ailleurs, c’est une œuvre qui utilise le media vidéoludique pour exprimer quelque chose sans pour autant chercher à divertir son public. Lorsque j’ai finalement compris cela, ma vision du jeu vidéo a changé, et, si j’ai encore un peu de mal avec l’idée de mettre de bonnes notes à ces faux jeux, je ne peux pas non plus me résoudre à les tacler gratuitement pour leur pauvreté ludique si elles sont réellement intéressantes en tant qu’oeuvre. Ce n’est pas à ma note de s’adapter, ce sont simplement mes critères qui changent en fonction de l’œuvre et du but qu’elle se fixe. Ces œuvres sont bonnes dans leur catégorie tout comme Until Dawn est un bon film interactif et ce que je reproche aux élitistes finalement c’est de vouloir hiérarchiser les genres plutôt que de réellement juger les œuvres pour ce qu’elles sont.
Ah oui et si j’ai effectivement été agréablement surpris par certaines de ces œuvres, d’autres ont au contraire confirmé mes a priori, surtout dans le cinéma et les mangas mais concernant les jeux vidéos j’évoquerais Nier et sa suite Nier Automata dont je ne m’explique vraiment pas le succès ou Death Stranding qui a mes yeux est un raté complet et HellBlade dont je m’abstiendrais sans doute d’en faire la critique maintenant que le sujet de l’élitisme a été aborder ici afin d'évité les redite. Je me permet cependant de vous partager cette critique vidéo qui résume assez bien mon point de vue le concernant :
https://www.youtube.com/watch?v=KYOgX6O0ITI&feature=youtu.be&t=569
Avis :
Bien, trêve d’égarement et de tergiversation, maintenant que vous connaissez mon parcours de joueur et l’évolution de ma vision du média il est temps de rentrer dans le vif du sujet et parler de ce remake de Shadow of the Colossus. Si j’ai fini par craquer c’est non seulement dans l’optique de ne pas rester sur mes préjugés confortables comme on vient de le voir mais aussi parce que le jeu a subit une réelle refonte qui le rend 1000 fois plus attrayant, constaté plutôt :
https://www.youtube.com/watch?v=LODbd3sWj5g
Honnêtement je pense que ce jeu est l’exemple irréfutable que, OUI, la puissance d’une machine et les graphismes comptent énormément. Et ce pour une raison qui me parait plus qu’évidente c’est qu’ils offrent une réelle plus-value artistique et des possibilités créatives bien supérieures
(encore une fois c'est assez ironique de constater que ceux qui ne jurent que par l’aspect artistique tiennent justement le discours inverse parce que fuck la logique hein).
Ce constat est évidement d’autant plus vrai dans un jeu majoritairement contemplatif comme ce Shadow of the Colossus, c’est pourquoi je pense qu’il est le parfait exemple à cette problématique. Très clairement, si j’avais fait le jeu dans a version originale à l’époque je n’en aurais pas tiré les mêmes conclusions. D’ailleurs, je pense toujours que l’original ne vaut pas grand-chose et qu’il est très surcoté car visuellement trop pauvre pour être digne d’intérêt. Ce remake apporte tellement au jeu, l’ennui mortel que m’inspiraient les décors vides et brumeux de l'original a laissé place a un émerveillement constant devant ces paysages rocailleux aux textures somptueuses et aux effets de lumière époustouflants. Il est pourtant loin d’être parfait techniquement (assez aliasé par moment, du clipping, du tearing et un motion blur légèrement trop intense qui a tendance à rendre l’action floue et/ou pixelisée même si ça contribue grandement à l’impression de vitesse du cheval). Mais voilà, le fait est que malgré tout, la direction artistique peut enfin s’exprimer pleinement dans ce remake avec un audacieux mélange entre Cell Shading et texture photoréaliste qui se marient à la perfection. Le souci du détail fait que chaque plan est un véritable tableau (amoureux des screeshot vous allez être ravis) et une invitation à l’aventure. La nature est presque personnifiée dans Shadow of the Colossus, c’est cette démesure des environnements qui donne son intensité au jeu, le but étant à mon sens de faire passer les colosses pour de vulgaires monstres en comparaison au gigantisme de la nature, le véritable titan c’est elle et ça renforce notre sentiment d’impuissance. Ainsi le vide prend tout son sens ici, d’autant que, dans cette version, le paysage n’est pas mort pour autant, il y a la lumière, les vagues, les cascades, la pluie, l’herbe et les arbres qui lui donnent du relief, les ruines qui imprègnent la pierre d’une histoire, les effets de particule, les feuilles qui volent et font ressentir le vent, les fleurs, les papillons et quelques autres animaux qui mettent de la vie dans ces plaines. Cela fait toute la différence pour moi, bien qu’il ait gardé son aspect minimaliste celui-ci ne ressort plus comme un défaut mais bien comme le pivot centrale de l’œuvre qui de part sa direction artistique soigné rend enfin le jeu digne de sa réputation.
Mais notre héro ne serait rien sans sa monture dans une telle immensité, le jeu parvient donc à créer un vrai binôme et une complicité avec le cheval qui nous accompagne également dans certains combats. Finalement cette figure que je trouvais si insipide à première vue s’est avérée être une parfaite représentation du guerrier intrépide, faible face aux éléments mais qui va accomplir des prouesses de par sa bravoure et son courage à toute épreuve pour sauver l’élue de son cœur. Ainsi s’exprime toute la poésie du titre, véritable envolée lyrique et conte romanesque aux allures de récit biblique (la fin christique en témoigne).
L’autre élément central du jeu est bien évidement les colosses. Ces derniers se présentent comme des boss (seuls ennemis du jeu je le rappelle) mais qui ne demandent aucun entraînement, aucune compétence, aucun loot pour être vaincus, ils sont a priori invincibles hormis sur des points précis de leur corps qui représentent leurs talons d’Achille. Ces points sont révélés par notre épée magique et ne peuvent être atteints qu’en grimpant sur le monstre. Ces grimpettes sont le cœur du gameplay puisque cela se présente comme une forme d’énigme (parfois il ne suffit pas de grimper il faut briser une armure, ou faire tomber son adversaire pour atteindre le sceau). C’est principalement pour cette approche originale que le jeu a tant marqué les joueurs, cependant je regrette le manque cruel de difficulté, je ne suis pourtant pas un grand amateur de complexité mais là on frôle le néant et aux vues du concept j’aurais trouvé logique qu’une chute ou un simple coup soit mortel (pour renforcer le sentiment d’impuissance). A contrario il est intéressant de remarquer que le jeu semble vouloir nous faire comprendre subtilement que nous ne sommes pas les gentils de l’histoire, les colosses n’ont foncièrement rien de maléfique, que ce soit dans leur attitude, leur design ou la musique qui les accompagne. Car oui, chaque titan a son thème musical et bien que ces thèmes évoquent la puissance et la tension d’une lutte acharnée, je ne décèle rien de maléfique, c’est menaçant à la limite mais jamais démoniaque. Après c’est un ressenti purement subjectif, peut-être n’aurez vous pas la même impression. En revanche ce qui ne laisse aucun doute c’est la musique triste qui accompagne la mort des colosses. Pourquoi une musique triste viendrait-elle appuyer une victoire ? Le scenario en lui-même semble de toute évidence pointer dans cette direction aussi avec ce mystérieux grand ordonnateur qui nous envoie tuer les titans pour celer un pacte qui ramènera à la vie notre dulcinée. Et les miasmes qui sortent du cadavre des colosses pour s’infiltrer en nous semblent nous tuer et nous corrompre un peu plus à chaque victoire avant de nous renvoyer au temple ou des ombres nous observent tristement avant de disparaître à notre réveil (serait-ce les esprits des colosses piégés en nous ?). Finalement la fin du jeu ne répondra a aucune de nos questions et nous laissera sur une interprétation libre de cette aventure. Chose que j’ai personnellement trouvé assez dommage, déjà que le scénario ne vole pas bien haut alors quand en plus il n’y a pas réellement de fin… Par ailleurs il n’assume même pas le parti prix
de tuer le héro (ou le cheval)
tout ça pour créer un pseudo lien fan service avec Ico (le jeu précédent de Fumito Ueda)…
Malheureusement il n’y a pas que du positif, je citais déjà les quelques soucis techniques un peu plus haut mais le jeu a également conservé quelques uns de ses défauts originaux à commencer par l’assignation des touches qui est tout sauf ergonomique (on a beau avoir 4 configurations possibles elles sont toutes inconfortables, on a le choix entre triangle ou X pour faire avancer notre cheval tout en maintenant R1 ou R2 pour visé a l’arc et le joystick droit pour diriger le tout, c’est franchement compliqué). De plus le cheval est aussi stupide et immaniable qu’à l’accoutumée (Red Dead Redemption 2, Assassin’s Creed, The Witcher 3, Horizon Zero Dawn et j'en passe), il faut l’appeler 12 fois pour qu’il viennent si bien qu’on a déjà fait la moitié du parcours à pied ensuite on a sacrément du mal à le lancer en course et en ligne droite tout ça pour finalement bloquer 10m plus loin sur un caillou ou une branche ou parce qu’il passe trop près d’un mur ou d’un arbre ce qui a pour effet de casser le rythme de notre épopée chevaleresque. Les animations du personnage sont d’ailleurs elles aussi très approximatives, héritées du jeu original auquel les développeurs de ce remake n’ont pas osé apporter de modifications significatives afin de ne pas froissé les fanboy j’imagine. Résultat on se retrouve souvent à ballotter dans tous les sens ou à valdinguer au moindre mouvement du colosse sur lequel on s’accroche, rendant nos déplacements sur ces derniers un peu chaotiques parfois. Le problème c’est que cette physique archaïque fait vraiment tache dans cette modernité visuelle… Coté caméra il y a aussi quelques cafouillages m’enfin vue le défi technique que représente de suivre un monstre en mouvement je trouve ça vraiment négligeable, d’autres auraient fait bien pire. Enfin le dernier problème et non des moindres c’est la redondance du jeu qui, pour cacher sa faible durée de vie, utilise un artifice très simple dans sa construction. Ainsi le jeu se compose d’un hub central auquel il nous fait revenir après chaque boss, nous obligeant à refaire inlassablement les mêmes parcours pour aller terrasser le suivant et ainsi de suite (On notera au passage que ce jeu a très certainement inspiré la saga des Souls dans leur game design avec ce hub central, son concept de boss rush et son ambiance froide remplie de ruines gothiques). Qu’il n’y ait pas de téléportation même dans cette version 2018 ça je le comprends très bien, c’est normal puisque donner cette possibilité détruirait inévitablement l’esprit du jeu qui réside essentiellement dans cette impression d’immensité et la sensation d’être insignifiant en comparaison. Mais les allers-retours incessants par contre, il faut admettre que c’est un peu chiant, heureusement que la map n’est pas aussi grande que celle des Open World dernière génération, le jeu reste d’ailleurs faisable en moins de 4h pour un total de 16 boss c’est donc raisonnable.
En conclusion je fais cette critique comme un Mea Culpa, mea culpa d'avoir été si borné et fermé d'esprit fasse à ces oeuvre culte. Car s’il est vrai qu’a mes yeux le Shadow of the Colossus original a quelque peu usurpé sa place de chef d’œuvre artistique je pense que ce remake mérite aujourd’hui ce titre grâce à sa direction artistique a couper le souffle. Bien plus divertissant que ce a quoi je m’attendais, c’est une aventure unique à faire au moins une fois dans sa vie, il vous marquera c’est certain.
PS : Cela fait un moment que je voulais mettre sur papier mon opinion sur l’élitisme qui émerge dans le jeu vidéo depuis quelques années. Je ne pouvais pas parler de ce jeu sans aborder ce sujet tant l’avis qu’on lui porte est dépendant de notre vision du jeu vidéo lui-même, Shadow of The Colossus a bouleverser les codes, ça c’est indéniable. Mais selon moi cet élitisme est un problème car il créer d’énorme biais de conformisme et de conformité qu’il est important de considérer. Cela étant dit, j’espère sincèrement que ma critique ne vous paraîtra pas trop condescendante, sachez que ce n’est en tout cas pas le but, je tenais juste a parler de quelques chose qui me tient a cœur et essayer d’apporter une vision différente en espérant peut-être éveiller des prise de conscience sur ces biais de jugement. Malheureusement, il n’est pas évident d’aller à contre courant d’une doxa sans passer pour un fou, aigris et prétentieux mais j’ai fait du mieux que possible pour être claire, concis et respectueux, ce qui n’est pas évident lorsqu’on s’attaque a une corde sensible… Bref, merci de votre compréhension je reste ouvert au débat dans les commentaires bien évidement.